My secret savior

Chapitre 15-Joy

Pdv Joy:

Ce matin, deux infirmières se sont présentées dans ma chambre. Je me suis assise sur le lit, puis un médecin est venu s'assurer que le nombre de vitamines que je prenais étés exacts. Je lui ai alors confirmé puis je ne l'ai plus revu de la journée.

Une seule des infirmière reste avec moi. Elle me demande de me déshabiller afin de m'examiner. Bien que je continue de faire mes séances d'exercices, ma cheville reste tout de même enflée et me fait terriblement mal lorsque je me lève au réveil.

-Tu dors bien? Tu manges bien? Tu fumes? Tu ne te drogues pas? Tu as un petit-ami? Comment ça se passe dans ton dortoir?

C'est une manière beaucoup trop violente pour rentrer dans ma vie privée. Ils pensent que parce que je passe tout mon temps libre ici, il me faut un suivi psychologique afin de s'assurer que j'aille bien.

Et puis j'ai déjà Minah comme infirmière, c'est la seule femme à laquelle je parle ici.

Lorsque je suis ici je me sens horriblement seule, surtout qu'aujourd'hui je ne sors pas du tout de l'hôpital. Comme à mon habitude, j'ai passé du temps sur le banc à l'entrée, un carnet sur les cuisses et un stylo à la main, et j'ai essayé d'écrire des paroles. Au départ, je n'y arrivais pas car, on ne va pas se mentir, ce n'est pas dans un endroit comme celui-ci que l'on peut trouver l'inspiration. Puis je me suis rappelée de la journée où je suis allée bosser avec Baekhyun, trois jours ont passé depuis et nous n'avons plus parler car nous étions trop occupés dans nos groupes respectifs.

Je pourrais peut-être écrire une chanson sur l'attirance physique, à ce besoin de garder possession de soit alors que la seule chose dont on a envie c'est de succomber à cette bouche et à ces bras.

Je secoue le visage de gauche à droite afin de me retirer ces pensées. Bien sûr que Baekhyun se rendrait compte que je parle de lui dans cette chanson. Je pose le stylo contre mes lèvres en essayant de réfléchir à une nouvelle idée. Puis je me dis qu'écrire une chanson et la chanter à mes fans seraient une bonne méthode de communiquer ce que je ressens lorsque je suis ici.

Dans une voiture je m'en vais de ce monde de merde,

Ma main s'accroche à la tienne, ça n'a pas d'importance lorsque je suis près de toi.

Je n'ai pas pu gagner, je me suis battue, j'ai saigné, je perdu, et maintenant j'en ai marre

Si je ne peux pas l'avoir, je le garde pour moi putain

Pleurer, pleurer, pleurer, oublie ça maintenant

Je t'aime, je t'aime, je t'aime

Quoi qu'il arrive, je dis « cours »

Rigoles comme si tu étais devenu fou

Adieu aux larmes, il est temps de dire « cours »

Je ne regarde jamais en arrière.

Cette vie comme une guerre

Je suis toujours la perdante

Tu étais mon sauveur,

Au bord du précipice, ta lumière me guide.

J'ai touché le fond, j'ai rampé, je me suis battue,

J'ai saigné, maintenant j'en ai marre

Je n'ai pas le temps de terminer d'écrire que je sens mon téléphone vibrer dans ma poche. Je le saisis brusquement, n'en pouvant plus de rester seule. Je ne sais pour quelle raison je suis assez déçue de voir le contact de Yeri s'afficher sur l'écran. Cependant je ne la laisse pas patienter une seconde de plus et décroche.

-Ouais? je soupire.

Même si je suis heureuse d'avoir quelqu'un avec qui parler, je dois agir de manière habituelle afin qu'elle ne se rende pas compte que quelque chose cloche.

-Quoi « ouais »? Je suis ton ainée, parle-moi mieux!

Un sourire se dessine sur mes lèvres.

-Oui bon Yeri j'ai pas ton temps là, dis-moi de quoi tu as besoin.

-Tu sais que je suis en train de tourner un drama? Blue birthday. Tu sais cette histoire où mon meilleur-ami se suicide et. . .

-Ouais, je la coupe. Je sais tout ça, tu me l'as déjà dit. Eh bien, en quoi puis-je t'aider?

Je ferme mon calepin d'un mouvement sec en attendant sa réponse. Quoi qu'elle me demande, ça va me demander de me déplacer, au moins à l'agence. Ça me donnera une excuse pour prendre l'air.

-J'ai faim, elle grogne. J'ai besoin de toi pour me ramener de la bouffe sur le plateau.

-Tu as cru qu'il y avait écrit « servante » sur mon front?

Je l'entends soupirer à l'autre bout du fil, signe qu'elle croit réellement en ma nonchalance. Je me lève du banc puis me dirige vers l'entrée afin de récupérer mon sac.

-Allez Joy, elle me supplie. Tu n'as rien prévu aujourd'hui, aide-moi un peu. Ok?

-Ok, j'arrive. Je serai là dans, à peu près, une demi-heure. Ça te va?

-Oui! elle s'exclame. Prends ton temps, mais viens qu'en même, et avec de la bouffe.

Je suis tellement excitée d'avoir trouvé une excuse pour sortir que je sautille en me dirigeant vers ma chambre.

-Mais oui ne. . .

Aie.

Je viens de heurter une personne en plein vole dans une intersection. J'apporte immédiatement ma main à mon épaule en grinçant des dents.

-Putain!

-Désolé je. . .

Je me dépêche de raccrocher en entendant la voix d'un homme afin que Yeri ne puisse rien entendre de compromettant.

-Eh! Mais tu ne serais pas la fameuse Joy du groupe Red Velvelt.

Je baisse la tête et essai d'éviter son regard. Plus vite je serai sortie, moins il aura de temps de me poser de questions.

Alors que j'essaie de le contourner, une poigne de fer se referme sur mon bras et je ressens de nouveau une forte douleur à l'endroit où il m'a touché.

-Je peux savoir ce que tu fais? je demande. Tu me fais mal.

-J'aimerais que tu me répondes.

-Et moi, que tu me lâches.

Au vu de sa taille ainsi que de ses muscles, je ne sais pas comment je fais pour lui tenir tête. Lassée de son attitude, je ne prends pas la peine de me demander s'il me reconnaitra ou pas et lève la tête afin de croiser son regard.

-J'ai quelque chose d'important à faire, lâches-moi.

Ma voix se fait plus ferme que d'habitude et, étrangement, ça marche. Il relâche mon bras avec un sourire ironique comme signe de réponse. Je ne prends même pas le temps de le saluer que je prends déjà mes jambes à mon cou. Une fois dans ma chambre, la porte bien fermée, je me laisse reprendre ma respiration.

Le problème dans ce genre d'endroit, c'est qu'on ne sait jamais sur quel genre de fou furieux on va tomber.

Je me dirige vers mon lit et aperçoit, encore une fois, une plante sur ce dernier. Je m'empare tout d'abord du post it accroché avant de le lire.

Voici un freesias, cela signifie une invitation charnelle.

Je sais que ça peut paraitre bizarre dit comme ça, mais cela signifie que j'ai envie de faire connaissance avec toi. J'ai envie de représenter quelque chose pour toi, que je sois important autant que tu l'es pour moi.

A la place de sourire comme je l'ai fait l'autre jour, je fronce les sourcils en me demandant si ce n'est pas celui que je viens de croiser qui m'a déposé cette fleurs.

Je prends cette dernière dans mes mains ainsi que la carte et je vais les jeter à la poubelle. Bon débarras, sale pervers!