My secret savior

Chapitre 12- Joy

Le lendemain matin, je me réveille de bonne humeur. Je ne sais pas si c'est la soirée d'hier qui m'a mise dans cet état où l'idée que je vais enfin pouvoir rencontrer mon partenaire de chant mais je suis très heureuse. C'est alors avec cette attitude que je me prépare dans ma chambre d'hôpital. Je ne prends même pas la peine de petit déjeuner que je prends déjà mes clés le plus rapidement possible. On ne sait jamais, si ça se trouve une infirmière va finalement m'interdire de sortir. Eh oui, le manager leur en ont donné le droit. Maintenant il faut également que j'obéisse à des personnes dans ma vie privée. Bref, j'adore ma vie.

Une fois arrivée à l'agence, je salue toute personne que je croise puis me dirige tout d'abord vers la cafétéria afin de me prendre un americano. Je suis en avance alors je peux en profiter un petit moment. Comme il est encore tôt, la queue au comptoir est inexistante et une ou deux personnes sont simplement assis à une table, un livre ou un téléphone à la main.

Ne voulant déranger personne, je m'assois sur une banquette à côté de la fenêtre afin d'admirer le lever du soleil. J'avais l'habitude de regarder le matin se réveiller lorsque j'étais encore une trainee. Avec les filles, nous travaillions tant que nous n'avions parfois même pas le temps de dormir. Nous passions toute la nuit à danser, puis nous nous accordions une petite pose sur le toit en début de matinée afin de soit reprendre le travail, soit retourner dans notre dortoir afin de dormir un peu.

Seulement le temps à passer, puis nous avons perdu l'habitude de ses poses que je trouvais très agréable. Je crois que je ne me lasserai jamais de sentir cette chaleur caresser ma peau. A ce moment là, j'avais beau être fatiguée, un bien être m'envahissait et je devenais de nouveau heureuse.

-Je peux m'asseoir ici ?

Alors que j'avais fermé les yeux afin de profiter de la chaleur du matin, je les rouvre afin de poser un regard sur mon interlocuteur. Je ne suis pas surprise de surprendre un membre de NCT avec un café dans les mains. Depuis que Wendy a dit qu'elle les trouvait trop mignons, ils n'arrêtent pas de venir nous voir dès qu'ils en ont l'occasion. Seulement, c'est la première fois que Mark me demande de s'entretenir seul avec moi.

Essayant de cacher ma surprise, je me contente d'hocher le visage et le petit s'assoit en face de moi.

-Je suis désolé de te déranger Noona.

-Oh, ce n'est rien. Qu'est-ce qui se passe, Mark ? Et qu'est-ce que tu fais debout à cette heure là, tu as une répétition ?

Il se contente de me sourire timidement avant de boire une gorgée de son café. Puis il finit par me répondre :

-En fait, j'avais du mal à dormir. Et comme je savais que Baekhyun avait quelques paroles à écrire, je suis allé l'aider. On vient de finir alors. . Je viens boire un café avant le début des répétitions avec NCT DREAM.

Je hoche une nouvelle fois le visage. A ce que je vois, Baekhyun ne doit pas être si fatigué que ça de notre soirée puisqu'il était déjà debout à écrire une chanson. Cependant, je m'empêche de réagir à l'entente de ce nom. Ca fait des années que je suis ici et je n'ai jamais autant entendu parler de lui depuis que l'on s'est rencontré à l'hôpital. J'imagine qu'il était toujours présent, mais que nous nous loupions à chaque fois. Le destin ne voulait peut-être pas que nous nous rencontrions au final. Et j'imagine que tout va redevenir comme avant. Je ne le verrai plus à part pour quelques cérémonies et nous ferons comme si de rien était.

-De ce que je sais, je lâche. Tu adores t'occuper des bébés.

Il se met à rire après avoir entendu ma remarque. J'ai beau l'avoir vu un nombre incalculable de fois, je le trouve toujours aussi mignon et attachant.

-Pas des bébés, il rit. Juste de celui de Jongin et Hyunae. C'est une petite fille et elle est trop mignonne. J'adore Hyunae, je passe beaucoup de temps avec elle. On va dire que je suis comme « la nounou » de sa fille.

Je souris à l'idée de voir un Mark suivant partout sa Noona comme s'il était lui-même un enfant.

-C'est bien Mark, tu grandis.

-C'est vrai, et toi tu deviens de plus en plus belle.

Un rire franchit la barrière de mes lèvres puis je me lève tout en lui lançant d'une voix espiègle :

-Merci, toi aussi tu deviens magnifique Mark. Mais je suis trop vieille pour toi.

-Ah. . . ça je le sais que tu es vielle. .

On pourrait croire qu'il est déçu de ce fait, mais il ne fait que se moquer gentiment de moi. Alors qu'il me fait un dernier signe, je détourne les yeux avec un petit sourire afin de me reconcentrer sur mon petit moment à moi.

Les minutes passent où je retrouve enfin mon calme. J'adore les gens qui m'entourent, mes amis, les membres de mon groupe et également les Idoles de la SM. Mais j'ai besoin de mon petit moment seule. Et en ce moment, surtout d'un instant sans infirmier.

J'étais tellement absorbée par mon bien être d'être enfin seule que je ne faisais même pas attention au temps qui passe, ni à mon heure de rendez-vous.

Prise de panique après avoir jeté un coup d'oeil à mon téléphone, je me dépêche de finir mon americano, de prendre mes affaires puis je marche d'un pas rapide jusqu'à ce qui se trouve être les salles d'enregistrement. Mon manager m'a dit que je devais me rendre au box 3. Dès que j'aperçois cette dernière, je prends une inspiration puis pousse la porte.

La salle n'est pas différente des autres box. Un canapé se situe dans le coin de la pièce, la plateforme se situe à droite ainsi que la pièce insonorisée où nous enregistrons toutes nos musiques. Autant dire que je m'y suis retrouvée enfermée pendant des heures afin d'avoir toujours les meilleures chansons possibles.

Tandis que je m'apprête à m'excuser de mon retard, je me rends compte que la chevelure brune de la personne dos à moi me semble assez familière. Ce dernier est visiblement en train de ranger ses affaires dans un sac.

-Ah ! il s'exclame sans se retourner. Vous devez être ma partenaire, je suis désolé de. .

A peine a-t-il fait demi-tour que la fin de sa phrase reste coincée dans sa gorge. Quant à moi, je reste figée à ma place.

S'il s'agit d'une blague elle n'est pas drôle. Byun Baekhyun se situe devant moi, en chair et en os.

-Serais-tu un stalker par hasard ?je finis par demander, brisant le silence.

-Quoi ?

Il fronce les sourcil.

-Je n'arrête pas de te croiser depuis l'hôpital, je continue. C'est un drôle de coïncidence, tu ne crois pas ?

-Alors quoi ? Tu crois que c'est moi qui te suis ?

-Ce n'est pas l'inverse en tout cas.

Personnellement je ne crois pas au destin ni aux coïncidences. Si Baekhyun et moi, nous nous retrouvons pour la troisième fois ensemble, et cette fois pour une durée indéterminée, ce n'est pas une question de hasard. Quelqu'un en a forcément eu l'idée.

Le regard toujours aussi déterminé, Baekhyun ne cesse pas de froncer les sourcils.

-Je ne vois pas pourquoi je ferais ça, il insiste.

-J'en sais rien, tu es peut-être un psychopathe qui dès qu'on lui sourit pense que l'on est follement amoureuse de lui. Et puis tu te mets à la suivre en pensant que c'est tout à fait normal.

-Je suis une Idole, si je me mettais à suivre quelqu'un les médias s'en rendraient compte. Réfléchis un peu avant de porter de fausses accusations sur une personne.

-Alors qui d'autre. . . ?

Je m'arrête net. Mais oui ! Tout me paraît évident et clair maintenant. Si ce n'est pas Baekhyun, le stalkeur, qui a forcé le destin alors ça ne doit être personne d'autre que mon manageur. Il fait une drôle de fixation sur le chanteur depuis qu'il m'a découvert à l'hôpital. Si ce n'est pas Baekhyun le moteur de toute cette mascarade, alors il en est la victime.

-Je peux revenir dans quelques minutes ? je m'autorise à lui demander. Je n'en aurais pas pour longtemps.

-Bien sûr, il souffle. De toute façon je dois chercher mes textes.