Après une semaine de mensonge, à venir aux répètes, passer quelques minutes dans le dortoir puis repartir à l'hôpital, je n'en peux plus. Je n'aime pas mentir, surtout au groupe.
-Tu vas encore y aller? me demande Wendy. Tu es stressé en ce moment, ou quoi?
Je secoue la tête. Ouais, je suis tendue, c'est vrai.
-J'ai. . un emploi du temps dur ces derniers temps. Je m'entraine et. . je dois commencer à écrire une chanson pour la chanter avec. . bah. . un inconnu.
-Tu travailles encore? me demande Seulgi. Tu as dit que tu allais te calmer sur les répétitions.
-Je ne peux pas vraiment. La prof de danse a dit qu'elle ne voulait pas que je me repose. La seule façon que j'ai de m'en sortir, c'est de m'entrainer.
Irene fait un petit bruit compatissant.
-Je comprends.
-J'aimerais tellement que tu repasses au moins une nuit au dortoir, lâche Seulgi.
-Vraiment? je réponds ironiquement. Tu ne l'as dit qu'environ deux fois en une semaine.
Elle fronce son charmant petit nez.
-Je sais, je reprends. Tu veux que je me reposes. Mais je me sentirais coupable de faire chuter le groupe, et ensuite la culpabilité se transformerait en ressentiment. Et ça serait vraiment moche.
Elle hoche tristement la tête.
-Si un jour, ta fierté mal placée te permet enfin de demander de l'aide, je serai là.
-Nous serons là, renchérit Irene.
-Vous voyez.
Je secoue ma fourchette entre elles trois.
-Vous êtes trop sur mon dos, même si c'est pour être gentil. Même si ce n'est pas pour travailler, laissez moi dormir ailleurs de temps en temps.
-Bois au moins un coup avec nous, me demande Wendy.
-Je ne peux pas. Je suis de corvée pour nettoyer la salle de danse demain matin.
-Dimanche? demande Irene.
-En heure sup. D'ailleurs, je ne vais pas tarder à devoir y aller.
Je repose mon assiette et tente de jeter un coup d'oeil par la fenêtre. Tout ce que j'aperçois, c'est la nuit noire et des rafales de pluie sur la vitre.
-Ok, mais alors la semaine prochaine viens avec nous. On a prévu d'aller dans un bar pour se détendre. J'ai dit à Suho que j'allais le rejoindre là-bas.
Je grogne:
-Vraiment? Là où il y a plein d'Idoles? Qu'est-ce qu'on va faire là-bas? Travailler?
-Il va boire un coup. En plus, tu aurais besoin de t'envoyer en l'air, et les chanteurs tu aimes ça.
-Elle n'aime que ça, tu veux dire, renifle Seulgi.
-Eh, j'ai de bonnes raisons de préférer les Idoles, j'argumente.
Wendy lève son index.
-Mais faire l'amour avec quelqu'un que tu aimes, c'est tellement mieux!
-Mais je les aimes. . je proteste. Pendant l'heure, ou à peu près, où ils me sont utiles.
Nous éclatons de rire en choeur.
-Elle a vraiment besoin de baiser, déclare Seulgi en parlant de moi. Ca fait combien de temps déjà?
Je m'apprête à lui balancer un coup quand je me rends compte que je ne me souviens plus de la dernière fois où j'ai fait l'amour.
-Il y a eu, euh. . Sungjae. . ? C'était en septembre. Et ensuite. .
-Tu es une vraie boule de nerf, ça signifie que tu as besoin d'une bonne séance de jambes en l'air quotidienne, au moins.
-Disons tous les deux jours, concède Seulgi. Accorde un peu de temps de repos au jardin secret de Madame.
Wendy acquiesce d'un signe de tête.
-D'accord. Mais la semaine prochaine, pas de repos pour sa foufoune.
J'éclate de rire.
-Tu entends ça, Sooyoung? Tu as bien mangé, tu as fait une bonne sieste, maintenant tu as besoin d'un bon moment coquin, déclare Seulgi.
-Mais au bar pour Idoles? je demande. Bon. . Peu importe, de toute façon il faut que je me casse pour la soirée. Je vous vois bientôt.
Je ne suis pas vraiment d'humeur à draguer depuis mon accident, mais je dois reconnaitre que mes amies ont raison. Je suis tendue, et ces derniers jours, ça me démange. Le genre de démangeaison qui ne se calme qu'avec un beau corps bien musclé. Sauf que, non seulement je n'en ai pas eu l'occasion, mais je n'en ai pas non plus le courage.

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My secret savior
FanfictionUn jour, alors que Baekhyun se rend à l'hôpital. Il tombe sur une de ses collègues nommée Sooyoung, où il découvre qu'elle est blessée à cause d'une chute sur la scène. Mis à part le manager de Red Velvelt, il est le seul à connaitre son état qu'el...