Chapitre 19

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-Oui, mais en réalisant des recherches plus approfondies sur elle, j'ai découvert qu'elle a été renvoyée du laboratoire où elle travaillait, continue Entrapta.

-Pourquoi ? Demande-je avec curiosité.

-Elle était allée trop loin, répond simplement Entrapta. Elle avait dépassé les limites de l'humanité.

-Comment ça ? Demande Catra en s'avançant un peu vers nous.

-Elle a fait des séries de tests inhumains sur des tas de personnes qu'elle disait être comme toi, annonce-t-elle en regardant la féline. Et autant sur d'autres comme Adora. Quand ses employeurs s'en sont rendus compte, ils l'ont renvoyé, de peur qu'elle leur attire des ennuis sans doute. Ça dernière expérience était une crème visant à renforcer la résistance de la peau, elle l'a essayé sur elle, au début ça a fonctionné, mais au contact des rayons du soleil, ça a commencé à la brûler.

-C'est ça ses brûlures, souffle-je.

-Exactement et c'est uniquement grâce à ça que ses anciens employeurs se sont doutés qu'il y avait quelque chose de douteux, d'après eux en tout cas, continue celle aux cheveux mauves.

-Quand Entrapta est venue à la maison pour nous parler de ça, on s'est tout les deux dit que cette "Ténébra" ne t'aide pas pour rien, elle a sans doute l'intention de se servir de toi et de Catra pour poursuivre ses recherches. Et je ne sais par quel moyen elle compte s'y prendre, ajoute ma meilleure amie.

-Donc s'il te plaît, ne l'approche plus, tu ne sais pas ce qu'elle a dans la tête et encore moins de quoi elle est capable, s'inquiète Flèchdor.

-Au contraire, j'ai bien l'intention d'aller la voir pour mettre tout ça au clair, réplique-je.

-Quoi ? S'exclame mes amis.

-Ça y est, elle est suicidaire, soupire Catra.

-Tu en as d'autres des bonnes idées comme ça ? Ironise le brun de beau.

-Je ne cherche pas votre approbation, affirme-je avant de me diriger vers la porte d'entrer pour prendre mon manteau.

-Je t'accompagne, annonce Catra en venant vers moi.

-Sûrement pas ! On ne sait pas de quoi elle est capable alors tu restes ici, en sécurité ! Je te raconterai tout quand je rentrerai. Réplique-je d'un ton qui se veut sans appel.

-Tu ne peux pas y aller seule, répond-elle quand même.

-Je l'accompagne, annonce Flèchdor sans qu'on ne s'y attende.

-Quoi ? Dit à nouveau Scintilla en se tournant vers son copain.

-Oui, j'ai mon arc dans mon coffre, je serais utile en cas de problème, ajoute-t-il en posant une main rassurante sur l'épaule de sa petite amie.

Qui se balade avec un arc dans sa voiture ? Lui seul, je pense, mais pour le coup, ça nous sera utile. Il tourne ensuite la tête vers moi et me fait un sourire que je lui rends. Ça me rassure quand même de ne pas y aller seule mine de rien.

-D'accord mais soyez prudents, j'attendrai ici, avec Catra, le temps que vous rentriez, répond son interlocutrice en se blotissant un peu dans ses bras.

Je détourne le regard pour leur accorder un minimum d'intimité et porte mon attention vers celle que j'aime, celle-ci semble inquiète.

-Tu t'inquiètes pour moi ? Si adorable, dis-je en avançant vers elle avec un petit sourire moqueur.

-Je ne suis pas adorable, rugit-elle alors que son expression se durcit.

Je pousse un petit ricanement avant d'avancer une main vers elle pour lui caresser derrière l'oreille, ce qui la fait se décontracter à nouveau.

-Fait attention à toi, sinon je n'aurais plus personne pour me nourrir, annonce-t-elle en penchant sa tête vers ma main.

-Oui, ne t'en fais pas pour moi, pour ma part, je m'inquiète plutôt pour toi qui va rester seule avec Scintilla, annonce-je avec un rire.

-Ton autre copine ne reste pas ?

-Je ne pense pas, déclare-je avant de me tourner vers l'intéressée. Entrapta, tu fais quoi toi ?

-Je vais rentrer, toute cette histoire m'a donné une idée de robot à tout faire, répond-elle.

-Moi c'est plutôt pour paillette que je m'inquiète, on a un taux de perte ? Parce que je ne garantis pas l'état dans lequel tu la retrouveras si elle me tape sur le système, reprends la chatte après avoir poussé un long soupirs las.

-S'il te plaît, ne lui fait rien, réplique-je avant de l'attirer contre moi pour l'enlacer.

Elle me répond par un simple grognement puis vient serrer mon t-shirt du bout de ses doigts et elle blottie sa tête au creux de mon cou. La sensation de son souffle chaud contre ma peau créé une vague de frissons à travers mon corps. Au bout de quelques secondes, je m'écarte d'elle, déchirant par la même occasion une partie de mon cœur qui se sentait si bien et empli ainsi près d'elle. Je dépose un baiser sur son front et, après avoir vu son sourire si adorablement serein, j'en dépose un autre sur ses lèvres qui s'éternise un peu plus. Mais à la suite d'un raclement de gorge de mon ami, d'un pas en arrière, Catra mets une bonne fois pour toutes de l'espace entre nous. Les au revoirs sont ensuite plus brefs et je pars avec mon ami, lui au volant de sa voiture, en direction de l'ancienne bibliothèque.

-Comme ça toi et Catra ? Demande-t-il d'un ton innocent.

-Je crois oui, annonce-je sans parvenir à m'empêcher de sourire de toutes mes dents.

-Tant mieux, du coup, elle va garder ce corps là ou elle veut toujours changer ?

-Euh... je ne sais pas. Avoue-je en un soupire. On n'en a pas encore parler.

-Au moins, elle a toute les cartes en mains pour faire le bon choix.

-Je suppose oui, souffle-je.

-Aller Adora, ça va bien se passer.

-Oui, tu as raison, dis-je en souriant à nouveau un peu.

Puis on arrive rapidement à destination. Mon ami se gare devant le bâtiment délabré, à une place sûrement pas prévue pour ça, puis nous sortons. Il prend ce dont il a besoin dans son coffre et on entre dans le bâtiments, je me dirige rapidement, de mémoire, là ou le passage dans le mur était la dernière fois. J'y avance ma main, non sans crainte et constate qu'elle disparaît bien. Prise d'un aillant de courage, j'avance et traverse le mur d'une traite. Rapidement, mon ami me suit moins confiant. Je repère immédiatement le grand cristal qui trône toujours au milieu de cette pièce froide et la domine de sa lueur écarlate.

-Que me vaut le plaisir de votre visite ? Demande une voix à ma gauche, me faisant sursauter.

On se retourne vers sa provenance et je reconnais immédiatement Ténébra, toujours camouflée entre ses lunettes et sa grande écharpe.

-Qu'est-ce que vous attendez de moi ? Demande-je immédiatement.

Tes Yeux M'ont ChangéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant