🎶 Chapitre 24 🎶

527 31 84
                                    

Bordel pourquoi je suis là moi.

Quel déplaisir que d'observer la bête de foire s'agiter et donner de la nourriture à tout ce qui bouge.

J'avais vaguement espéré une répète des plus normales et productives...

Erwin et Mike mettent en place les instruments tandis que je fais attention à ce que la mascotte ne s'échappe pas.

Je ne vais pas me chier le cul à la rattraper dans la forêt.

Notre local se trouve dans un endroit assez isolé, en dehors de la ville.

Le local se trouve être un ancien garage de mec riche nous l'ayant vendu pour presque rien.

Il devait certainement servir à cacher des corps vu l'endroit paumé où est ce truc mais je n'ai pas spécialement envie de creuser cette idée.

On l'a également pris pour éviter un voisinage se plaignant de la musique, en effet, nous sommes entourés d'arbres et d'un petit ruisseau se trouvant à quelques mètres plus bas.

Certainement pour nettoyer de potentiels corps pissants le sang.

Ça peut paraître impensable comme idées mais le fait que je sois capble d'y penser prouve que d'autres personnes pourraient également y penser...

On va dire ça.

Je me résigne à quitter quelques secondes Hanji des yeux pour préparer mon matos.

Ma guitare et mon micro branchés, je reviens enfin voir si quat'yeux ne s'est pas noyé sur 10 centimètres d'eau.

- Oi Hanji.

Elle se fige, dos à moi.

Eh merde.

- Non, ne me dis pas que tu fais ce que je pense que tu fais ?

- Si !

Erwin rapplique, attiré par le cri de notre folle carrément folle.

- Tu vas me dire que tu donnes du pain à de l'herbe ?

Je la regarde, me demandant comment l'évolution a pu engendrer une faille aussi énorme que cette personne, alors qu'Erwin fronce légèrement ses sourcils, cherchant sans doute quoi dire.

- T'es sûre que tu ne l'as pas fumée plutôt.

Je n'attends pas de réponse car ce n'est pas une question.

Je sais qu'elle ne peut qu'en fumer.

- Hum Hum... allez viens Hanji, les herbes ont assez mangées, viens plutôt brancher ta basse pour qu'on commence.

Erwin lui prend la main comme a une enfant alors que quat'yeux tend sa main vers ces herbes, comme pour les supplier de venir avec elle.

Dieu si tu existes.

Pourquoi ?

Je ferme les yeux et balance ma tête en arrière, un léger sourire s'adressant au ciel.

Je sens la lumière orangée du crépuscule s'abattre sur mes paupières et décide de les rouvrir pour profiter pleinement du paysage et de ses nuages teintés de rose.

Depuis quelques jours, je suis moins tendu.

Cela m'arrive quelques fois lorsqu'un concert important est en approche.

Toutefois, ce concert a moins d'enjeux en terme de notoriété que les autres.

Le seul déclencheur pouvant l'expliquer serait la venue de mon élève...

Guitaristement GaucherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant