Him&I [Benjamin Pavard]

N I N E

L Y N A

Une fois l'ancien propriétaire des lieux parti, je ne tarde pas à m'étaler sur mon nouveau lit et me détends. J'ai atterri à Munich il y'a trois heures et j'ai dû enchainé avec une visite de l'ancien propriétaire de mon nouvel appartement dans un quartier chic de la ville allemande. Il m'a fait visité mon nouveau "chez moi" et je suis agréablement surprise de voir qu'il n'y aucune différence entre les photos et la réalité. C'est ça le risque d'acheter un appartement sans l'avoir visité au préalable. J'étais inquiète du fait que je ne me sente pas à l'aise, mais la vérité est que cet appartement me convient tout aussi bien que celui que j'avais en France.

Je décide de me lever une demi-heure plus tard pour nourrir mon estomac qui crie famine. La cuisine est spacieuse, ouverte, avec un long plan de travail marbré accompagné de tabourets gris et un coin cuisine équipé de tout l'électroménager dont j'ai besoin. Je me suis arrêtée tout à l'heure en venant de l'aéroport pour faire quelques courses, de quoi tenir ce soir et demain matin. J'ai aussi pensé à demander à mon père trois jours avant de commencer mon travail ici pour prendre mes marques et ajouter deux trois bricoles pour décorer mon appartement.

Pendant que je mange ma salade, je reçois un appel de Lucas Hernandez. J'hésite à répondre parce que tout ce dont j'ai besoin en ce moment, c'est de me tenir loin de tout ce qui s'apparente à Benjamin Pavard. Pourtant, je me dis que tout ne tourne pas autour du brun bouclé et je me décide donc à répondre à mon ami. Il me pose des questions sur mon vol, mon nouveau logement, ce que je compte faire ces prochains jours, et je réponds à chacune de ses questions en gardant un air enthousiasmé pour dissimuler ma fatigue. Il me propose de me faire visiter les lieux demain après-midi et j'accepte sans hésiter. Avec Lucas comme guide, je suis sûre de pas m'ennuyer. Avant que la conversation ne dévie sur quoique ce soit, je mets fin à notre appel et éloigne mon téléphone.

Plus j'ai envie d'oublier, plus j'y repense. La soirée de départ pour Lucas et Benjamin. J'y suis partie uniquement pour voir Lucas et j'avais prévu de ne rester qu'une heure mais il a fallut que je croise celui que je redoutais le plus. Je revois encore dans ma tête son air abattu, son regard désespéré quand je m'apprêtais à quitter la terrasse. J'avais tellement de choses à lui dire, mais j'ai préféré tout garder pour moi. Parce que je suis lâche. Après tous les efforts qu'il a fourni pour me faire sourire, pour prouver qu'il est sérieux avec moi, je le rembarre pour la énième fois, et je ne peux m'empêcher de me sentir coupable pour ça.

(...)

En attendant que Lucas vienne me chercher pour notre petite visite de Munich, je prends le temps de faire un tour sur les réseaux, chose que je ne fais pas très souvent vu que je n'ai pas le temps en général. Je ne dis pas que je ne suis pas une grande amie des réseaux sociaux, mais moins je passe du temps dessus et mieux je me porte. D'ailleurs, c'est comme si l'univers voulait me prouver cette affirmation puisqu'une photo de Benjamin entrain de s'entraine s'affiche sur mon feed. J'avais oublié que je le suivais sur Instagram.

Malheureusement pour moi, je ne peux m'empêcher de le trouve diablement beau. Il y'a même une photo de lui torse nu et je parie que mes joues ont pris une teinte rosée, telle une fillette. Des torses nus, j'en ai vu dans ma vie, mais puisque celui là appartient à Benjamin, bien évidement, il faut que mon corps réagisse différemment. Curieuse, je fais un tour dans les commentaires et je me rends compte que ce ne sont que des filles en chaleur qui expriment leur adoration pour Ben et ses pectoraux. Pauvre Ben. Je l'imagine, entrain de lire ses commentaires, en rougissant et tout timide, et je trouve cette image absolument adorable.

Je ne suis pas idiote. Je sais très bien ce que tout cela signifie et j'en suis terrifiée. D'habitude, je m'efforce de dire qu'il ne faut pas se prendre la tête pour quelque chose qu'on ne peut pas contrôler. Personne n'est maître de ce qu'il ressent, malheureusement, c'est un fait. Mais il faut que ces putain de sentiments s'acharnent sur les personnes qui en demandent le moins.