Je l'invite à poursuivre sans un mot.
— Tu as dit un cadeau de Scottland. Tu crois elle serait heureuse de devenir une Lady ?
— Mais carrément ! Sauf que je suis ni Lord, ni Lard !
— No need pour toi de être Laird ou Lord ! Tu peux acheter un square des Highlands pour pas trop beaucoup !
S'il n'y avait pas une table entre nous, je lui sauterais au cou pour l'embrasser.
— Tu es un génie, Al ! Tu me montrerais comment faire ?
Ma spontanéité à lui demander de l'aide me surprend moi-même.
— Aye !
Il attrape son LimePad et commence à pianoter dessus. Alors que ses doigts glissent sur l'écran, je profite de ma hardiesse inhabituelle pour me montrer curieux :
— Tu me sauves là-dessus, mais comment tu vas faire pour les mitaines ? À moins que tu ne saches inverser le cours du temps...
— Si je saurais faire ça, je aurais written mon nickname dessus ta main avec de le encre indelible. Et peut-être aussi, quand je es arrivé en France, je serai revenu pour te faire dire non à Emelie à ton marriage. Surtout que dans le France, two men can get married !
— T'es pas en train de me demander en mariage, quand même..
— Well... no, of course not. Pas avant de t'avoir dit « I love you ».
J'ouvre la bouche, la referme juste avant de lui demander s'il compte me le dire bientôt. Ce serait un pas bien trop effrayant à franchir pour nous deux. Encore plus effrayant que le sexe puisqu'il impliquerait une promesse d'avenir.
Et cette idée d'un avenir commun m'enthousiasme autant qu'elle me rebute. Sa vie est en Écosse. La mienne est en France.
Alasdair ne me laisse pas le loisir de me pencher davantage sur la question : il me donne son LimePad, victorieux, pour me montrer un site de sauvegarde du patrimoine écossais afin que je puisse étudier les différentes offres.
Il se déplace ensuite dans mon dos et se penche par-dessus mon épaule pour m'expliquer à quoi correspondent les offres, mais je ne l'écoute que d'une oreille. Son torse qui effleure ma peau nue, son souffle si proche de mon oreille... son accent qui me fait chavirer... tout ça me donne envie de jeter le LimePad pour pousser mon écossais sur la table.
Il ne nous reste pas grand-chose à enlever pour...
Je déglutis alors qu'un frisson me secoue les épaules. Non, malgré l'indéniable désir que je ressens pour lui, je ne suis vraiment pas prêt à aller plus loin.
Mon choix finit par s'arrêter sur une double parcelle qui donnera non seulement le titre de Lady à Émilie, mais également celui de Laird à une autre personne de mon choix.
— Tu vois ! Tu vas être Laird aussi ! Laird Corentin, ça va bien à toi ! And tu pourras même mettre le Laird sur ta identity card !
— Comment ça ?
— Wait !
Sa présence dans mon dos s'évanouit tandis qu'il quitte la pièce d'un pas rapide et je ne peux empêcher mon regard d'apprécier sa silhouette. Les muscles de ses épaules roulent sous sa peau, me donnent envie d'y planter les dents. Et ses fesses... bon sang, si j'avais confiance en moi, je crois que je pourrais le pousser contre un mur pour lui faire l'amour !
Si son sourire m'empaillette, son corps, lui, m'embrase complètement. J'ai chaud, envie de le toucher, de l'embrasser, de me perdre avec lui dans des découvertes intimes et profondes. Je veux le sentir en moi, autour de moi, je veux ses mains sur moi, j'ai envie de dévorer sa peau, son sexe, de caresser ses fesses, de...
VOUS LISEZ
Des paillettes pour Noël (BxB) (BxG)
RomanceEmilie et Corentin, c'est un peu comme les doigts de la main : on ne les voit jamais l'un sans l'autre. De meilleurs amis à confidents, ils sont devenus mari et femme, pour le meilleur et pour le pire... Surtout pour le pire, en ce moment ! Leur quo...