En vol avec les Maraudeurs

Le secret de Remus

NOTE : Cet OS se déroule durant la deuxième année des Maraudeurs     .

Le secret de Remus

« Peter, c'était mon pied ! chuchota James.

- Je n'ai pas fait exprès, se plaignit Peter. Sirius m'a poussé.

- Tu n'as qu'à marcher plus vite, lâcha Sirius abruptement.

- Taisez-vous, la cape ne couvre pas les bruits » rappela James à voix basse.

         Ils continuèrent à, doucement, s'avancer dans le couloir menant à l'infirmerie. James leur fit signe de s'arrêter en entendant une porte se claquer. Ils se plaquèrent contre le mur lorsque Madame Pomfresh passa devant eux.

« Je vous avais bien dit que la chère Pompom prenait son petit-déjeuner à cinq heures du matin » fit remarquer James en entrant dans l'infirmerie.

         James retira la cape d'invisibilité qui les recouvrait et la rangea dans la poche de sa robe. Sirius s'était déjà approché des rideaux tirés qui camouflaient un lit.

« Remus ! appela Sirius.

- Que... qu'est-ce que... sortez ! bégaya la voix de Remus derrière les rideaux.

- Remus on a découvert ton secret, tu n'as pas besoin de te cacher ! couina Peter.

- Comment...

- Si tu nous laissais tirer les rideaux, on pourrait te parler en face à face, ce serait beaucoup plus simple, renchérit Sirius.

- Très bien... » soupira Remus.

         Sirius tira le rideau. Le visage de Remus était pâle, cerné et une profonde entaille parcourait sa joue. Ce ne fut pas cette trace qui choqua James, mais ses yeux s'emplissant de larmes et son air apeuré.

« Pourquoi tu fais cette tête ? demanda James en haussant un sourcil. Tu n'as pas peur de nous, quand même ?

- Désolé... marmonna Remus en s'essuyant les yeux. C'est plutôt à vous d'avoir peur de moi...

- Peur de toi ? ricana Sirius. Désolé, mais là tu te surestimes...

- Tu es loin d'être effrayant, assura Peter en étouffant un rire.

- Pourquoi aurions-nous peur de toi ? s'enquit James.

- Parce que je...commença Remus d'une voix mal assurée.

- Parce que tu as un petit problème de fourrure ? compléta James avec un petit sourire. Et alors ?

- Bien trouvé ! lâcha Peter d'un ton enjoué et admiratif.

- Un petit problème de fourrure ? Sérieusement James ? s'outra Sirius.

- Je trouvais que c'était approprié ! lâcha James en croisant les bras tandis que Sirius levait les yeux au ciel.

-  Enfin, Remus, fit Sirius, nous sommes venus te dire que nous savions que tu es...

- Une créature immonde... acheva Remus tristement.

- Ce n'est pas de ta faute si tu es un loup-garou ! » s'exclama Sirius.

         Remus frissonna en entendant le mot prononcé par son ami.

« Tu vois ! lança James à Sirius. Il réagit mieux quand on dit un petit problème de fourrure ! Loup-garou c'est beaucoup trop dramatique !

- Comment l'avez-vous découvert ?! demanda Remus.

- Oh, ça... bah tu sais, tu disais aller voir ta mère tous les mois depuis l'an dernier, commença à expliquer James, et on était en train d'en parler à la bibliothèque et...

- Que faisiez-vous à la bibliothèque ? s'étonna Remus.

- Tiberius McLaggen nous a parlé d'un livre dans lequel il y avait un sortilège qui permettait de faire des nattes avec ses poils de nez, ricana Sirius. On voulait l'apprendre pour l'utiliser sur Servilus.

- Et si jamais tu te posais la question, ses poils de nez sont aussi gras que ses cheveux, lança James sur un ton de confidence.

- Il ne se posait pas la question, souffla Peter d'un air dégoûté.

- Enfin, poursuivit James, on était en train de dire que c'était dommage que tu aies dû rendre visite à ta mère parce qu'on aurait aimé que tu participes à la blague. Et ce bon vieux Xenophilius Lovegood, tu sais le cinquième année de Serdaigle un peu bizarre, il nous a entendu et il a dit que ta mère était certainement atteinte de perdantinite. Il nous a fait tout un discours et il disait que les symptômes s'empiraient avec la pleine lune...

- Bien évidemment, on se doutait que ta mère n'était pas atteinte de perdantinite, continua Sirius, tout d'abord parce que les moldus ne peuvent pas avoir des maladies de sorciers, et ensuite parce qu'on parlait de cette maladie lorsque Evans nous a snobé en nous disant que cela n'existait pas. Mais on s'est rappelé de la partie où il parlait de la pleine lune... alors on a regardé le calendrier lunaire et on a remarqué que tu partais toujours lors de la pleine lune...

- Et puis ce soir, on regardait le parc par la fenêtre du dortoir et on t'a vu disparaître sous le Saule Cogneur accompagné par madame Pomfresh, acheva Peter.

- D'ailleurs, il faut que tu nous montres où ça mène, vieux... lança James avec un clin d'œil.

- Vous... vous ne m'en voulez pas ? s'étonna Remus.

- Bien sûr que non ! répondit Sirius sur le ton de l'évidence. Tu es notre ami !

- Vous... vous voulez toujours de moi comme ami ? chuchota Remus en écarquillant les yeux.

- Vous savez quoi ? Je ne suis pas sûr de vouloir d'un ami aussi long à la détente ! plaisanta James. Bien sûr qu'on veut toujours de toi comme ami, Remus !

- Et on promet de n'en parler à personne, bien évidemment ! lança Peter.

- Promis ! » assurèrent James et Sirius d'une même voix.