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● Rᴇ́sᴜᴍᴇ́ : Dans un monde dominé par la désolation, à la suite d'un virus bactériologique qui réduisit plus de la moitié de la population mondiale à l'état de créatures cauchemardesques privé de leur humanité...
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L'oreille à l'affût du moindre bruit et le regard attentif guettant tout mouvement suspect, Changbin s'accroupit silencieusement afin de récupérer une boîte de gâteau qui s'était logé en-dessous d'une étagère dans une boutique d'alimentation. Par réflexe, le coréen retourna la boite pour juger son état et surtout se mit en quête de la date de péremption afin d'estimer si la nourriture restait comestible. Si on se fiait à l'encre un peu effacé sur le carton d'emballage, la date était dépassé de quelques mois. Mais ces gâteaux secs avaient la réputation de pouvoir se consommer longtemps encore après dépassement de la date de durabilité minimal. Toujours discrètement, Changbin ouvrit le carton afin d'étudier l'état des biscuits. Ils étaient brisés en morceaux mais ne semblaient pas rebutant pour autant. Et dans sa situation, le noiraud ne pouvait faire la fine bouche. Se nourrir devenait de plus en plus compliquer en ville. Si le seul risque qu'encourrait le coréen à consommer ce produit était un manque de goût, il pouvait estimer s'en sortir pas trop mal.
Résolu, il enfouit le produit dans son sac avec ses autres trouvailles miraculeuses qui avaient survécu à un énième pillage qui l'avait précédé. Le monde sombrait vraiment dans le chaos ces temps-ci. Et plus le temps passait, plus la situation empirait.
Le rescapé aux cheveux d'ébènes, secs à cause d'un manque d'entretien, errait dans la ville depuis plus d'un an et rien n'évoluait. Tout empirait. A présent, les gens se rassemblaient en colonies à travers différents spots de la ville pour faire front commun face à la menace encore incompréhensive.
Malheureusement, la radio de Changbin avait rendu l'âme quelques semaines plus tôt, le privant du peu d'information qu'il arrivait à capter pour garder un œil sur la situation. De toute façon, les nouvelles s'amenuisaient de jour en jour. Et aucune n'était bonne.
Le monde sombrait dans la désolation et personne ne pouvait réfréner cette anarchie. Petit à petit, la population mondiale s'éteignait. Remplacé par ces créatures que le gouvernement avait nommé « Infecté » avant de disparaître de la circulation pour se planquer dans des Bunker secret et laisser le peuple se démerder à la surface. Refusant d'assumer leurs erreurs. Leurs échecs. Refusant de prendre leurs responsabilités. Tous des lâches et des incapables. Changbin était dégoûté de l'humanité. Dégoûté de la vie. Voilà pourquoi il préférait sa propre compagnie et évitait toute rencontres. Qu'elle soit humaine ou... Infectés.
Faisant un rapide bilan de ses possessions, le noiraud estima qu'il avait suffisamment de provisions pour tenir quelques jours dans son repère improvisé. Il était parvenu à se confectionner un petit nid au dernier étage d'un immeuble délabré. Pour y accéder, il fallait escalader une gouttière et se hisser à l'aide d'un ou deux balcons. L'un d'eux donnait sur une sorte de studio condamné qui lui procurait un abris précaire sécurisé inaccessible pour les anciens humains. Mais pas pour les infectés de nature animal comme les volatiles, les insectes, ou les reptiles. Cela étant dit, c'était mieux que rien et Changbin avait juste besoin de séjourner quelques jours avant de se déplacer. Le secteur n'était pas propice à créer une base privé. Trop de passage. Trop d'Infectés.
