Je m'étais assoupi dans mon lit dès que Thomas Shelby eut quitté ma chambre. Un regard sur l'horloge m'indiquait qu'il était quatre heures trente du matin. J'avais dormi toute la journée donc, un plateau avec de la nourriture avait été déposé sur ma commode. Je n'y touchais pas et me levais pour m'habiller. J'enfilais vite mes vêtements noirs, je ne devais pas rater l'heure de départ. Je pris mon sac à main en vérifiant bien que celui-ci contenait tout ce dont j'avais besoin.
Puis c'est à pas de loup que je quittais la demeure des Shelby, avec un peu de chance aucun d'entre eux ne remarquera mon absence. Je devrais être revenu à temps, il le fallait.
Je traversais alors les rues sombres de Birmingham en silence, une cigarette entre les lèvres. Peu de gens étaient debout mais le peu que je croisais me dévisageaient sans vergogne. C'était étrange de voir une femme seule, dans les rues de Birmingham et à cette heure-ci. Mes pensées étaient entièrement tournées vers ce que je m'apprêtais à faire, si bien que je ne préoccupais pas de cette sensation étrange... J'avais l'impression d'être suivie mais mon objectif me rendait nerveuse et impatiente, m'empêchant de me concentrer sur autre chose.
Lorsque j'arrivais sur le quai, je pus voir distinctement des gens s'activer pour charger un bateau. Puis un homme de dos fumant une cigarette, mon oncle... J'attendis quelques minutes, jusqu'à ce que le quai soit vide. Les autres avaient embarqué et il ne manquait plus que lui pour partir. Alors je sortis de ma cachette, mes talons claquant contre le sol et l'air fouettant mon visage.
- Bonjour mon oncle. Soufflais-je et il se retourna vers moi me détaillant avec stupeur.
- Tu es vraiment une idiote Moineau, tu as eu une chance de t'enfuir mais finalement tu restes une bonne à rien, incapable de vivre seule tu as forcément...
- Vous allez vous taire ! Je dois dire que vous avez passé votre vie à faire de la mienne un enfer mais voyez-vous je ne suis pas assez idiote pour vous permettre d'infliger ceci à d'autre personnes donc... Je laissais ma phrase en suspens avant de sortir mon arme, il rit.
- Regarde moi ça, le Moineau s'est payé une paire de couilles. Je ne pensais pas que c'était possible pour toi vu le nombre de fois où mes amis t'ont baisé sans que tu ne puisses faire quoi que ce soit pour éviter ça, mais tu ne seras jamais...
Je tirais, une fois dans l'une de ses jambes et il hurla.
- Je suis navrée Victor mais vous devez mourrir aujourd'hui, mais je peux au moins vous remercier d'une chose. Vous m'avez rendu plus forte que je ne l'étais déjà, c'est surement grâce à vous que je peux vous tirer dessus sans le moindre remords vous ne croyez pas ?
Encore une balle, dans l'épaule cette fois-ci, il tombe au sol.
- Tu n'es qu'une petite pute, une putain de chienne. Cracha-t-il au sol dans une mare de sang. Mais celle-ci s'estompe vite avec la pluie qui s'abat sur nous.
Je m'approchais de lui et lui tirais une nouvelle fois de lui, sa main cette fois-ci et la seconde d'après la seconde fut à son tour trouée par une balle. Il roula à plein ventre sur le sol en hurlant, nageant dans son propre sang. Je me positionnais au-dessus de lui et attrapais d'une main ses cheveux. Plantant mon regard dans le sien, l'arme plantée sur son front.
- Adieu Victor, pourri en Enfer. Lui murmurais-je à l'oreille avant d'appuyer sur la gâchette, l'achevant sans remords. Son sang gicla sur mon visage mais je ne fis rien pour l'essuyer, profitant de cette libération que je sentais en moi. Je restais un instant à observer son cadavre a mes pieds, un sentiment bien étrange naissant en moi.
Satisfaction.
Je secouais la tête pour me remettre en mouvement, je penserais à ce que je ressens pour le moment j'avais un cadavre sur les bras. Je rangeais mon arme dans mon sac et attrapais Victor par les bras, le trainant avec difficulté jusqu'au bord du quai. Je comptais bien évidemment le jeter dans l'eau, n'ayant pas d'autre issue.
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My Dear Sadistic Highness [peaky blinders/Thomas Shelby]
FanficAva s'observait minutieusement dans le miroir. Son visage angélique ne portait pas de trace mais son corps était une preuve concrète de ce qu'elle vivait au quotidien... Elle n'était rien d'autre que le pantin de son oncle, chantant pour sa fortune...