My Dear Sadistic Highness [peaky blinders/Thomas Shelby]

Chapitre 10 - Défense

Finalement Thomas Shelby avait pris nettement plus de temps à réfléchir et la première chose qui semblait aller contre ma volonté de travailler portait le nom de Polly Gray. Celle-ci s'était fermement opposé à ma requête, les cris de la matriarche avaient emplis la maison familiale durant de longues minutes jusqu'à ce que je fasse interruption dans la pièce pour lui clouer le bec.

Je n'avais pas vraiment voulu être vexante ou autre chose mais j'avais besoin de travailler et je ne voulais pas que quelqu'un m'empêche encore de faire ce que je désire.

Mais malgré cette franche interruption de ma part, Thomas tardait toujours à me donner une réponse. Ce n'était pourtant pas quelque chose de si difficile, oui ou non. Sans doute qu'il a d'autre chose à penser ? Comme par exemple cet italien qui veut faire sa loi, ce clan à qui les Shelby font la guerre ou ce flic un peu trop vicieux.

Alors j'étais restée dans la maison, à ne strictement rien faire. Je faisais les courses pour la famille Shelby, m'occupais des enfants et soignais les blessures des frères Shelby lorsqu'ils revenaient blessés.

- Je peux te laisser faire les comptes avec Johnny Ava ? Me demanda Arthur sur le pas de la porte.

- Oui bien sûr ! Acquiesçais-je avec joie trop heureuse d'avoir une activité.

Durant plusieurs minutes je fis ce qu'on m'avait demandé en silence. C'était relativement calme ici à Birmingham ce mercredi. Les courses étaient terminées alors nous étions seuls. Évidemment un bruit assourdissant vint stopper cette tranquillité anormale. C'était à prévoir, je regarda le dit Johnny, comme moi il semblait totalement surpris par ce bruit. Mais à peine eut-il le temps de prononcer le moindre mot qu'un homme défonçait la porte en bois.

- Les Lee. Cria-t-il alors que je me couchais sous un bureau.

Mes mains tremblaient, je savais les ennemies des Peaky Blinders redoutables. Je replia mes genoux contre ma poitrine tandis que j'entendais les dénommés Lee passer à tabac Johnny. Soudain mon regard capta la forme métallique collée sous le tiroir du bureau : Une arme. Mes mains devinrent moites et je sentis quelques gouttes de sueurs se former sur ma nuque. Devrais-je sortir et tirer dans le tas ou attendre caché ici que quelqu'un d'autre vienne épargner les douleurs de ce pauvre Johnny.

Avant même que je n'y réfléchisse sérieusement ma main droite avait déjà attrapée l'arme en question. Je vérifiais instinctivement le nombre de balles présentent dans le chargeur. Le temps s'arrête, mon souffle se fait court mais je suis brave, je suis capable. Je sors discrètement pour compter combien ils sont, six. Dont deux qui s'occupent de Johnny, vont-ils le battre à mort ?

C'est le moment, je sais ce qu'il faut que je fasse. Le plus important et celui qu'il faut atteindre. Je cours et me place derrière l'un d'eux, l'homme est grand et sale mais c'est lui puisqu'au moment ou l'arme se colle contre sa tempe les cinq autres cessent leurs activités. J'avais raison, bonne pioche.

- C'est qu'une fille, elle tirera pas ! Grogna l'un d'eux en m'observant de ses yeux vicieux.

- Tu en es certain gros tas ? Sifflais-je en déplaçant mon doigt sur la gâchette.

- Ce doit être une autre fille Shelby ou la soeur. Chuchota celui qui s'attelait auparavant à frapper Johnny.

- Barre-toi elle fera rien cette garce -

Sans préambule je tire dans la jambe de celui qui vient de me traiter de garce.

- J'allais donc dire, que vous devriez laisser partir Johnny si vous ne voulez pas que je tire une nouvelle fois, à votre place je réfléchirais bien je ne loupe jamais ma cible ! M'exclamais-je et d'un commun accord Johnny fut relâché. Il se leva, en titubant un peu mais avant même que je ne puisse dire autre chose il tomba au sol, probablement évanouie à cause des coups qu'il venait de recevoir.

- Tu es enfermée avec nous petite ! Sourit celui au visage couvert de cicatrices.

- Votre copain est en train de se vider de son sang, j'ai une arme, vous n'en n'avez pas je crois plutôt que c'est vous qui êtes enfermés avec moi. Déclarais-je d'une voix froide.

- Tu sais que tirer une seconde fois causerait beaucoup de problèmes Shelby ! Éructa l'homme que je tenais contre moi, l'arme pointée sur sa tête.

- Je ne suis ni une Shelby, ni une putain de Peaky Blinders et...

Je ne pus finir ma phrase que l'homme au visage remplie de cicatrice se précipita vers nous, je n'attendis pas une seconde et je pointa mon arme sur lui et tira. Du sang gicla sur mon visage et sur celui de l'homme que je tenais toujours contre moi.

J'étais trop vive, à peine la balle s'était logée dans l'épaule de l'homme aux cicatrices que je replaçais immédiatement l'arme sur la tête de l'autre.
Ils ne sont plus que trois à pouvoir agir stupidement, mais je crois qu'ils ont compris. Cependant à peine cette pensée me traversa l'esprit que quelque chose s'abattait violemment sur mon crâne. Je tombais alors inerte au sol, j'avais perdu...