Chapitre 2 - Entrevue Privée

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J'avais alors revêtu sous les ordres de mon oncle une robe beaucoup plus adaptée à ses goûts. Celle-ci était trop courte et trop décolleté à mon goût, mais je n'avais de toute évidence pas mon mot à dire.

Mon oncle m'attendait impatiemment en dehors de ma loge, il toquait toute les deux minutes à la porte

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Mon oncle m'attendait impatiemment en dehors de ma loge, il toquait toute les deux minutes à la porte. Et lorsque je sortis enfin, il eut un sourire malveillant sur le visage.

- Tu vois quand tu veux ! Siffla-t-il avant de m'attraper par l'épaule et de m'emmener avec lui vers le salon privé.

Lorsque nous entrâmes, trois hommes étaient déjà installé nonchalamment dans les fauteuils en cuir. L'un semblait plus vieux que les deux autres, arborant sur son visage une moustache et des traits particulièrement marqués par l'âge. Le second semblait à l'inverse beaucoup plus jeune, il avait les yeux bleus et fumait un cigare avec un sourire fier sur le visage. L'homme au milieu n'arborait aucune expression sur son visage, il fumait une cigarette et son regard semblait pouvoir percer à jour chaque personne qui croise son chemin.

- Messieurs. Dit alors mon oncle tandis que sa main me poussait vers l'un des fauteuils. Mon regard croisa alors celui de l'homme assit au milieu, je n'arrivais tout bonnement pas à décrocher mon regard du sien.

- Monsieur Hastings. Commenta le plus vieux tandis que les deux autres inclinaient leurs têtes par salutation.

- Ava ma chérie va donc nous chercher une bouteille de whisky irlandais s'il te plait. S'adressa-t-il à moi me coupant ainsi de mon échange visuel avec l'homme. Lorsqu'il m'appelait ainsi j'avais davantage l'impression d'être sa chose. Je me levais alors en silence et sans protester, je savais très bien qu'il faisait ça dans l'optique de me montrer à ces trois hommes. J'étais simplement sa pute, un jouet prêt à être utiliser sous son bon vouloir.

Lorsque je revins dans la pièce, la conversation dans laquelle ces hommes semblaient être prise devait être sérieuse. Seul le plus jeune releva la tête lorsque je rentra dans la pièce, il n'hésita pas à me détailler mais ce n'était pas du désir que je pus lire dans son regard, cela ressemblait simplement à de la curiosité. Cette curiosité me rassura légèrement, mon oncle n'avait jamais eut de scrupule à me laisser aux services de ses clients. Mais pour la première fois je n'avais pas l'impression d'être un morceau de viande, on me regardait comme une personne à part et pas une fille qui pourrait vous être donné pour une nuit.

- Je ne vous ai pas présenté à ma nièce, Ava je te présente John, Arthur et Thomas Shelby, messieurs voici Ava Salvatore notre plus talentueuse chanteuse. Me présenta-t-il et j'esquissa un sourire. La main de Victor empoigna férocement ma cuisse, de toute évidence il ne voulait pas que je me la joue réservé, je savais qu'il attendait de moi que j'aguiche ces hommes.

Je m'écarta et me baissa outrageusement, permettant alors à ces hommes d'avoir une vue plongeante sur mon décolleté. Je leurs servis chacun un verre de whisky avec un sourire séducteur sur les lèvres. Puis je me rassis sagement, guettant nerveusement la réaction de mon oncle, celui-ci semblait satisfait de mon attitude, peut-être que ce soir il ne me rouerait pas de coups...

- Bien, si j'ai bien compris, vous souhaitez racheter mon cabaret ? Demanda alors mon oncle et j'eus un sursaut d'étonnement. Racheter ce cabaret miteux ?

- À vrai dire c'est l'idée en effet. Confirma Arthur en prenant une gorgée de son verre.

- Voyez-vous monsieur Hastings, nous possédons en ville le Garrison mais la Shelby Brother Limited doit étendre son horizon. Le cabaret deviendrait une lieu de distraction tel qu'il l'est actuellement mais le jour il serait un nouveau lieu de pari pour les courses. La clientèle s'agrandit et il nous faut un lieu plus spacieux, nos locaux de pari sont en train de se transformer en bureau alors votre cabaret serait l'idéal pour l'extension de notre société. Expliqua alors Thomas Shelby, c'était donc lui le chef de famille.

- De plus nous avons entendu que vous souhaitez vendre ce cabaret pour vous installer en France, à Paris c'est bien ça ? Continua le plus jeune des frères Shelby et mon oncle sembla y réfléchir. Le fait d'apprendre que Victor souhaitait vendre cet endroit m'étonna à nouveau. Je n'avais jamais entendu parler de ça, je savais qu'il souhaitait l'extension de son affaire mais pas au poindre de vendre son cabaret pour en ouvrir un nouveau, en France qui plus est.

- Je vois que vous êtes bien renseignés. Mais dites moi, qu'est-ce que j'y gagnerais moi ? Mis à part un gros chèque pour la vente de mon bien ? Les interrogea mon oncle en se grattant le menton.

- À vrai dire nous avons des contacts en France, nous avons même déjà trouvé un nouveau lieu pour vous installer à Paris. Un magnifique cabaret n'attend que vous et nos contacts permettraient de lancer rapidement votre affaire. Affirma John avant de recracher la fumée de son cigare.

- De plus, jusqu'à ce que la vente se finalise nous vous proposons un partenariat qui vous rapporterait le double de votre argent. L'une de vos chanteuses pourraient venir se produire au Garrison une à deux fois par semaine et nous nous engageons à vous donner trente pour-cent des bénéfices du pub lors de ces soirs. Ajouta Thomas en fumant sa cigarette.

- Évidemment votre cabaret tournera également ces mêmes soirs ce qui vous rapportera beaucoup d'argent. Suffisamment pour vous installer confortablement à Paris. Termina le plus vieux des trois frères.

- Je veux cinquante pour-cent des bénéfices. Rétorqua mon oncle avec un air suffisant peint sur son visage.

- Quarante.

- Non il est...

- Du calme Arthur... Je crois savoir que vous êtes joueur non ? Demanda le chef de la famille Shelby et mon oncle opina.

- Que diriez vous de jouer ce pourcentage à pile ou face ? Si vous gagnez ce sera donc quarante pour-cent de nos bénéfices qui vous seront déboursés, si je gagne ce sera comme prévu. C'est-à-dire trente pour-cent. Continua l'homme et mon oncle acquiesça.

- Cela me parait convenable. Opina mon oncle.

- Je serais donc face et vous pile. Commenta Thomas Shelby sûr de lui. Puis il lança la pièce dans les airs, je retins mon souffle. Puis le verdict tomba, Thomas Shelby avait obtenu ce qu'il voulait.

- C'est un plaisir de faire affaire avec vous Monsieur Hastings. Débita froidement Thomas Shelby, montrant nullement la réjouissance d'avoir gagné ce qu'il voulait. À l'inverse de son frère John qui lui avait un sourire narquois sur le visage.

- Vous ne le regrettez pas évidemment, Ava est une chanteuse hors pair comme vous avez pu le constater. Nous...

- Il y'a pleins d'autres chanteuses aussi talentueuse que moi, je-je préfère chanter ici comme d'habitude, je...

- La ferme Ava. Me coupa brutalement mon oncle en me fusillant du regard et je sursauta avant de baisser le regard.

- Donc je disais Ava sera votre chanteuse jusqu'à ce que nous finalisions la vente et que nous déménagions à Paris. Nous verrons les détails et le prix du cabaret plus tard. En attendant que diriez-vous messieurs qu'Ava vous montre ses compétences en matière de chants ? Proposa mon oncle avant de poser sa main sur ma cuisse et de la serrer fortement.

My Dear Sadistic Highness [peaky blinders/Thomas Shelby]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant