Lorsque je ressortis de ma chambre quelques heures plus tard, plus aucunes traces de sang n'étaient présentent sur moi. J'avais troqué mes vêtements sombres pour d'autres plus clairs. Mes talons claquèrent contre le sol et j'entrais alors dans le salon où chaque membres de la famille Shelby était déjà réunis.
Polly me fit signe et je vins m'assoir près d'elle. Arthur et John s'amusaient comme deux enfants à embêter leur petit frère Finn. Ada, elle tentait d'arrêter leurs pitreries mais en vain. Et Thomas, assit en bout de table restait silencieux, observant les faits et gestes de ses frères et soeurs.
- Cessez vos âneries maintenant. Assena Polly faisant tomber le bruit laissant place au silence.
- Bien, j'ai quelques choses à vous dire. Ava va rester avec nous le temps qu'elle désire, je veux que vous la traitiez comme un membre de la famille. Compris ? Assura-t-elle d'une voix forte.
- Pourquoi doit-on faire ça ? Pardon j'voulais pas vous vexer. Demanda Arthur de son ton habituellement bourru.
- Vous rappelez-vous d'une certaine Adèle Hastings ? Les interrogea Polly scrutant le regard de ses neveux.
- C'était notre maîtresse d'école il m'semble. Bougonna Arthur ne sachant pas réellement où sa tante voulait venir.
- Elle s'était prit de sympathie pour nous, elle nous aidait toujours quand on en avait besoin et pas qu'à l'école. Déclara Ada le regard dans le vide.
- Polly où veut tu en venir bordel ! S'exclama John et Thomas soupira tandis que ses frères recommençaient à s'agiter.
- Je me rappelle, tu as cherché sa fille pendant des mois il y'a longtemps. Souffla Ada comprenant petit à petit.
- Polly vas-tu enfin expliquer nom...
- Ce que Polly essaye de vous dire c'est que je suis sa fille et que c'est moi que votre tante à chercher pendant des mois il y'a huit ans. Dis-je en coupant brusquement la parole de John. Il y eut alors un moment de silence, personne ne sachant réellement quoi dire.
- Donc Ava restera avec nous à moins que ce ne soit pas ce que tu souhaites ? Si tu veux partir je comprendrais très bien mais tu as t'a place ici, parmi nous. Reprit Polly ne me quittant pas du regard.
- Je... Non je reste. Bidouillais-je légèrement.
- Bien alors puisque tu restes laisse-moi maintenant te dire à quel point ce que tu as fait ce matin était stupide. Tu imagines que si tu t'étais fait prendre tu aurais probablement fini t'a vie en prison ? Si tu dois tuer quelqu'un il faut que tu aies un plan, heureusement que Tommy t'a aidé à mettre le cadavre dans une putain de caisse direction Paris ! Me disputa-t-elle d'un air sérieux.
- Tu as tué quelqu'un ! S'écria Ada posant brusquement son verre sur la table.
- Qui ?
- Et pourquoi ?
- Mon oncle, j'ai tué mon oncle. Et j'avais un plan, personne ne m'a vu et le jeter dans l'eau me semblait être une bonne idée. Articulais-je d'un ton neutre.
- T'aurais pu charger quelqu'un d'autre de le faire pour toi, les femmes ça tue pas. Commenta John riant sous cape.
- Non, j'en avais envie et si c'était à refaire je le referais. Débitais-je sans aucune émotion.
- C'est qu'elle cache bien son jeu la nouvelle ! Je t'aime bien, tu as des couilles. Déclara Arthur avant de se mettre à rire avec son frère. La conversation changea et le brouhaha refit surface.
Puis sans un mot Thomas quitta la table, prenant mon courage à deux mains je me levais à mon tour et le suivit jusque dans son bureau.
- Tu veux quelques choses ? Demanda-t-il après quelques secondes de silence.
- À vrai dire oui. Je voudrais travailler, je ne compte pas passer mon temps à ne rien faire je ne suis pas comme ça. Déclarais-je d'une voix forte.
- Travailler tu dis.
- Je pourrais être utile, je pourrais être serveuse, que ce soit au Garrison ou à la nuit Burlesque. Je pourrais chanter comme avant la nuit et la journée travailler au centre des paries. Je ne suis pas une idiote, je sais très bien que les courses sont truqués, que la plupart de votre société est illégale et je sais que si je travaille pour vous j'aurais les mains sales. Mais ça ne me fait pas peur, c'est flagrant que vous souhaitez agrandir la société et il vous faut quelqu'un pour camoufler les traces d'inégalités qui pourraient trainer. Débitais-je d'un ton neutre avant de m'allumer une cigarette.
- Je sais le faire ça. Répliqua-t-il en me fixant.
- Je n'en doute pas mais je pourrais le faire, le jour je pourrais être votre comptable et le soir chanteuse. Continuais-je sans baisser les yeux.
- Mmh.
- Je m'y connais en chevaux et en course, mon père m'y emmenait avant. Et évidemment, je sais tirer je pourrais donc assurer si quelque chose devait se dérouler. Qui se douterait qu'une simple chanteuse pourrait vous mettre une balle dans la tête. Conclus-je tirant sur ma cigarette.
- T'es arguments sont convaincant je vais y réfléchir. Dit-il mettant ainsi fin à la discussion.
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My Dear Sadistic Highness [peaky blinders/Thomas Shelby]
Hayran KurguAva s'observait minutieusement dans le miroir. Son visage angélique ne portait pas de trace mais son corps était une preuve concrète de ce qu'elle vivait au quotidien... Elle n'était rien d'autre que le pantin de son oncle, chantant pour sa fortune...