Lorsque je rouvris les yeux, un vent de panique monta en moi. J'étais dans une voiture, je crus d'abord que les Lee m'avaient emmené avec eux. Mais non, je reconnaissais la maison en face de laquelle était garée la voiture. Je suis encore à Birmingham à deux pas des locaux ou je me trouvais avant.
Pourquoi une voiture ?
Ils auraient mieux fait de me laisser inconsciente dans le bureau plutôt que de perdre du temps à m'attacher dans cette voiture.
J'ai les mains liées derrières le dos, je ne peux esquisser aucun mouvements et je suis encore sonnée du coup que j'ai reçu sur la tête. Je ne vais pas rester éternellement dans cette voiture, il faut que je sorte. Je me tourne légèrement sur le siège, je dois juste réussir à ouvrir la portière, les mains liées c'est pas une mince affaire !- Ava ne bouge pas ! Entendis-je soudainement et je n'esquissa plus aucun mouvements.
- Thomas ? M'exclamais-je surprise.
- Tu ne dois absolument pas bouger d'accord, ils ont mis des explosifs sur la porte. Si tu l'ouvres tu meurs, sors par devant mais doucement. Me prévint-il en s'avançant prudemment de la voiture.
- Facile à dire, ils m'ont attaché les mains ! Grognais-je tandis que la peur montait en moi.
- Je vais venir te chercher, ne bouge pas surtout ! Continu-t-il en montant sur le capot de la voiture. Il sortit un couteau suisse d'une poche intérieur de sa veste tandis que je riais nerveusement. Son corps se glissa doucement jusque moi, avant même que je ne m'en rende compte son torse était collé au mien et sa mâchoire appuyée sur mon épaule. Il fit glisser sa main derrière moi et je pus sentir directement la morsure du couteau sur ma peau tandis qu'il coupait les liens.
L'espace d'une seconde son regard capte le mien et le temps semble s'arrêter autour de nous.
- C'est bon, tu es libre. Murmura-t-il puis il se recula lentement avant de me tendre sa main pour m'aider à me relever et à sortir de ce piège. Cependant alors que mon buste était sortie de la voiture par mégarde mon talon s'accrocha au fil relié à la bombe. Je n'eus pas le temps de réfléchir que Thomas me tirait brusquement dans ses bras et nous éloignait de la voiture. La seconde suivante nous nous retrouvions tout deux au sol, l'un sur l'autre, expulsé par le souffle de la bombe.
Mes oreilles bourdonnent et je sens du sang couler de mon nez. Je suppose que mon corps ne supporte pas autant de traumatisme en si peu de temps. Thomas est au dessus de moi, lui aussi saigne du nez, des gouttes de son propre sang coule sur mon visage. Il se relève brusquement, quelques secondes après avoir reprit ses esprits. Il m'aide à me relever avant de m'entrainer précipitamment à sa suite. En quelques minutes nous sommes déjà à la maison de Polly.
Le miroir dans l'entrée me renvoie un reflet abominable de moi même. Ma chevelure est poisseuse de sang, du sang s'écoule encore de mon nez, des gouttes de sang sec tapissent mon visage et d'autre appartenant à Thomas coulent encore le long de ma joue. En d'autres thermes j'ai l'air d'une folle au meurtre facile.
Meurtre facile, gâchette facile...
Cette pensée me fait frissonner et l'envie de nettoyer tout ça devient urgent. Lorsque nous faisons notre entrée dans la salle ou toute la famille Shelby et certains membres des Peaky Blinders sont réunis, les voix se taisent.
Polly est la première à réagir et vient précipitamment vers moi pour m'obliger à m'assoir pour qu'elle puisse m'ausculter.
- Je vais bien Polly. Soufflais-je avant d'accepter le verre de whisky que John me tendait.
- Et tout ce sang ! S'exclama-t-elle ses mains sur mes joues, m'obligeant à tourner mon visage à sa guise.
- C'est pas le sien. Déclara Johnny, la voix enrouée et Polly et d'autres se tournèrent brusquement vers lui. Il avait le visage tuméfié et pressait de la viande froide sur son visage.
- Comment ça c'est pas le sien, expliquez ! Continua Polly.
- Je...
- Elle m'a sauvé la mise, j'ai cru qu'ils allaient me battre à mort. Elle a tiré sur deux d'entre eux, elle les tenait littéralement par les couilles mais un autre gars est arrivé et il l'a frappé à la tête. Expliqua Johnny avant de finir son verre d'alcool.
- Et après je me suis retrouvée dans une voiture piégée fin ! M'exclamais-je voulant mettre fin à cette histoire.
- Comment ça tu les tenais par les couilles ? M'interrogea John en s'avançant peu vers moi, me donnant toute son attention.
- Il y avait une arme sous le bureau et pour qu'ils arrêtent de frapper Johnny, j'en ai attrapé un et j'ai mis l'arme sur son crâne. Ils ont cru que je n'allais pas tirer alors j'ai tiré dans la jambe de l'un d'eux. Pour pas recommencer je voulais qu'ils relâchent Johnny mais il était beaucoup trop mal en point pour faire quoique ce soit. Celui aux cicatrices à voulu défaire mon emprise mais je lui ai tiré sur l'épaule puis on m'a assommé. Avouais-je avant de m'allumer une cigarette.
- Je n'ai qu'une chose à dire : le moineau à des couilles ! S'écria Arthur faisant rire tout le monde.
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My Dear Sadistic Highness [peaky blinders/Thomas Shelby]
FanficAva s'observait minutieusement dans le miroir. Son visage angélique ne portait pas de trace mais son corps était une preuve concrète de ce qu'elle vivait au quotidien... Elle n'était rien d'autre que le pantin de son oncle, chantant pour sa fortune...