Chapitre 16 : Rendez-vous

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Luhtisse avait finalement pu passer un peu de temps avec sa sur avant le départ de celle-ci pour Fondcombe. Arwen était sincèrement heureuse pour elle et voir la ainsi avec le roi lui donnait secrètement l'envie d'elle aussi, un jour, vivre un amour aussi pur.

- Fais attention à toi sur le chemin. Déclara l'elfine à l'intention de sa petite soeur.

- C'est promis.

- Et passe le bonjour à tous le monde.

- Ca sera fait. Il faut dire qu'avec toutes tes aventures père, même si il essayait de rien laisser transparaître, était préoccupé pour toi. Arwen regarda le roi à la droite de l'elfine. Mais je lui dirai qu'il n'a pas de quoi s'inquiéter. Celui-ci inclina la tête en signe de remercîment. Arwen monta finalement sur son cheval blanc accompagnée de deux nobles de Fondcombe qui avaient fait le voyage à ses côtés. Après un dernier signe de main elle se retourna vers la forêt pour commencer son chemin de retour. Lorsque le roi vit la mine attristée de sa belle il lui pris la main pour la porter vers ses lèvres.

- Que dites vous de manger en ma compagnie ce soir ? J'ai encore des documents importants dont je dois m'occuper mais après cela je serai tout à vous.

- Dans ce cas je ne peux refuser.

Par la suite tous deux vaguèrent à leurs occupations. Luhtisse avait choisie de profiter de la grande bibliothèque du roi pour approfondir ses connaissances dans des domaines aussi nombreux que variés. Elle ne voya pas les heures passer. Dans la soirée elle entendit des pas s'approcher d'elle. Lorsqu'elle releva les yeux elle aperçu le roi.

- Depuis combien de temps êtes vous sur le pas de la porte à m'observer ?

- Le temps qu'il vous a fallu pour me remarquer. Je ne vous savais pas passionné par l'étrange cuisine des nains. Luhtisse baissa les yeux sur son livre. Elle était effectivement en train de lire un livre de diverses recettes écrites par les nains. Elle ne pensait pas trouver tel ouvrage dans la bibliothèque du roi mais la soif de connaissance de celui-ci l'avait, semble t-il, emporté sur son mépris pour eux.

- Je ne suis pas tellement intéressée par la cuisine, même si j'admet que c'est un art comme un autre, toute fois j'aime apprendre les cultures des divers peuples de la Terre du milieu. La cuisine est une part apparentière et importante d'une culture.

- Dans ce cas, que dites-vous de me suivre afin que je vous fasse prendre part au repas que nous avions convenue ?

- Avec plaisir, je vous avoue qu'avoir lu ses nombreuses recettes m'a ouvert l'appétit.

Lorsque l'elfine se rapprocha du roi celui-ci prit délicatement son poigné pour la tirer contre son torse. Il respira son parfum envoutant avant de s'emparer de ses lèvres. Ils s'échangèrent un baiser doux et passionné. A leur séparation le roi murmura.

- Si vous saviez comme cela me fait du bien de vous avoir prêt de moi.quand je suis loin de vous je redoute de redevenir le roi froid et cruel que j'étais. Luhtisse fronça des sourcils. Elle se mit sur la pointe des pieds pour coller son frond au siens. Se geste, sans pouvoir l'expliquer et en apparence anodin, les calmait et les rassurait tous les deux.

- Ne dites pas cela. Vous étiez un bon roi bien avant que je vous rencontre. La couronne est parfois très lourde à porter, surtout lorsque des forces obscurent se réveillent, mais je suis certaine qui si vous demandiez à vos sujets ce qu'ils pensent de vous, beaucoup diront que vous êtes un roi bon, digne, fière et juste. Si seulement vous pouviez vous voir à travers mes yeux.

- Et vous à travers les miens.

- Nous sommes bien avancé dans ce cas. Rigola l'elfine.

Par la suite, ils dinèrent tous les deux, parlant de tout et de rien, se racontant les péripécies de leurs aventures réciproques. Puis les sujets dévièrent sur la philosophie, sur la manière de voir le monde, les différentes croyances et les modes de vie des divers peuples de la Terre du milieu. Parfois le roi se taisait, laissant l'elfine parler. Dans ces moments là il scrutait chaque parcelle de son visage, écoutait chaque intonation de sa voix. Lorsqu'elle s'emportait dans un sujet qui la passionnait, elle parlait non pas seulement par sa bouche mais par son corps tout entier. Ses mains qui bougeaitent, son regard qui pétillaient tout n'était à ses yeux que beauté et tendresse. En fin de soirée ils se ressentrèrent sur eux, partagèrent leurs émotions, ce qu'ils n'avaient, pour chacun, que peu l'habitude de faire.

- Dites moi, vous m'avez dit avoir que très peu de souvenir des temps avant que votre père ne vous trouve, comment avez vous su que vous étiez une changeline ?

- C'est mon père qui me l'a appris. Les seuls souvenirs que j'ai avant cela sont quelques flashs, le visage de ma mère biologique qui me chantait des chansons et la voix de mon père. Mais j'ai aussi le souvenir d'une peur intense et d'un village en flamme. Je me souviens avoir courru pour échapper à quelqu'un ou à quelque chose puis plus rien. Quand mon père m'a trouvé j'avais peur tout le temps et me transformais constament dans ma forme animal, par instinct je suppose. C'est ainsi qu'il a découvert mon secret. Par la suite il a démandé conseil à son ami gandalfe. Je suppose que vous le connaissez.

- En effet, c'est un grand magicien mais qui manque souvent de savoir vivre, il semble aimer contredire les gens mais je dois reconnaître que c'est un grand homme d'une loyauté sans faille. Luhtisse sourit.

- C'est bien vrai, Gandalfe a fait appel a un vieil ami à lui, un changeur de peau.le seul survivant de son espèce. Bien qu'on soit issu de deux peuples différents nous avions beaucoup en commun. Il m'a apprit comment contrôler mes transformations ainsi qu'a échapper aux prédateurs.quels quils soient. Les êtres vivants supposés être en capacité de réfléchir sont parfois les plus idiots de tous. Que se soit par pure superstition ou pour un plaisir malsain son peuple et le mien ont été rayé de l'histoire. Le roi vit le visage de sa bien aimé s'assombrir.

- Et pourtant vous avez survécu. Vous avez un lourd poids sur les épaules mais je suis sur que tout votre peuple est fière de vous avoir pour descendance. Thranduil réfléchit un instant. Je pense que j'ai peut être quelque chose pour vous changer les idées mais pour cela vous devrez attendre demain. Les yeux de l'elfine s'illuminèrent à nouveau.

ChangelineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant