Changeline

Chapitre 17 : Sortie en plein air

Le lendemain, alors que le soleil s'était levé depuis quelques heures Luhtisse arpentait les couloirs de la citadelle. Elle avait rendez-vous avec le roi à l'entrée de celle-ci. Thranduil lui avait conseillé de porter des habits souples et pratiques dans les quels elle se sentirait à son aise. C'est donc vêtu d'un pantalon kaki et d'une blouse légère en lin quelle hâta le pas vers le halle. Une fois quelle aperçu le roi elle s'avança doucement vers lui puis s'inclina devant lui en signe de respect. Le roi ne compris pas pourquoi l'elfine agissait ainsi. Était-ce par ce qu'il y avait du monde autour deux ? Cela ne le dérangeait pas de montrer aux yeux de tous par quelle divine créature il s'était fait envouté, mais elle ? Bien que l'on pouvait lire les sentiments de l'elfine comme un livre ouvert ses pensées elles restaient secrètes pour tous. Cette sortie tombait décidément bien. Elle était destinée à extirper Luhtisse de ses torpeurs, laissant de côté, au moins pour un moment, peur, angoisses, apréhention et doutes.

- Etes vous prêtes ?

- Oui !

- Dans ce cas nous pouvons y aller.

- Où allons nous ? Tenta Luhtisse.

- Aux témoins. Répondit-il simplement. Sans plus d'explications ils s'élancèrent à l'assaut de la montagne pour arriver au sommet. Lorsque, enfin arrivée, l'elfine examina les parages elle fut abasourdit par ce quelle vit devant elle. Sous ses yeux trônait fièrement un aigle géant. Son plumage, couleur ébène, était majestueux. Son regard perçant les scrutait avec précision. Le roi s'avança vers l'oiseau pour caresser doucement sa tête.

- Il est magnifique. Les mots me manquent pour décrire un tel animal.

- Il appartient à la race ancienne des aigles des montagnes du Nord. Les plus nobles de tous les oiseaux.

- Puis-je m'approcher ?

- Oui, tant que vous l'approchez avec respect et assurance il ne vous fera aucun mal. Luhtisse s'avança alors d'un pas décidé vers l'animal. Le roi prit sa main pour le poser délicatement sur le cou du rapace.

- Parfait. Chuchota t-il.

- Quel est son nom ?

- Il se nomme Arador.

- C'est un nom qu'il porte à merveille.

- En effet et vous ne l'avez pas encore vu voler. Sur ces mots le roi sauta en s'apuyant sur l'animal pour se glisser sur son dos. Surprise Luhtisse le regarda sans voix.

- Nous ne devions pas le regarder voler ?

- Qui a dit que nous le ferions depuis la terre ferme ? Lui lança dans un léger rire Thranduil.

- Par les valars dans quelle sorte d'aventure me suis-je encore lancée ? Questionna pour elle même l'elfine avant d'attraper le bras que le roi lui tendait et de se hisser derrière lui.

- Surtout ne fermez pas les yeux ce serait dommage de rater le spectacle. Déclara le roi avant que l'oiseau ne s'élance vers la falaise. Tout à coup il plongea à pique. Luhtisse dut se faire violence pour garder les yeux ouverts. La bête déploya enfin ses ailes pour remonter et fendre le ciel. Jamais Luhtisse n'avait vu pareil paysage. Les témoins pourtant si imposant ressemblaient à de petits arbustes et la montagne qui habritait la forteresse ne semblait qu'être une simple coline. Lorsque l'aigle piqua pour se laisser porter par un courant d'air elle accrocha par reflexe ses bras autour de la taille du roi. Celui-ci tourna la tête vers elle.

- Ne vous en faîtes pas c'est la meilleure partie. L'aigle se laissa alors porter par le vent, planant au dessus de la forêt.

- C'est magnifique. Chuchota l'elfine les yeux fixés vers le bas. Toute la forêt semblait si calme et paisible vu d'en haut. Pendant un cour instant ils oublièrent chacun leurs problèmes. Le temps de quelques minutes il n'y avait ni orques, ni araignées géantes. La menace de Sauron ne semblait plus exister. Il n'y avait ni peur au ventre, ni passsé douloureux. La différence et les secrets n'existaient plus. Tout à coup deux autres aigles appparurent à leur côté. Ceux-ci étaient légèrement plus petit que leur monture et étaient habillés de plumes noisettes et blanches.

- Ceux-ci sont aussi de votre fait ? Questionna Luhtisse.

- Non pas le moins du monde.

- Que font-ils ici alors ?

- Il arrive parfois que les aigles se regroupent ainsi pour des parties de jeux.

- Des parties de jeux ?!

- Surtout ne me lâchez pas.

- Quoi ? Elle n'eu pas le temps de se poser plus de questions que l'aigle virvolta sur lui même pour se placer devant un des nouveaux arrivant puis, dans un battement d'ailes habile, se retourna vers lui. Tout à coup ils s'élancèrent tous les deux dans une course de vitesse en descendant vers la forêt effleurant de leurs pattes les cimes des arbres. Très vite le troisième aigle les rejoigna volant à leurs côtés. Ils jouèrent ainsi pendant plus d'un quart d'heure, survolant pics, lacs et forêts avant que l'aigle, quittant ses compagnons de jeux, ne se décide à les ramener sur les hauteurs de la montagne. Touchant pieds à terre Thranduil se retourna vers Luhtisse. L'elfine ne laissa échapper aucun mot. Le roi eu soudain peur que l'expérience n'eut pas l'effet escompté. Il la scruta du regard.

- Tout va bien Luhtisse ? Vous n'avez pas aimez ?

- Si j'ai aimé ? Vous ne pouvez pas imaginer, c'est l'une des plus belles expériences de toute ma vie. La vitesse, le vent, tout était grisant j'ai adoré. Déclara t-elle un sourire radieux sur le visage. Le roi, rassuré s'avança vers elle pour l'embrasser.

- J'en suis heureux dans ce cas. Chuchota t-il après.

- Puis-je vous poser une question ?

- Evidement.

- Comment avez vous réussi à l'aprivoiser ? Demanda t-elle avant de se tourner vers l'oiseau et de lui caresser le plumage.

- Une telle créature ne peut être aprivoisée, il est le roi du ciel et il le sait. Il ne fait que nous tolérer. Un jour Legolas la trouvé blessé et afaiblit il n'a pu le laisser à son sort. Nous avons fait appel au magicien Radagast le brun, protecteur et des forêts des hommes. Il avait déjà soigné plusieurs aigles géants des montagnes. Petit à petit Il a accepté notre présence et bien qu'il soit revenu à l'état sauvage il revient parfois ici.

- C'est une très belle histoire.