Changeline

Chapitre 5 : Légendes

Une fois dans la bibliothèque du roi, Luhtisse fut émerveillée pas le nombre d'ouvrages l'entourant. Trois étages de livres et parchemins étaient entreposés là. Les allées de livres s'entrelacées avec de géantes racines d'arbres ébènes. Il y avait des livres dans presque toutes les langues et certains dataient même du premier âge. Elle se retourna vers le roi pour lui sourire.

- Cet endroit est magnifique !

- Les elfes sont connues pour leur soif de savoir, je ne fais pas exception. Venez le livre en question ce trouve au deuxième étage. Une fois au palier le roi continua. Voici le secteur des contes et légendes, j'ai hérité de mon père un vieux livre sur les contes de la forêt. Di-il en effleurant une rangée de livres afin de trouver l'ouvrage qu'il convoitait. Ah le voici ! Il tendit le livre à l'elfine qui le feuilleta.

- Ce livre est fabuleux, les graphismes paraissent si réels.

- Il raconte qu'un jour lors du premier âge un valar envoyé d'Iluvar a était sauvé par un elfe des bois. Pour le remercier le varlar lui demanda ce qu'il désirez le plus au monde et lui promit de réaliser son souhait. L'elfe lui répondit qu'il souhaitait que lui et toute sa descendance puisse habitaient en harmonie avec la forêt qu'il chérissait tant. Le valar lui accorda alors à lui et à ses générations futures la possibilité de ce changer en renard, gardien secret et mystique des bois.

- C'est une belle histoire.

- Mais la suite est bien plus triste. Une rumeur c'est propagée.

- Celle qui disait qu'un mortel obtiendrait l'imortalité en tuant un changelin sous sa forme animal ?

- Exactement, je ne sais pas si cela est vrai mais toutes les créatures mortelles y ont cru à l'époque et se sont lancées à leur recherche, à la recherche d'elfes capables de se transformer en renard. Les changelins se sont alors exilés dans les forêts les plus denses du pays mais le don qu'ils semblaient apporter était bien trop précieux aux yeux des mortels pour y renoncer. Ils les ont décimé un par un jusqu'à ce qu'il n'en reste plus aucun. Ils se sont ensuite délaissé de leur légendes et ont arrêté de transmettre leur histoire. Depuis lors seuls les elfes ont continué de transmettre ses contes parmis tant d'autres.

- C'est bien triste, décimer tant d'individus sur de simples rumeurs, c'est révoltant ! De légères larmes perlaient aux coin des yeux émeraude de l'elfine. Thranduil l'observa avant de lui prendre délicatement une mèche de cheveux entre ses doigts et de plonger ses yeux dans les siens. Le parfum de l'elfine était envoutant, elle sentait le pin, les fruits et le miel et ses cheveux étaient aussi doux que de la soie. Celle-ci releva la tête vers le visage du roi. Elle semblait l'interroger du regard.

- Vous avez un coeur si pur. Chuchota t-il. Ce compliment ne sembla pas avoir l'effet inscompté puisque Luhtisse détourna les yeux.

- Je vous assure que mes yeux on vu bien trop d'attrocités pour que mon coeur reste pur.

- C'est là tout l'exploit, le savoir implique bien souvent la souffrance mais vous votre coeur est resté pur malgré cela. Je ne doute pas que vos yeux aient assisté à des choses que personne de devrait voir, les miens ont eux aussi confronté des visions cruelles et barbares. Mais les votre... je ne sais par quel miracle.rien ne semble les entacher. Luhtisse reconfontra leurs regards.

- Je...merci de m'avoir montré ce magnifique endroit. Puis vous poser une question ? Demanda t-elle en reprenant une distance convenable du roi réalisant son indécente envie de se jeter dans ses bras.

- Bien sûr.

- Pourquoi ? Pourquoi m'avoir raconté cette histoire là en particulier ? Thranduil hésita un instant.

- Vous allez sûrement me prendre pour un fou. Hier soir je suis partie patrouiller en forêt, j'ai souvent l'habitude de faire cela lors des soirs de fête, l'agitation n'a jamais était quelque chose que je recherchais au contraire du calme et de la sérénité. En m'enfonçant dans le forêt j'ai aperçu un renard, il semblait reprendre son souffle prêt d'un cour d'eau.

- Chose extraordinaire dans une forêt. Se moqua gentiment Luhtisse mais le regard dur du roi la fit déglutire. Pardon, continuez.

- Celui-ci était aussi roux que les flammes d'un brasier. En m'apercevant il prit peur et s'est enfuit mais il se dirigeait vers une falaise. Je me suis lancé à sa poursuite pour essayer de le faire dévier et par réflexe je lui ai sommé de s'arrêter et comme si il m'avait compris il s'est stoppé et à détourné son chemin.

- Vous pensez que c'était un changelin.

- Je n'en sais rien, il y a peu de chance mais il m'y a fait penser.

- La forêt n'a pas fini de nous livrer tous ses secrets, c'est pour cela que j'aime tant les contes qui y sont attachés.

- Pendant votre séjour vous pourrez venir ici si l'envie vous en dit.

- Vraiment !? Ce serait un honeur que de pouvoir étudier et lire ici.

- Un honneur rien que ça.