33- Steve

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Premier chapitre qui ne commence pas par le point de vue (pdv) de Nastia !

(si ça part pas du pdv de Nastia, est-ce qu'elle va bien ?) (suspeeennnse !!!)

(PS: oui Ray, je suis sadique) (surtout à la fin)

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Steve détestait le froid.

Pour Bucky, le froid glacial était annonciateur du retour en cryo, ce qui signifiait qu'il pourrait se reposer, alors que pour Steve, le froid était synonyme de sa chute dans la banquise. Il avait été conscient tout le long. Il avait conscience du froid, de la douleur, de la solitude, du froid glacial qui infiltrait ses poumons, l'empêchait de respirer, le glaçait jusqu'aux os, et l'espoir, cet espoir vide, celui de pouvoir enfin se reposer, de rejoindre Bucky...

Steve détestait l'hiver.

Avant le sérum, l'hiver était pour lui synonyme de maladie, de rester clouer au lit, mais aussi des chocolats chaud de sa mère et des soupes, beaucoup de soupes.  Mais ça faisait bien longtemps que sa mère était morte d'une pneumonie, lors d'un hiver plus froid que les autres.

Pourtant, lorsque Bucky prenait sa main, Steve avait moins froid, et l'hiver devenait presque agréable. Lorsque Bucky était là et qu'il souriait, le froid n'avait plus aucune importance pour Steve.

Il adorait désormais se promener dans la rue en lui tenant la main, la main droite -Bucky n'aimait pas que Steve lui tienne la main gauche-, seuls ou avec les filles.

Steve n'avait jamais été aussi content que le jour où Kobik lui avait annoncé au petit déjeuner que si Bucky était comme son père, alors ça faisait de Steve son beau-père. Nastia avait approuvé et Steve avait pleuré de joie, faisait paniquer les trois autres personnes à la table, assez handicapés des relations sociales.

L'automne laissa place à l'hiver.

Le matin du mercredi 6 décembre 2023, Steve sursauta quand une petite fille en pyjama de chat jaune déboula dans la chambre -puisqu'elle ne pouvait plus se téléporter- en hurlant, je cite :
"Joyeux anniversaire Steve !".

Et oui, contrairement à la croyance populaire, Steve n'était pas né le 4 juillet mais le 6 décembre. Mais pour faire plus patriotique, un sénateur avait décidé de modifier ça, et Steve n'avait jamais eu le courage de dire à tout ces gens qu'ils faisaient erreur et qu'il n'était pas né le jour de la fête nationale américaine, mais le jour de la Saint-Nicolas, ce qui, symboliquement, était beaucoup moins fort.

Alors, tout les ans, on lui souhaitait son anniversaire le 4 juillet.

De toute façon, à une époque, il pensait avoir tout perdu : Bucky, ses amis, sa famille, Bucky, les trois soeurs de Bucky (Helen, Mary et Rebbeca) ...

À sa sortie de la glace, Steve avait dû apprendre tellement de choses... Mais ce qui l'avait le plus choqué, après l'attentat contre les tours jumelles du 11 septembre 2001, c'était le fait qu'on ait changé sa date d'anniversaire partout, y comprit sur ses papiers.

Pendant la guerre, c'était officieux, mais là, c'était devenu officiel.

La seule chose qui lui restait et qui lui permettait encore de se dire qu'il était bien lui, bien Steve Rogers et pas juste Captain America, c'était son dog tag, cette plaque militaire qu'il portait autour du cou.

L'une des deux plaques était l'une de celle de Bucky. Ils les avaient échangés la nuit de leur retrouvaille, après la bataille d'Azzano. Ce n'était pas très réglementaire, mais ils n'en avaient que faire. Leur amour non plus n'était pas très réglementaire après tout.

Steve portait ces plaques autour du cou tout les jours, pour se rappeler de Bucky.

Il n'avait plus jamais prit de train, traumatisé par ce qui était arrivé à Bucky.

Et quand il l'avait retrouvé, en 2014, c'était comme si il venait de reprendre une grande gorgée d'air après une noyade. Il se sentait à nouveau vivre mais pas encore sauvé.

Et enfin, après tant d'efforts, ils s'étaient remis ensemble. Rien n'aurait pu rendre Steve plus heureux, si ce n'est qu'on lui fête son anniversaire le 6 décembre.

Et c'est ce que Kobik était en train de faire, bruyamment en plus, en sautant sur le lit comme si c'était un trampoline. Bucky n'était plus aux côtés du blond, il avait été bipé et appelé en urgence durant la nuit pour un grave accident de voiture sur l'avenue de la Constitution.

Steve dut se résoudre à se lever pour qu'elle arrête de chanter à tue-tête "Joyeux anniversaire" en boucle. La petite fille le tira ensuite par le bras jusque dans la cuisine où Nastia faisait des pancakes pour le petit-déjeuner.

Steve la salua mais l'adolescente ne réagit pas car elle n'avait pas ses appareils auditifs. Kobik tapa des pieds, et Nastia, qui adorait se promener pieds nus, ressenti la vibration du parquet et se retourna pour saluer les arrivants qui s'attablaient.

Nastia les servit pendant que Kobik allait chercher ses appareils auditifs. L'adolescente souhaita au blond un joyeux anniversaire en souriant. Il la remercia en langue des signes et la petite fille était déjà de retour avec les fameux appareils.

La jeune fille mit de côté une assiette de pancakes pour Bucky, posa la poêle dans l'évier, récupéra et enfila ses appareils et vient s'assoir à table. Ils déjeunèrent joyeusement et les filles partirent pour l'école.

Elles croisèrent Bucky dans le couloir, qui revenait de son intervention.

Celui-ci, épuisé, prit quand même le temps d'embrasser Steve pour le saluer, avant de fermer la porte de leur appartement.

- Joyeux anniversaire punk, sourit l'homme au bras en métal.

- Tu t'en es souvenu ! Merci, sourit à son tour son copain.

- Évidemment que je m'en suis souvenu ! C'est important, c'est toi !

Steve avait l'impression que son cœur venait de faire un looping tellement il était heureux.

- Nastia t'a fait mis de côté une assiette de pancake, lança le blond à son copain, qui vient s'assoir à table avec lui, avec son uniforme sale.

Le brun commença à manger avec appétit.

- Ça a été ? demanda son petit-ami

- Une camionnette est rentrée dans un car de voyage, t'imagines pas le bordel !

- Pas vraiment non.

- C'était pas joli à voir. Au fait, plutôt que de me regarder manger, tu veux pas ouvrir ton cadeau ?

- Mon cadeau ?

- Tu penses que c'est quoi le paquet déposé au fond de l'armoire ?

- Aucune idée.

- Et bin va voir !

Le blond obéit et alla voir.

Sa tête dépassa de la porte de la chambre, toute rouge. Bucky souriait, fier de son coup.

- T'es sérieux ?! C'est vraiment... Ce que je crois que c'est ?

- Y'a qu'une façon de le savoir, sourit Bucky.

- Je croyais que tu étais fatigué ? sourit sarcastiquement le blond

- Je croyais que tu pourrais faire ça tout la journée ? sourit le brun avec un air de défi.

Le blond le regarda l'air de dire qu'il acceptait le défi.

Et ils passèrent la journée au lit, à faire des choses qui ne nous regarde pas mais qu'on imagine tous très bien, n'est-ce pas ?

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