Et la semaine passa plutôt lentement.
Je dois avouer que revoir monsieur Akane après notre discussion ne m'enchantait pas réellement au début...
Mais je pus assez facilement oublier cela grâce aux deux petites boules de poils qui venaient maintenant bien plus régulièrement dans le reste du salon.
À vrai dire, ils étaient déjà sortis de la pièce pour les chats mais ils préféraient bien plus être à l'intérieur.
Il devait y avoir ce côté chaleureux de leur petit nid douillet, l'endroit qui les a vu naître finalement...
J'étais peut-être aussi un peu inquiet quant à les laisser sortir... je les trouvais trop jeunes...
Mais aujourd'hui, ils peuvent vadrouiller tranquillement.
Ils ont maintenant cinq mois, ce sont de grands bébés.
Je n'ai plus besoin d'être toujours là, derrière eux dès qu'ils font un pas...
J'étais trop protecteur.Monsieur Akane avait forcément fait une remarque là dessus quand il les a vu pour la première fois.
Il ne savait même pas qu'il y avait des chatons à l'étage...
Il a même qualifié le salon de "simple bar à chat".
Mais pourtant c'est le premier à se précipiter vers les chats quand il en voit un...
Sauf Furēku. En même temps, elle l'attaquerait sûrement immédiatement s'il s'approchait de trop...
On dit que nos animaux nous ressemblent, pourtant, elle est peut-être la seule qui me ressemble sur les quatre chats...
Enfin, je ne sais pas si cela s'applique réellement aux chats, je sais que ça s'applique plutôt bien pour les chiens, mais un félin c'est si différent.
Enfin, je dis ça, mais j'espère ne pas être réellement comme Furēku, elle a ce côté un peu princier assez typique des chats et j'aimerais ne pas avoir l'air aussi prétentieux qu'elle.
Mais quoiqu'il en soit, tous ces animaux et ces clients rendaient mon quotidien plus ou moins confortable, bien qu'un peu répétitif.Les jours passaient et je n'étais pas particulièrement stressé de la venue du rendez-vous avec madame Notake mais je n'étais pas impatient non plus.
Je restais assez formel avec monsieur Akane durant cette période.
Je n'étais pas froid, mais pas vraiment amical non plus.
J'ai l'impression d'être neutre.
Et même au matin du jour J, je trouvais que c'était un jour comme un autre.
J'avais fermé le salon de thé au midi et ai mangé un rapide repas en compagnie des chats avant de me diriger vers le cabinet de madame Notake.
J'y allais en bus, c'est mon seul moyen de transport vu que je n'ai pas le permis.
Enfin, Sara m'a déjà fait conduire un peu sa voiture... mais c'est un secret entre elle et moi.
Je sais utiliser une voiture, enfin, je sais utiliser son épave, je ne suis même pas sûr de savoir conduire une vraie voiture qui fonctionne correctement.J'observais calmement et avec un peu d'ennuis la route et les immeubles qui disparaissaient peu à peu pour laisser place à des maisons assez chères.
Quand j'ai voulu emménagé seul, je m'étais renseigné sur le prix des maisons, et je me suis vite rendu à l'évidence que je n'aurais jamais assez d'argent pour ça si je suis seul.Mais qui voudrais de moi ?
En sortant du bus, alors que je n'étais pas particulièrement inquiet jusqu'à maintenant, je me mis soudainement à stresser.
Et si les chats faisaient des bêtises pendant mon absence ?
Et s'ils se blessaient ?
Ah... je ne veux même pas y penser.
J'ai tellement peur pour eux... je ne veux même pas imaginer mon niveau d'inquiétude quand j'aurais des enfants.
Enfin, si j'en ai un jour.Je marchais encore une quinzaine de minutes en regardant le papier où j'avais écrit l'adresse du cabinet de madame Notake.
J'arrivais en face d'une jolie maison, un peu loin du centre-ville.
Une maison sur deux étages avec un petit panneau en fer sur le mur où était gravé le nom de madame Notake.
Un mur qui entourait un petit jardin, peu aménagé.Je restais là un moment devant le portillon sans savoir quoi faire.
Je me disais que j'avais peut-être fait une bêtise en venant ici...
Mais je ne peux plus me défiler.
Je me décidais à sonner sur le petit bouton de la sonnette et attendis.
La porte finit par s'ouvrir doucement environ cinq minutes plus tard et une jeune femme arriva.
C'était une femme ayant sûrement fait de la chirurgie, je peux le voir de suite qu'elle a fait cette double paupière et qu'elle a sûrement refait sa mâchoire.
Elle portait un maquillage discret mais personnellement je le trouvais ça un peu trop voyant.
Sara ne porte jamais aucun maquillage et ne s'est jamais faite refaire le visage donc en soit, je vois bien ces petits détails chez les autres femmes.
Sara est ma référence en terme de naturel.
Pour moi, une femme avec du maquillage, c'est trop.
Une femme avec juste un nez ou des yeux refaits, je vais le remarquer immédiatement.
Bien que Sara ne soit sûrement pas comptée comme une vraie japonaise au vu de son caractère qui diffère beaucoup des autres femmes, je la compte comme ce que j'estime être une belle femme.
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The other side... - En pause -
Ficción GeneralNous sommes tous le méchant d'une histoire ; mais, soyons honnêtes, nous pensons toujours être le gentil héros. /!\ Je me dois de poser un vrai warning pour cette histoire. Le prologue parle de sujets très sensibles et le reste de l'histoire sera pl...