Chapitre 8 : Voyeurisme

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Bien le bonjouuur ~

Et oui, vous ne rêvez pas : après un peu plus d'un an d'absence, voici un nouveau chapitre . Durant tout ce temps j'ai été à la fois très occupée et peu inspirée ; mais j'ai eu le plaisir de constater que de nombreuses personnes s'intéressaient toujours à cette histoire. Je tiens donc à vous remercier sincèrement pour tous vos votes et commentaires, qui m'ont donné la motivation nécessaire pour continuer à écrire.

Je vous laisse découvrir ce nouveau chapitre !


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Bruce s'était remis à la méditation.

Il n'avait jamais pratiqué avec une grande assiduité, néanmoins les techniques qu'il avait apprises au cours de ses voyages en Asie quelques années plus tôt – au milieu de nombreuses techniques de combat – lui avaient été utiles plus d'une fois afin de retrouver calme, sérénité, et concentration. Et, de tout cela, il en avait fortement besoin ces derniers temps.

Bien sûr, Bruce restait méfiant. Mais il s'était bien rendu compte que sa méfiance ainsi exposée, sans filtre, était ce qui avait bousculé l'esprit fragile du Jok- de John Kerrigan.
Au départ, il avait simplement pensé que le criminel jouait un jeu particulièrement malsain, à camoufler ses airs de clown-psychopathe sous les traits du jeune John-en-voie-de-réhabilitation. Mais après l'incident de l'autre soir sa certitude s'était effritée. Bruce avait clairement vu qu'il s'agissait de John face à lui, semblant abriter en son fort intérieur la part sombre du Joker, prête à se réveiller à la moindre turbulence. Le Joker avait-il été enfermé dans une sorte de prison intérieure par l'effet des médicaments ? Bruce ne savait pas le comment du pourquoi, mais il était bien résolu à faire en sorte que le Joker reste sagement endormi et ne refasse jamais surface.

De fait, il avait repris la méditation. Car ce qui avait failli faire dégoupiller John, et donc faire sortir le Joker au grand jour, et bien c'était son "caractère de cochon", comme aimait souvent le qualifier Alfred. Bruce avait bel et bien conscience de cela et avait donc décidé, pour la sécurité de tous, de faire le plus d'efforts possible.

Durant la semaine ayant suivi l'incident Bruce avait retenu les piques et remarques qui auraient pu blesser leur invité, de même que ses comportements bourrus. Il avait essayé de paraître plus détendu et plus aimable. Il n'était pas convaincu d'avoir totalement réussi, néanmoins il lui semblait que ses efforts avaient été relevés par Alfred, et par John également : celui-ci avait, entre autres, arrêté de l'appeler "Brucie", et il n'y avait pas eu de nouvelle trace d'apparition du Joker.

Bruce n'en restait pas moins méfiant et continuait à surveiller scrupuleusement les moindres faits et gestes se déroulant au sein du Manoir. Même pendant ses moments de méditation, il restait à l'affût en ayant près de lui son ordinateur connecté aux caméras et micros, ce qui le sortirait de son état de transe au moindre bruit suspect.

Cependant il devait bien avouer que cette semaine avait été moins contraignante que ce qu'il avait initialement imaginé. John était certes avec eux les matins, les soirs et les nuits ; mais en journée il partait chaque après-midi ainsi que quelques matinées pour ses rendez-vous à l'accueil de jour de l'hôpital psychiatrique – pour effectuer ses entretiens, ses activités thérapeutiques... Au final Bruce trouvait que cela lui laissait plus de temps qu'il ne l'avait imaginé pour pouvoir être un peu seul, ainsi que pour passer du temps uniquement en compagnie d'Alfred. Et puis, cela avait un côté quelque peu rassurant : ils n'étaient pas seuls à s'occuper du Jok- de John. Les professionnels du service de psychiatrie étaient là, eux aussi, pour s'assurer de la continuité de son rétablissement – et seraient probablement là également si quoi que ce soit venait à mal tourner.

Le Manoir Wayne : lieu d'accueil thérapeutiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant