Chapitre 33

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Un deuxième arrive normalement <3 Je suis un tout petit peu à la bourre sur mon planning mais tranquille ! 

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Il était tard quand ils arrivèrent finalement à la maison des Jackson. Le taxi les avait laissés sur le bord du chemin un peu plus tôt, incapable d'avancer davantage, et ils avaient dû réveiller la moitié de leurs compagnons qui tombaient de fatigue. L'odeur de la mer et des vagues était omniprésente, presqu'enivrante. L'odeur de la liberté.

Sur la plage de sable blanc illuminée par la lumière de la lune, Percy avait eu le temps d'apercevoir la carcasse endommagé d'un petit bateau à voile et les ruines d'une cabane. L'image l'avait rendu curieusement mélancolique, sans vraiment que le sentiment ne soit désagréable. Les reliques qui se tenaient là n'étaient pas les siennes, mais plutôt celles d'Apolline.

Il le voyait dans son regard désabusé – un regard qui ne lui allait pas vraiment –, dans son rictus forcé et dans la main d'Ophélie qui était aussitôt allée se loger dans la sienne.

Ophélie était gentille. Percy l'aimait bien. Il ne savait pas vraiment à quoi s'attendre, et avec le carnet qu'il avait volé à Monsieur Brunner, il avait un peu l'impression d'être entré dans sa vie privée sans le vouloir, mais il avait découvert une tout autre personne que celle à laquelle il s'attendait. Le genre qui se tourne vers vous sans rien dire, vous fixe pendant deux minutes d'un air complètement absorbé, puis se met à vous parler d'un sujet qui vous passionne, comme si elle avait devinée votre essence même en regardant droit dans votre âme.

Plutôt cool, en fait.

Elles faisaient un beau duo.

Morgan était sans doute le seul hétéro de la famille Jackson, du coup.

C'était Percy qui l'avait dit le premier, et Apolline avait rigolé pendant trois minutes d'affilée, jusqu'à ce que son hilarité tourne au « rire silencieux », et ça avait été au tour de Clarisse et Thalia de se mettre à rire, puis à raconter des anecdotes sexuelles que Percy avait tout sauf envie d'entendre.

Du coup, il s'était endormi sur l'épaule d'Isaac, en envoyant tout son soutien au chauffeur qui allait devoir supporter une bande de droguées à l'adrénaline pendant tout le trajet.

Il s'était fait secoué quelques heures – ou était-ce des minutes ? – plus tard. Dehors, la nuit était percée d'étoiles invisible sous la pollution lumineuse de l'aéroport, et Percy avait compris qu'il le tenait, son petit coin de paradis au bout du monde. Un chemin de gravier s'enfonçait dans un petit bois, et on devinait le toit de la maison de l'autre côté des arbres.

Apolline fut la première à pousser la porte en bois écaillé, et une violente odeur de sel, de roses et de renfermé frappa Percy alors qu'il entrait à sa suite.

Cela faisait longtemps que la maison avait été abandonnée, devina-t-il. Sans doute qu'il était devenu si douloureux de vivre dans cette grande villa vide, au milieu des souvenirs du joyeux boucan qu'elle avait été, que les habitants – ses grands-parents, se rendit-il compte – avait préféré déserter.

Ses amis entrèrent les uns après les autres, timides et gênés de troubler la tranquillité du lieu. Ils se rendaient compte qu'ils entraient dans ce qui avait forgé Apolline, Morgan, et Percy, aussi. C'était un sanctuaire délaissé, mais dont l'air chargé de réminiscences était immobile, figé dans le temps.

Percy s'y sentait apaisé. Comme si une vieille amie qu'il n'avait pas vu depuis des lustres le prenait soudain dans ses bras, et lui souhaitait un bon retour à la maison, en le félicitant de s'être battu assez longtemps pour arriver ici.

Game Over [PJO AU] [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant