Game Over [PJO AU] [EN RÉÉCRITURE]

Chapitre 34

Je rattrape le retard :)

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Percy avait quinze ans. Il avait toujours pensé que, le jour où il aurait quinze ans, tous ses problèmes s'évanouirait comme par magie dans l'espace. Il serait grand, beau, charmeur, sûr de lui. On lui avait répété que quinze ans était le début d'une nouvelle époque, les derniers lambeaux de l'enfance.

En vérité, quand Percy eut quinze ans, absolument rien ne se produisit. Pas de fée cachée dans son gâteau, de ballons surprises qui sortaient du sol, ou de cadeaux tellement grand qu'il fallait un escabeau pour l'ouvrir.

Non vraiment, Percy était déçu. Avoir quinze ans ne changeait rien du tout à part le fait qu'à présent, quand on lui demandait son âge, il hésitait.

Maintenant, quand on lui demanderait ce que ça faisait d'avoir quinze ans, il pourrait juste répondre « C'est sympa », en sachant que son interlocuteur entendrait plus quelque chose comme « Ah mais c'est le plus bel âge de tous ! Prochaine étape : la majorité ! J'ai hâte de pouvoir voter ! »

« Au moins, le gâteau est bon. »

C'était un gâteau au chocolat tout simple, mais honnêtement, Percy n'aurait pu être plus comblé que par des fées cachées à l'intérieur.

Sur l'écran devant eux – ils avaient fini par comprendre comment marchait la télévision – Jennifer Lawrence venait de tirer une flèche au milieu de ces imbéciles du Capitole, et Lorenzo était tellement absorbé par le film qu'il en avait la bouche grande ouverte et que Chloé s'amusait à y glisser des petits morceaux de gâteau.

Sur un fauteuil un peu à l'écart, Ophélie embrassait paresseusement la peau brunie par le soleil entre le cou et la mâchoire d'Apolline, dont le sourire semblait vouloir s'accrocher à ses oreilles. Percy détourna cependant brusquement les yeux quand il vit les yeux de sa tante papillonner rapidement et sa main se crisper contre l'accoudoir du fauteuil.

Isaac portait à nouveau cette chemise qui donnait à Percy des envies tout sauf innocentes, et il avait l'air plus charmeur que jamais, assis en tailleur à sa droite.

Il y avait dans l'air cette drôle d'odeur de pluie et d'humidité, qui annonce le début de la fin des vacances. Cette période où on hésite à refaire sa valise et à travailler un peu pour se « remettre dans le bain. »

Percy n'avait pas envie que les vacances se finissent. Ça avait été trop court, trop doux. Comme une étincelle de bonheur au milieu de la lumière filtrée de sa vie.

Il se rendait compte d'à quel point il avait longtemps vécu dans l'obscurité. Tellement longtemps qu'il en avait oublié la couleur de la lumière et que quand cette ambiance tamisée avait remplacée l'ombre, il avait cru avoir sous les yeux des éclairs et des éclairs de paix et de bien-être.

Mais à présent qu'il avait goûté à la supernova, comment ferait-il pour retourner se réchauffer à la lumière de son lampadaire ?

Quand Isaac et lui repartirait en Californie, avec des souvenirs et des photos pleins les poches, comment feraient-ils pour se contenter seulement l'un de l'autre ?

Avant Clarisse, Luke, Apolline, Ophélie, Chloé, Tatiana, Lorenzo et Andrea, ils étaient très exclusifs, tant et si bien qu'ils ne connaissaient personne d'autre là-bas, à San Francisco.

Très honnêtement, Percy avait un peu honte de ne pas réussir à faire d'Isaac sa supernova personnelle. Il s'en voulait d'avoir besoin de la compagnie d'un demi-douzaine d'amis qu'ils avaient rencontré en ligne pour être heureux.