Chapitre 5

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Quelques semaines plus tôt...

Razzia était assis sur le lit d'hôpital, songeant silencieusement. Il tourna la tête en direction de la table de chevet à sa gauche, où une lettre y était posée. Le colosse se pencha légèrement pour attraper avec son unique bras, le gauche, le bout de parchemin. Quand il l'ouvrit et qu'il le posa sur ses genoux, le guerrier reconnu avec un léger sourire l'écriture fine de Ténébris. Mais les mots, eux, faisaient mal au cœur du blessé.

Je suis désolée de ne pas être là pour te rassurer quand tu sera enfin réveillée. Mais il y a des forces maléfiques qui rodent dans le monde, Anathos et ses sbires se sont déjà mis en marche à l'heure où je t'écris mes mots. Une dizaine de capitales ont été rayées de la carte en quelques semaines. Alors reste en sécurité à Rymar, le temps que je trouves une solution pour te soigner, toi et tes amis. Promis je viendrai te chercher. Je t'aime,
Ténébris.

Elle l'avait laissé seul. Et quand il c'était réveillé, le colosse avait vite paniqué, surtout quand il avait remarqué qu'il était violemment amputé de son bras droit. Razzia avait pleurer en se réveillant, il était perdu dans un endroit qu'il ne connaissait pas, sans sa compagne ou qui que ce soit pour le rassurer, et privé d'un membre et du Léviathan.

Razzia soupira quand une infirmière entra avec un plateau de nourriture. Il n'arrivait même plus à avoir l'envie de manger. La jeune blonde lui posa son plateau sur le côté. Elle le regarda longuement puis sourit.

-Vous pensez à votre femme ? demanda t-elle en remarquant la lettre qu'il tenait entre ses mains.

-Nous ne zommes pas marier, avoua Razzia, légèrement embarrassé. Mais... ze penzes que ze vais finir par lui demander za main.

-Oh... C'est une bonne nouvelle non ? sourit l'infirmière. Je me rappelle encore, elle passait ses journées ici à attendre votre réveil. Pendant votre sommeil, elle vous cajolait, vous prenait dans ses bras et vous parlait. C'était adorable ! Quoique ses sujets de conversation n'étaient pas vraiment joyeux.

-Elle parlait de quoi ?

-Le plus souvent, elle se maudissait et vous racontait des choses quelques peu morbides, comme les massacres d'Anathos sur le continent de l'autre côté de l'océan, expliqua la blonde. Mais je la comprends, elle m'avait dit qu'elle avait perdue ses pères, même si on ne peut logiquement ne pas avoir plusieurs parents, à cause d'Anathos.

Razzia resta silencieux. Tout les Légendaires avaient été gravement blessés mais elle, avait subit aussi... Ce n'était pas son corps, mais son esprit qui était blessé. Et il n'avait qu'une seule envie, c'était de la retrouver enfin et de la prendre dans ses bras.

***

Razzia se réveilla en sueur, sortant d'un affreux cauchemar. Le garçon se calma rapidement, reconnaissant sa chambre. Cela faisait deux semaines qu'il avait emménagé chez son cousin et la femme de ce dernier.

Le jeune amputé s'assit sur le rebord du lit et passa son unique main sur son visage, anxieux. Quelqu'un toqua à la porte et entra. Sa cousine, une jolie rousse, s'approcha de lui, souriant doucement. Il appréciait beaucoup Sophya. C'était une jeune femme souriante et innocente, lumineuse comme un rayon de soleil. Une compagnie agréable pour le colosse qui en avait bien bavé ces dernières semaines où sa seule compagnie était les infirmières qui passaient lui faire des examens ou lui donner à manger.

Le prix à payer...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant