IX

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🎶 Rotimi -In my bed- feat Wale

Steven jubilait. Cette satisfaction quand ton projet était mené à bien était l'une des meilleures sensations qui existe. Le dicton malheureux en amour, heureux en affaire ne pouvait mieux s'appliquer à lui. Se faire de la thune, il a commencé très tôt. D'abord, en donnant des cours de soutien quand il était plus jeune à des gamins qui en avaient sérieusement besoin puis il a été animateur à un camp d'être pendant quelques années puis aujourd'hui en étant responsable du site internet où sa mère vendait ses produits. Il ne rechignait jamais à la tâche et quelque part au fond de lui, il espérait que son père s'en aperceverait un jour et lui dirait qu'il était fier de qui il était devenu. Mais c'était bien beau de rêver. Il lâcha un profond soupir, s'en voulant de s'enfoncer dans ses pensées moroses alors qu'il était à un party où la bière coulait à flot ainsi que qu'une musique entraînante. Le style rabòday était peut-être transgressif par ses paroles souvent sexistes et vulgaires mais le rythme vous mettait au défi de ne pas danser. Ça il ne pouvait le nier. Ils n'avaient que trois DJ pour la soirée, tous trois des jeunes de leur âge qui voulaient se faire un nom et il devait admettre qu'ils n'étaient pas mal. Surtout l'ami de Jonathan à qui il reconnaissait de meilleurs goûts musicaux.

Il esquissa un sourire crispé quand il vit l'une de ses ex la dévorer du regard. Isabelle Dubois. L'une des pires expériences de sa vie. Il n'avait jamais rencontré quelqu'un d'aussi déséquilibré et qui essayait de donner des leçons de morale aux autres. Il avait passé 6 mois en enfer à ses côtés. Pourtant, elle lui avait donné une très bonne première impression. Fille de pasteur, très active dans la communauté chrétienne de son quartier, un corps à damner un saint. Elle présentait très bien, sur le papier mais il aurait dû se douter qu'il y avait une entourloupe quelque part. Parce qu'il y avait toujours une entourloupe quelque part quand il s'agissait de femme. Il allait peut être finir par faire comme Christian et se lancer dans les plan cul exclusivement. Il pourrait ainsi sauvegarder sa santé mentale. Il savait qu'il donnait l'impression d'être un grand Don Juan alors qu'au fond il n'était qu'un type qui demandait à aimer et être aimé en retour. Pourtant quand tu as une sulfureuse réputation qui te précède, les filles dont tu voudrais sont les premières à fuir ses attentions.

Il décida d'aller faire un tour du côté de la piscine. Il avait envie de discuter avec Christian. À la base, il était censé être à l'entrée mais vu qu'il venait de la fermer et pour cause, ils étaient bien plus que ce qu'il avait imaginé, alors il pouvait vaccuer à d'autres occupations. Comme essayer de se trouver une meuf par exemple. Et il y avait un large panel de choix au bord de la piscine. Il laissa son regard glisser sur les plastiques plus qu'avantageuses qu'il avait devant lui. Il devait l'admettre. Il était plus que faible devant le corps des femmes et cela lui a valu bon nombre de déconvenues. Parce que souvent derrière le physique, il n'y avait rien pour lui.

- Tu es venu te rincer l'oeil ?

Il sursauta avant de sourire quand il vit le visage souriant de Christian.

- Dis comme ça, je passe pour un gros pervers.

- Bah, c'est ce que tu es.

Il éclata de rire devant le sourire perfide de son ami. C'est vrai qu'il l'était un peu. Il laissa son regard traîner sur les corps qui bougeaient en rythme autour d'eux. Il y avait moins de monde que sur la cour parce que la piscine était un peu l'espace VIP et il appréciait le fait de ne pas être submergé par des corps en sueur. C'était son côté snob qui ressurgissait dans ces moments-là. C'était d'ailleurs lui qui avait suggéré l'espace VIP aux autres car il y avait toujours deux trois personnes qui ne voulaient pas être mêlées au commun des mortels comme lui. Il savait qu'il passait pour un gosse pourri gâté mais qu'est-ce qu'il s'en fichait dans le fond !

In the name of funOù les histoires vivent. Découvrez maintenant