[Le passé des Innsprucke 1] L'elfe et le bad boy

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En attendant suffisamment de réponses au sondage pour qu'il soit représentatif – ce qui peut durer un moment, étant donné mon peu de lecteurs réguliers, je vous présente le synopsis détaillé d'une histoire que je n'écrirai pas. Premièrement, ce n’est pas du tout faisable, à cause du manque de temps. Deuxièmement, je ne suis pas intéressé à m'essayer au style qu'une telle romance exige. Troisièmement, l’histoire est très amusante, mais les thèmes abordés sont très peu formateurs pour moi. Produire des bouquins à consommation unique, et aux sujets accessibles, ne m’intéresse pas. Tant que je ne serai pas payé pour.

L’histoire existe tout de même, car il s'agit du passé des parents de Maewon, et que si tout ça n’était pas arrivé de cette façon, la mouette ne serait pas devenue ce personnage ambivalent.

Et le plus beau dans cette histoire, c’est que cette première partie est totalement indépendante de mes autres livres, et que la deuxième partie (à venir) ne nécessite pas d’avoir lu les deux sagas. Tant que vous voyez vaguement qui est Maewon, ça suffit. Vous pouvez donc lire l’histoire des parents de Maewon séparément des sagas utopiennes !

TW :
La lecture de ce synopsis risque de déclencher de fortes réponses émotionnelles chez certaines personnes réfractaires aux clichés mignons.
C’est une romance bad boy pauvre / jolie peste riche, avec des rebondissements dignes des pires dramas coréens à l’intrigue téléphonée. Développée en tant que livre, elle appellerait la structure très répandue de narration interne alternée entre le point de vue de la fille et celui du garçon. Je crains de ne pas donner envie de lire avec ce paragraphe d’avertissement…  Je peux vous promettre une chose : vous vous amuserez plus que prévu en lisant cette première partie de l’histoire des Innsprucke !

Avant la rencontre :

La généalogie familiale d'Ylynniell Carnil remonte jusqu’aux elfes de Beleriand, des seigneurs très puissants lors de l'Âge d'Or, qui est l’ère précédant la Période Sombre (voir les chapitres « Les Outremondes » et « Sujet à débat » du tome 1 de La prunelle de vos yeux pour resituer la Période Sombre). Les parents d’Ylynniell sont très fiers d'avoir une lignée « pure » et un héritage aussi prestigieux. Tout en ayant de gros a priori contre les humains, les Carnil acceptent les autres races. Disons qu'ils acceptent de leur parler quand c’est strictement nécessaire et que la politesse élémentaire les y oblige. Ils sont très polis, et glacials. Ils habitent dans une région boisée appartenant à la Confédération de Centrale, éloignée de la capitale. D'ailleurs toute la région est officieusement aux ordres des Carnil.

Ylynniell est l’avant-dernier enfant, dans une fratrie de cinq. Elle possède une intelligence un peu supérieure à la moyenne et une beauté éblouissante. Elle est admirée même des elfes, une ethnie très avantagée sur les critères de proportionnalité anatomique et symétrie des traits physiques. En bref, les elfes sont généralement élancés et très beaux, et Ylynniell est considérée par ses congénères comme une belle jeune femme.

Toute sa vie, elle a été élevée pour savoir entretenir, avec élégance et enthousiasme, une conversation mondaine pendant des heures sans rien dire de fondamental, et pour obéir à son futur mari. Elle accepte la situation car elle ne connaît rien d’autre. Ylynniell est très douée dans le domaine de la tchatche, et la famille a déjà plusieurs prétendants très hauts placés intéressés par elle, alors ses crises de colère brutale sont acceptées par ses parents, qui se contentent de l'ignorer quand ça arrive, et de lui donner des ordres le reste du temps.

Benedikt Innsprucke, lui, vient de la classe moyenne. Il habitait avec ses parents qui, par souci d’économie, louaient un appartement dans la proche banlieue de la capitale. Ils n'avaient pas d'autre famille connue et ne l'ont jamais évoquée devant leur fils unique. C’était un couple simple et aimant, mais qui ne pouvait prodiguer autant d'attention à leur enfant qu'ils l'auraient voulu, faute de temps. À seize ans, Benedikt perd ses parents dans un accident bête. Il n'a jamais eu besoin d’être en orphelinat car à son âge, il a pu demander le statut de mineur émancipé. Jusqu’à sa majorité – vingt-et-un an à Centrale – l'État lui versera une rente compensatoire parce que ses parents étaient petits fonctionnaires. Après avoir obtenu une bourse pour l’université publique de Centrale, Benedikt fait un cursus court en chimie, avant d’abandonner les études par désintérêt. Ensuite, installé dans un minuscule studio dans la capitale même, le jeune humain, grâce à ses compétences de chimiste, vit de petits boulots, pas toujours très honnêtes, mais jamais totalement illégaux. Benedikt reste ainsi plusieurs années en marge de la société.

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