Fables utopiennes - Les coulisses

Calendrier centralien - inspirations et précisions

Note concernant le passage du temps sur Utopia : il est calculé de façon similaire, mais pas identique, à celui sur Terre. Sur les deux planètes, on considère qu'une minute se divise en soixante secondes, qu’il y a soixante minutes dans une heure, vingt-quatre heures dans une journée, et sept jours dans une semaine. Le calendrier utopien se compose en revanche de treize mois, chacun avec exactement quatre semaines. Une année sur Utopia comporte donc trois-cent soixante-quatre jours exactement. Il n'y a pas d’année bissextile, pas de fioritures pour coller aux révolutions autour du soleil, car leur soleil principal n'est pas le nôtre et leur deuxième soleil est le nôtre perçu depuis une autre dimension. Ces quelques petites différences impliquent qu'il y a un léger décalage temporel entre les deux planètes.

Dans ce livre des coulisses, nous pourrons entrer dans ces détails s'il y a un intérêt du lectorat pour ces questions. Elles sont importantes pour le multivers, et pour poser le cadre de mes histoires à propos d'Utopia, mais je n’ai pas l'intention d’expliquer tout ça dans les sagas. Le décalage temporel ainsi que le passage du temps sont tout de même des données évoquées dans La prunelle de vos yeux, en relation avec l'une des thématiques récurrentes dans mes histoires : l’ironie de l'apparence extérieure. Si on s’arrête aux apparences, on est persuadé que Maewon est plus âgé et plus mature qu'Ashley pendant leur relation ; on se dit qu'Ashley se met en retrait par rapport à son environnement car il ressent peu d’émotions ; on pense que Merle est un mineur inoffensif à protéger ; on croit que Maewon est arrogant, se sait aimé, est conscient de sa supériorité intellectuelle et sociale ; et on prend Thephys pour un garçon doux, gentil, bien entouré, sans gros problème de rejet.

En bref, le décalage temporel est important pour le déroulé des histoires, mais impacte peu les intrigues principales en elles-mêmes.

Aparté sur la symbolique des chiffres : j’ai conservé le 7, chiffre symbolique retrouvé dans plusieurs cultures terriennes, pour le nombre de jours dans une semaine. Les nombres 12 et 13 ont une symbolique forte, liée l’une à l’autre. Le 13 remplace le 12 pour le nombre de mois dans une année, autant pour respecter la symbolique que les mathématiques. Les Utopiens comme les Terriens sont influencés par les symboles lorsqu’ils nomment et font rentrer des concepts complexes dans des petites cases plus pratiques à manier.

Sources d’inspiration pour les noms des jours et des mois du calendrier centralien, dont la structure est adoptée presque partout sur Utopia : je rappelle que la langue centralienne comporte des racines araméenne/hébraïque, sanskrit, grecque et latine. Ce sont donc ces influences qui m'ont servi pour les noms des jours et des mois de mon calendrier.

Si à la fin de ce chapitre, vous avez encore des questions, n’hésitez pas à les poser en commentaire. Sinon, demandez à Google. Il le sait certainement.

Les jours de la semaine

Les noms des jours sont basés sur les éléments et l’Esprit Supérieur. Dans mon lore, les éléments – en dehors du Désir divin de création – sont classés dans cet ordre, qui est l'ordre chronologique de leur intervention dans la création des planètes jumelles dans l’Univers : feu, air, eau, terre.

Jour 1 : ignis ou jour du feu. Ignis est le mot latin pour feu.

Jour 2 : vayu ou jour de l’air. Extraits de Wikipédia : Vāyu est un terme sanskrit qui signifie « air », l’un des cinq grands éléments dans la philosophie du Sāṃkhya, traitant de la cosmologie et de la constitution de l’homme. NDA : Si vous connaissez un peu les concepts japonais/chinois du ki/chi, c’est similaire.

Jour 3 : húdôr ou jour de l’eau. Mot de grec ancien pour désigner l’eau : ὕδωρ, ou húdôr.

Jour 4 : tarsu ou jour de l’élément de terre. En avestique, une ancienne langue persane, tarsu signifie desséché. Des mots comme thirst (soif en anglais) en sont dérivés.