Arès Pierce, ce prénom ne vous dit peut être rien, si ce n'est le Dieu de la guerre. Pour moi, il est tout mon monde. Il est mon meilleur ami, je le connais depuis ma naissance. Pendant cinq longues années je ne l'ai pas vu, comme s'il s'était volat...
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Je me réveille après une heure de sommeil, tout au plus. Depuis que je suis rentrée dans l'armée, mon horloge naturelle est totalement déréglée. On se réveille au bout de trois heures de sommeil comme au bout de trente minutes. Je devrais évidemment trouver le sommeil après tant de mois remplis de fatigue, mais cette situation avec Aspen me stress plus qu'autre chose.
Je sais très bien, que je dois accepter. Pour sa protection, pour elle surtout. Mais pour ma sérénité, car comme on dit « on n'est jamais mieux servis que par soi-meme ». Pleins de scénarios tournent en boucle dans ma tête.
Petit un : si un garde du corps lui est fourni, mais qu'au final il ne sert à rien, et qu'il a plus peur pour sa peau que pour celle d'Aspen.
Petit deux : si un garde du corps autre que moi lui est fourni, et qu'il est infiltré. Qu'il lui veut plus de mal et qu'il atteigne sa cible, je m'en voudrai.
Petit trois : si je suis le garde du corps et que moi même je n'arrive pas à la protéger, je m'en voudrai toute ma vie.
Petit quatre (et je vous promets qu'il y en a encore pleins) : celui ci a le meilleur déroulement. Si je suis le garde du corps, que j'arrive à la protéger et que je démasque aussi celui ou celle qui lui veut du mal, je m'en voudrai aussi.
J'ai omis quelques petits détails, avant le fait de m'en vouloir. J'aurai probablement profité de ce temps là pour la surprotéger. J'aurai probablement profité de ce temps là pour me rapprocher égoïstement d'elle. Je ne suis pas quelqu'un d'aussi pure qu'elle. Je ne suis pas la personne qu'elle croit idolâtrer depuis petite, j'ai fait des mauvais choix, de très mauvais choix. Celui d'être sorti avec Red en fait partie.
Je ne vais pas faire un inventaire de toutes les mauvaises décisions que j'ai pris dans ma vie, et toutes les mauvaises actions que j'ai effectuées car il y en a beaucoup trop pour les compter.
Je sors de mon lit, récupère une bière et mon paquet de clopes avec mon briquet, et je monte sur le toit. Cette petite habitude me ramène directement à Aspen. Elle avait dix ans la première fois que je l'ai vu monter sur un toit, celui de chez elle.
Je me souviens encore de ce moment. Aspen a toujours eu ce caractère de feu, elle ne se laissait pas souvent marcher sur les pieds et disait déjà ce qui lui passait par la tête, sans vraiment réfléchir.
