Arès Pierce, ce prénom ne vous dit peut être rien, si ce n'est le Dieu de la guerre. Pour moi, il est tout mon monde. Il est mon meilleur ami, je le connais depuis ma naissance. Pendant cinq longues années je ne l'ai pas vu, comme s'il s'était volat...
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Je file dans la cabine d'essayages. Et prends tout mon temps pour enlever et mettre les vêtements, préférant penser à ce qu'il s'est passé aujourd'hui.
Si je devais résumer : c'est un gros bordel. Je ne sens pas ce Axton, il lui a fait du mal, il a réduit sa confiance en elle. Et je n'accepte pas qu'on fasse de mal à Aspen. Je ne le supporte pas. Alors je sais que je dois rester sur mes gardes. Le surveiller et faire des recherches. Oui ça frôle la paranoïa, mais quand la vie d'une personne que j'apprécie énormément est en jeu, je me fous des apparences. Il me parait trop con pour planifier une attaque, surtout à la manière dont il s'est ratatiné devant moi. Mais je me méfie de lui. Ne jamais juger un livre à sa couverture comme on dit.
Ensuite, elle a pleuré dans mes bras. Elle a effacé toutes ses barrières. Elle les a laissés tomber et s'est mise à nue devant moi. Je sais qu'elle ne m'a pas tout dit, meme si Aspen pleure souvent, elle ne pleure pas sans raison. Même si « il m'a dit que je n'étais pas suffisante » pourrait s'apparenter à une raison de pleurer, je sais que ce n'est pas le cas. Je connais bien trop Aspen pour ça.
Je ne suis pas content pour ça, mais je suis content qu'elle se soit un minimum confiée à moi. L'époque où elle me disait tout, bien plus qu'à Charlie, me manque. L'époque où elle n'avait pas honte d'être proche de moi, ou bien de me parler.
Je sais aussi qu'elle manque cruellement confiance en elle, à cause de son frère et de son père. Même si elle ne me l'a jamais dit de vive voix, je le vois à son regard et ses paroles. Je le vois à sa façon de les regarder. Elle regarde son père et son frère comme ses égaux. Elle a envie de leur ressembler, de se faire autant respecter qu'eux se font respecter. Elle a envie de ne plus être cette petite fille, mais bien cette femme indépendante.
Aussi pouvons nous revenir sur la bibliothèque ? Je n'avais jamais posé un regard à caractère sexuel sur elle auparavant, et ça aurait dû rester comme ça. Elle est comme ma petite sœur ! Non, elle était comme ma petite sœur. A l'évidence, ça a bien changé. Heureusement que ses seins étaient « cachés » par un soutien gorge. Bien qu'il soit en dentelle et que j'avais envie de la plaquer contre ces étagères.
