Arès Pierce, ce prénom ne vous dit peut être rien, si ce n'est le Dieu de la guerre. Pour moi, il est tout mon monde. Il est mon meilleur ami, je le connais depuis ma naissance. Pendant cinq longues années je ne l'ai pas vu, comme s'il s'était volat...
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Ce matin, lorsque je me suis réveillé, Aspen était dans mes bras. Nous avons passé la nuit à parler et à rire. Hier j'ai bien vu qu'elle était très anxieuse à l'idée que je fasse passer ma soeur avant elle, ça aurait pu être le cas. Cependant j'ai discuté avec Charlie, et j'ai eu part de toutes ses craintes, je sais aussi qu'elle veut mon bonheur autant que celui d'Aspen. Alors j'ai eu, en quelque sorte sa bénédiction.
Aujourd'hui c'est le grand jour, si je puis dire. C'est le jour qui précède les élections, donc le grand gala organisé par le père Harrington. Toute la famille se doit d'y être, alors Leyton est rentré spécialement de Californie. C'est une présence dont je me serais bien passé. Nous attendons tous dans le salon qu'Aspen et sa mère soient prêtes.
Carlson est avec Cooper entrain de jouer aux petites voitures. Leyton parle avec son père et le mien. Charlie et ma mère parlent ensemble et moi, je parle à Michael. Nous n'avons aucune nouvelle d'April.
— Carlson et toi êtes seuls ?
— Entre mecs. Ouais, April est parti. Je me retrouve avec Carlson qui a besoin d'attention, je jongle entre le bureau, la maison, son école et ses activités. Quand April était la on se partageait le travail mais maintenant...
— C'est compliqué, t'es seul avec un môme de cinq ans.
— Je te jure, c'est... c'est encore plus compliqué de ne pas savoir pourquoi April est parti. Enfin je le sais. Entre nous ça n'allait plus trop mais.. elle aurai pu faire un effort pour Carl. Il ne mérite pas de se retrouver au beau milieu de tout ça. Et je dois lui expliquer pourquoi sa mère est partie.
— Tu l'aimais encore ? demandé-je de but en blanc.
— Non. J'étais seulement attaché à elle parce que nous avions un enfant. Mais ce n'était plus pareil qu'avant, lorsque nous étions à la fac. Nos objectifs étaient différents, j'aurai aimé avoir plus d'enfants et un seul ça lui suffisait. Elle voulait faire la fête constamment et moi rester tranquille à la maison. Ça fait tellement vieux mais...
— T'es le premier mec que j'entends dire ça ! D'habitude c'est les meufs qui pensent ça, intervient Charlie.
— T'écoute tout le temps les conversations ?
— Seulement quand elles sont intéressantes, elle s'approche de mon oreille et chuchote : Maman a l'air stressée. Pour le père Harrington non ?
