Trybride

Chapitre°44

Ça faisait bientôt un mois et demi que j'étais chez les Anges. Je m'entendais super bien avec les jumeaux et leur sœur. Minerva a perdu une main. Je vous jure que j'y suis pour rien ! C'est Zørra la fautive. 
Elle lui avait cassé et cassé et recasser. Aussi Minerva était arrivée par la fenêtre et avait commencé à détruire toute ma chambre. Donc je m'étais un peu énervée... Et c'est Zørra qui a fait le reste.
Bien sûr les jumeaux avaient pris ma défense et finalement je n'avais même pas eu une mini punition ou autre. Quant à Kade, je m'étais tellement énervée avec lui le lendemain de mon arrivée. Ce que m'avait dit les jumeaux m'avais mis en rogne. Il s'était excusé et m'avait promis de ne plus jamais faire ça parce que je l'avais menacé de me rejeter par la fenêtre.
Je n'ai jamais croisé le Roi ni Riko c'est un bon point. Kade et moi mangions tout le temps ensemble et j'ai finalement réussi à lui faire confiance. C'est suicidaire mais je pense que je vais tout lui raconter ce soir.

Kįrrįa : Moi je te dis que tu es folle !

Nalla : Elle a raison ! On est en territoire ennemi il pourrait nous livrer à son père directement après.

Moi : Peut-être mais je lui fais confiance.

Zørra : Je pense aussi qu'on devrait tenter le coup.

Kįrrįa : Vous êtes folles !!! Complètement givrées !!!

Et elles mirent fin à la conversation. Je m'ennuyais donc pour faire passer le temps plus vite, je fis le ménage dans mon immense appartement avec la musique à fond.

∆∆∆∆∆∆∆

Ding ! Dong !

Et bien oui les anges ont des sonnettes dans leur château.

Est ce que c'est bizarre ?
Absolument.
Est ce qu'on s'en fous ?
Toujours autant.

Bref. J'arrêtais mon ménage pour ouvrir la porte et fus surprise de voir Kade.

Moi : Qu'est ce que tu fais là ?

Kade : Ça fait dix minutes que je t'appelle pour venir manger.

Moi : Hein ? *regarde l'heure* Oh merde ! Il est déjà 19h...

Kade : Oui bon aller dépêche toi.

Moi : Tu peux pas faire apporter le repas ici ?

Kade : Pourquoi ?

Moi : J'aimerais tout t'expliquer à l'abri des yeux et des oreilles.

Il compris directement ce à quoi je faisais allusion et en deux minutes top chrono, tout avait été montré ici. Nous commencions à manger dans un silence de mort.

Moi : Euh. Je...

Kade : Commence par le tout début.

Moi : C'est justement ça le plus compliqué. Euh... Alors déjà, je ne suis pas humaine.

Kade : Bizarre comme entré en matière mais je crois que je m'en doutais.

Moi : Alors ça sera facile à avaler normalement...

Et je commençai à déblatérer toute ma vie dans les moindres détails sous les représailles des filles et les regards choqués de Kade. Je passais par tout.

Mes parents. Mon kidnapping. Les expériences. Mes tueries. Mon âme sœur. Ma fuite. Les entraînements de Maxime. L'arrivée au lycée. La rencontre avec son frère. Le marché.

Il commençait à se lever pour partir mais je le retiens.

Moi : Ça va paraître piètre comme excuse mais reste s'il te plaît... Je détestais les anges à cette époque et sa proposition était beaucoup trop alléchante... J'ai besoin que tu restes.

Il se rassit après un long moment d'hésitation et continua de m'écouter.

Je lui parlais de mes pouvoirs. De Nalla. De Kįrrįa. Et de Zørra. De la voyante. De tout vraiment tout.

Pour la première fois, je baissais les yeux. J'avais peur de comment il pourrait me regarder ou me juger.

Kade *froid* : Je vais réfléchir à tout ça.

Moi *dans un murmure* : Je suis terriblement désolée...

Il claqua la porte tellement fort de la poignée sauta. Mes pensées se déconnectèrent et je me morfondais pendant des heures.

Au bout de plus de trois heures, je me levai pour aller chercher du rhum et de la cannelle. Je mélangeais les deux et bu cul sec. Hélas pour moi, pour être saoul avec ma condition il fallait au moins une quarantaine de bouteilles de rhum.
Je me dirigeai vers ma salle de bain quand quelque chose de mouillé se posa sur ma bouche. Je senti cinq piqûres dans mon cou et ma conscience partir.
J'essayais de me débattre mais mes muscles étaient déjà endormi. J'entendis les filles me crier de rester consciente mais c'était trop tard.

Trou noir.
On m'avait enlevé.
Encore.