Eden- Un ange

Chapitre X

        Son cri et son regard me hante, je ne peux penser à autre chose. Au bureau, bouleversée je regarde dans le vide. 

        - Abbygail ? Je vous trouve un peu ailleurs aujourd'hui, quelque-chose ne va pas avec votre poste ? Vous pouvez m'en parler vous savez ! 

        - Aucun problème, madame . Veuillez m'excuser, je ne devrai pas mélanger travail et problèmes personnels. 

        - Ce que nous vivons fait ce que nous sommes ma chère, vous ne pouvez pas inhiber vos sentiments quels qu'ils soient, nous avons tous nos problèmes. Seulement, il ne faut pas que cela se ressente dans votre travail, vous m'êtes précieuse et vous êtes si efficace habituellement. Réglez cela au plus vite ! 

        - Merci pour vos conseil. Je vais me reprendre, comptez sur moi. Veuillez m'excuser encore. 

        Ces paroles me redonnent confiance en moi. Je reprends mon travail l'esprit aéré. Je m'occuperai de ça plus tard. A midi, je déjeune seule au bureau et en profite pour envoyer un message à Eden, mais encore une fois il ne répond pas.  

        Je suis seule en tête à tête avec mon sandwich et mon soda, et je regarde mes mails en finissant ma pause.J'en ai un de ma mère qui aimerait de mes nouvelles. Je lui réponds que je l'appellerai ce soir sans faute. Il est vrai que je n'ai même pas pris la peine de les tenir au courant depuis un moment. 

        Soudain, la porte s'ouvre dans un audible fracas. Vic fais son entrée, en sueur, livide, agité. 

        - Victor, encore toi ? 

        - Abby, je dois voir ma mère, immédiatement ! 

        - Elle est sortie déjeuner. Que se passe t-il ? Tu m'inquiètes ! 

        Victor tourne dans tous les sens, il s'arrache les cheveux. Je prends mon téléphone prête à appeler maître Jacob, mais je m'arrête juste avant de taper le numéro. 

        - Vas-tu me dire ce que tu as s'il te plaît ?! 

        - J'ai besoin d'argent, c'est urgent ! 

        Il prend son téléphone et appelle lui même sa mère. Je ne sais plus quoi faire, je reste immobile, pétrifiée, il me fais presque peur.  

Maître Jacob arrive seulement quelques minutes plus tard 

- Abbygail, annulez mes rendez-vous cet après midi, je suis indisponible durant quelques heures. Prenez votre après midi, je ne la décompterai pas.  

        Quoi ? C'est tout ce que j'ai comme explication ? Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Je n'y comprends plus rien. Je n'ai jamais vécu ce genre de situation auparavant, et je ne sais pas si ma réaction est justifiée ou non. Vic est mon ami, mais sa mère est ma patronne. Dois être l'amie ou l'employée ? Dois-agir agir ou obéir ? 

        Je décide d' annuler ses rendez-vous avant de ranger mes affaires et de m'en aller sans dire un mot, vexée. Mais je n'en resterai pas là, il me faut des explications et je les aurai. 

        Dehors, j'ai besoin d'être rassurée et écoutée, et la seule personne capable de me comprendre, c'est Lawrence. Je l'appelle sans réfléchir, j'ai besoin de me confier. 

        - Larry, c'est moi, je ne te dérange pas ? 

        - C'est bon, je suis en pause jusqu'à 14h, ça va ? 

        - Je ne sais pas. 

        Je commence à lui expliquer, la santé d'Eden, ses réactions, ses disparitions. Je lui raconte aussi ce qu'il vient d'arriver. Lawrence ne réagit pas, au bout du fil, pas un mot. Il se racle la gorge seulement pour m'annoncer :