Eden- Un ange

Chapitre XXI

 Je suis Réveillée par la douceur d'un baiser sur mon épaule. Eden se couche à côté de moi, dans son petit lit une place. A ce moment je me rends compte que je suis encore complètement habillée, mais pour ne pas me réveiller, ou simplement ne pas me gêner, lui même a gardé son jean.

Je me retourne pour être face à lui. Un frisson me gagne quand nous nous regardons et je lui souris tendrement. Ce simple échange me réveille en une demie seconde et me retrouver si proche de lui à nouveau fait monter en moi des envies insoupçonnées.

Je m'approche de ses lèvres charnues pour m'en régaler, et leur goût sucré me fait l'effet d'une pilule d'ecstasy. A chaque fois que je suis avec lui, à chaque fois que je l'effleure, j'ai l'impression que c'est comme la première fois. Le bas de mon dos m'électrise et je me sens déjà trop serrée dans mes sous vêtements.

Ma jambe s'enroule sur sa hanche alors qu'il mange littéralement ma langue. Contre ma cuisse encore étendue, je sens son désir pulser sous son jean. Malgré de longues heures perfusé, mon homme est encore en forme.

Mais au moment où je m'apprête à chevaucher mon apollon, il se met à bailler, et je distingue dans la lumière tamisée que se yeux sont rouges de fatigue. Je me ravise nette, laissant Eden interrogé.

— Je pense que tu as besoin de repos plus que de sexe.

Je lui prononce ces mots en caressant sa mâchoire du bout de l'index et pose un baiser au bout de son nez. Un léger sourire apparaît sur son visage alors que ses yeux se ferment déjà, et dans un dernier effort il murmure.

— Tu as raison mon amour.

Alors que je devrais être au mieux dans les bras minces mais encore musclés d'Eden, ma nuit est plutôt saccadée. Plusieurs fois je me réveille en sueur, et à force, je commence vraiment à manquer de place dans ce petit lit d'adolescent.

Vivre chez moi est encore la meilleure option que nous ayons, mais imposer ça à Marcus n'est pas la meilleure chose à faire. Vivre ici est totalement impossible. Si je suis capable de donner un rein à cet homme que je connais pourtant à peine, il est logique que nous puissions vivre ensemble, et je commence à y penser sérieusement.

Il est six heures quarante cinq et la première chose à laquelle je pense en mettant un pied hors du lit est d'appeler ma sœur.

— Jenne, c'est moi.

— Tu ne dors jamais ?

— Disons que les circonstances étaient peu favorables à ce que je dorme. Du nouveau ?

Jenne laisse un blanc, puis je l'entends soupirer gravement au bout du fil.

— Un message, en plein milieu de la nuit. On a vingt-quatre heures supplémentaires, et ils veulent l'argent demain soir à 21 heures. On aura l'adresse trente minutes avant. Comment on va faire Abby ?

Une idée lumineuse traverse mon esprit, ce qui me secoue instantanément. Par chance Eden ne se réveille pas alors que je passe au dessus de lui pour sortir rapidement du lit.

— Je crois que j'ai une idée. Laisse-moi m'occuper de ça, je te rappelle ce soir. En attendant ne bouge pas de l'appartement et ferme les portes.