Chapitre XVIII

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 ...Biiiip ! Biiiip ! Biiiip !

        Je tape à l'aveugle sur ma table de chevet et éteint mon réveil. Déjà sept heures, quelle nuit pourrie ! J'ai enchaîné les cauchemars et je suis en sueur. Eden quand à lui, dort paisiblement à mes côté, aussi serein que dans mon mauvais rêve. Je pose doucement ma main sur son cœur et je compte ses pulsations rythmées, comme un métronome.

 Ça peut paraître idiot, mais ça me rassure.

        Je me lève tranquillement pour ne pas le réveiller et me dirige vers la salle de bain avec mes vêtements. J'ai l'impression d'avoir meilleure mine en me regardant dans le miroir, ce qui me fait vite oublier ma nuit agitée.

        Je m'apprête à aller embrasser Eden dans le lit quand une odeur de café réveille mes narines. Je comprends qu'il est levé. Debout vêtu de son seul jean sur les hanches, il s'affaire en cuisine, son visage s'illumine quand il se rend compte que je l'observe, appuyée sur le dos du canapé.

        — Bonjour mon amour ! Café ?

        — Avec plaisir.

        Il pose un mug sur le bar et y verse le liquide fumant pendant que je m'assois sur un tabouret. Il se penche en avant pour déposer un baiser sur mes lèvres avant de faire le tour du bar pour commencer à ranger le salon.

        — laisse, ne fais pas ça, je le ferai ce soir.

        — Ça me fait plaisir, allez boit ton café, tu vas être en retard !

        Je regarde ma montre en buvant une gorgée, le temps passe vraiment trop vite ! Mais j'ai un peu plus de temps devant moi à présenta vec la voiture. Je continue de siroter ma boisson mais quelque-chose m'interpelle.

        — Et toi, tu ne déjeune pas ?

        — Non, tu sais bien, aujourd'hui je fais ma dialyse.

— J'avais oublié.

        Une gorgée de plus, mais mon estomac se retourne en une fraction de seconde. Je ne sais pas si c'est l'émotion, le fait qu'il parle de ça ou bien l'alcool d'hier soir, mais j'ai la nausée. J'avale ma salive trois ou quatre fois mais rien n'y fait. Je me lève précipitamment et rend mon café dans les toilettes. Eh bien j'irai travailler le ventre vide !

        Je reviens dans le salon, mon sac à l'épaule, clés à la main, après m'être brossé les dents.

        — Abby, tu sais je ne veux pas t'imposer ça, ça te rend malade !

        — Ce n'est rien, tout va bien, une indigestion sûrement. Je dois y aller, on se voit quand ?

        — J'ai rendez vous à dix-sept heures, et demain je me repose. Tu peux venir chez moi si tu veux.

        J'ai une autre idée en tête, et je pense qu'il ne s'y attendra pas ! Je garde mon secret bien pour moi et embrasse mon homme dont le visage est éblouit par un rayon de soleil. Ce même rayon éclaire les muscles de son torse : On dirait un ange tout droit tombé du ciel.

        J'arrive en même temps que maître Jacob, qui remarque instantanément que je porte fièrement son cadeau.

        — Il vous va à ravir Abbygail !

        — Merci madame, il est sublime.

        — Voyons, je suis votre patronne mais nos familles sont amies, appelez moi Garance et gardons les formalités quand nous avons des clients.

Eden- Un ange Où les histoires vivent. Découvrez maintenant