Chapitre 4

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Pensez vous que je devrais arrêter la fiction.. ?

« Je me suis laissée aller à imaginer un monde sans nous, et je me suis rendue compte à quel point il n'aurait aucune valeur. » Nos étoiles contraires.

Je compresse l'article entre mes mains d'une telle rage que j'entends quelques pages se déchirer. Je coince ma lèvre inférieur entre mes dents pour ravaler un sanglot. Je sors précipitamment de cette librairie en bousculant quelques personnes. Je pousse la porte et m'arrête sur le trottoir. Des dizaines de photographes brandissent leurs appareils photos et leurs flash se focalisent sur moi. De part et d'autre du trottoir des jeunes filles arrivent en courant vers moi, en hurlant mon nom. Mes jambes se mettent à flancher et ma vision se trouble sous l'effet de la peur, et de l'oppression. Mes poumons réclament de l'oxygène que je ne peut leur apporter.

« Brooke, je suis là. » Trisha m'attrape par le bras paniquante. « On s'en va. » Elle me tire et nous traversons la route à vive allures sous le clique des flash et des fans qui hurlent des choses qui me sont incompréhensible. La voiture se déverrouille et nous nous y engouffrons très vite pour se protéger. Trisha démarre la voiture et je soupire de soulagement quand on s'éloigne des personnes.

« Je suis désolée d'être sortie de la voiture. Mais j'ai vu cet article. » Je le pointe du doigts. « Et je voulais voir ce que Perrie disait. »

« Je sais.. Je l'ai vu ce matin quand Yaser a acheté le journal. » Elle soupire. « Tu n'y crois pas, pas vrai? » Je reste silencieuse en observant le paysage de Bradford qui défile au travers de la vitre. J'ai besoin de m'évader, de partir, de changer d'air. Bradford devient insupportable, la pression qui s'installe dans cette ville devient trop importante, et je n'arrive pas à gérer. Je n'ai pas les capacités mentale pour tenir face à des choses comme ça. Je suis avant tout une humaine et je ressens un trop gros nombres d'émotions face à ça. « Tu y crois alors. »

« Je sais pas. J'en ai marre Trisha. Je ne supporte plus la pression médiatique qui déambule dans ma vie, les articles, les photos. Je suis une mère et je dois protéger mon enfant quel que en soit le prix, mais je n'y arrive plus. La vie de Siana comme la mienne sont divulguées à tout le monde et je ne veux pas de ça. Les rumeurs qui traînent autour de nous, sont trop lourde à porter. J'aime Zayn de tout mon cœur, Trisha, plus que ma vie, mais je ne peux pas accepter tout cela. C'est trop dur. » Craquais-je en pleurant.

« La société dans lequel nous vivons est méchante, égoïste, hypocrite et mesquine. Quand tu es exposés à la lumière du monde des stars, tu te feras sans cesse critiquer sur tes faits et gestes, tu te feras insulter quand tu seras trop poche d'une personne ou que tu en aideras d'autres, tu te feras critiquer sur ton style vestimentaires, ou sur ton corps. Mais les gens qui critiquent ne sont pas les plus heureux. Ils te font ça pour voir tes capacités, voir tes faiblesses et si tu abandonnes ou si tu craques devant eux ils auront gagnés. Ils auront eu ce que ils voulaient. » M'explique la mère de mon mari. Je joue avec mes doigts nerveusement tandis que mes oreilles enregistrent son monologue.

« Comment je fais ? Pour tenir ? »

« Tu es une femme fort Brooke. »

« Je ne suis le pas, Trisha. Je le fais croire. Je ne suis pas une femme forte, vous le pensez tous mais ce n'est qu'une illusion. Tous les soirs je craque parce-que je m'en rends compte que la vie n'est pas celle que on m'avait apprit quand j'étais jeune. On m'a toujours énoncé que la vie était simple, sans soucis, que la plupart des personnes sont bonnes, agréables et généreuses. Et pourtant ce n'est pas vrai. La vie n'est pas ce conte merveilleux que on m'avait raconté. » La coupais-je en jouant maintenant avec la bague que Zayn m'avais offerte pour Noël.

Enceinte de Zayn Malik IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant