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Une forte poigne me tira hors des rails quelques minutes avant la collision. 

Je fus projeté sur le sol en graviers. 

Jimin me tira par le col pour me forcer à me relever. 

- T'as intérêt à marcher vite, petit con. 

Le train s'était arrêté deux cent mètres plus loin. Le conducteur sortait du wagon et commençait à se diriger vers nous. Il nous héla. 

Jimin tira avec une force herculéenne sur mon T-shirt et se mit à courir aussi vite qu'un guépard. Si bien que j'avais du mal à le suivre. 

Une fois hors de la gare, je reçus un coup violent sur la nuque qui me fit tomber en avant. Après, c'était le noir complet. 

Lorsque je repris conscience, j'étais assis sur une chaise, vu la dureté de l'assise, mais je ne voyais absolument rien. La lumière devait être éteinte. 

Je tournai la tête vers mes mains et essayai de les bouger. Elles étaient attachées par une corde à des accoudoirs. Génial, là, on était sûr que je n'allais pas m'enfuir. 

Je tentai de faire lâcher du leste à la corde mais rien n'y fit. 

- Laisse tomber, me dit une voix grave. Tu n'y arriveras pas. Jimin est un pro pour les nœuds. 

C'était la voix du geôlier qui lisait des livres... Comment il s'appelait déjà ? 

 - Euh... Pourquoi vous êtes là ? On est chez Taehyung ? 

- Non. Et c'est plus simple de lire quand je suis dans le silence. 

- Ah... D'accord... 

Je tournai la tête mais je ne voyais rien du tout. Je devais avoir un bandeau sur les yeux. 

- Vous voulez bien me retirer ce bandeau ? J'ai déjà vu votre visage de toute façon. 

J'entendis le bruit de ses vêtements qui se dépliaient puis ses mains se placèrent derrière ma tête. Un rayon de lumière m'aveugla alors je fermai les yeux très fort. Peu à peu, je les rouvris et la lumière de la pièce me parut moins éblouissante. 

L'ameublement était très pragmatique : une table, deux chaises et un carton dans un angle de la salle. La lumière n'était qu'une ampoule à la lumière crue pendue au plafond. Il y avait de quoi mettre à l'aise... 

- Je... 

- Tais-toi. Je lis. Tu sauras quand il reviendra. 

Je me tus. Donc j'avais le choix entre un psychopathe amoureux, un psychopathe aux livres et un psychopathe tout court... Décidément, je les attirais tous ! 

Je baissai la tête et observai mes jambes. Mes pieds étaient liés aux pieds de la chaise. A croire que je ne devais faire qu'un avec la chaise... 

La porte s'ouvrit dans un fracas. L'autre geôlier ferma son livre d'un coup sec. 

- Jimin, un jour tu apprendras à toquer... 

- Namjoon. Je fais ce que je veux, ferme-la. 

Namjoon soupira puis se leva de sa chaise. 

- Je m'en vais. Il ne sait rien, je te laisse lui dire tout toi-même. 

Il passa par la porte et disparut de mon champ de vision. 

Jimin se rapprocha de moi et s'assit à califourchon sur la chaise où était Namjoon précédemment. 

PsychoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant