17🔪

181 12 0
                                    

Je me dirigeai vers la porte par laquelle ils étaient entrés pour redescendre les escaliers. Je devais me dépêcher, avec un peu de chance, on se retrouverait à l'opposé et j'aurais plus de temps pour m'enfuir. 

Je manquai de glisser sur plusieurs marches dans ma descente effrénée mais je parvins à garder mon équilibre. 

J'ouvris l'une des portes qui menait au niveau 0 et guettai le moindre mouvement suspect par l'encadrement. Une fois que je m'étais assuré que j'étais bel et bien seul, je franchis le seuil. 

Je reproduis ces mouvements plusieurs fois jusqu'à apercevoir la porte d'entrée. 

Enfin, cette fichue porte se trouvait à portée de main ; j'allais enclencher la poignée et quitter cet endroit pour de bon !

J'ouvris finalement la porte et m'élançai dehors. 

A ma grande surprise, rien ne m'attendait dehors. Je sautai sur l'occasion pour courir loin de la maison et quitter mes bourreaux. 

Je retrouvai vite la ville et demandai à des locaux comment me rendre chez moi. 

A la fin de la journée, j'étais retourné au poste de police où j'avais rencontré Brigitte et leur racontai ce qu'il m'était encore arrivé. 

Quelqu'un s'occupa de me soigner et de mettre de l'arnica sur mes bleus - bon dieu, ces bleus étaient devenus violet-gris et la crème me faisait un mal de chien ! 

Je vis les inspecteurs qui m'avaient mis sous surveillance faire la tête et me réprimander pour tout ce que j'avais fait dans leur dos. Je les laissai dire tout ce qu'ils voulaient avant de me recentrer sur la raison pour laquelle j'étais venu : 

- Protégez les personnes qui m'ont aidées à m'enfuir, s'il vous plaît. Giselle et Martin sont en danger eux aussi, il faut que vous les aidiez. 

- S'ils sont venus te chercher chez eux, c'est qu'ils ont déjà dû avoir à faire à eux.  Il y a de fortes chances qu'ils soient morts. On va envoyer une patrouille, mais ne t'attends pas à un miracle. 

- Je ne crois pas aux miracles, murmurai-je. J'espère seulement qu'ils ont été épargnés... 

Les policiers m'invitèrent à rentrer chez moi. Peut-être avaient-ils réalisé que Jimin me retrouverait toujours où que je sois, ou peut-être avaient-ils de la pitié pour ma mère et moi... En tout cas, j'eus la chance de serrer ma mère dans mes bras encore une fois et de ressentir de la tendresse et de l'amour dont on m'avait privé. 

Ma soirée se passa dans la joie et la bonne humeur, mais j'avais l'impression que quelque chose n'allait pas, comme si je ne devais pas vivre ce moment. 

J'étais perdu dans mes pensées quand j'entendis un bruit soudain. Je me redressai et attendis. 

Ma mère se mit à râler. Elle avait fait tomber un moule sur le sol de la cuisine. 

Pendant un instant, j'avais cru que je devais à nouveau avoir à faire à Jimin, ou pire. J'avais même imaginé que son invité surprise m'avait suivi et allait s'occuper de moi. Décidément, je n'avais pas les idées claires. 

Je relâchai la pression. Ils ne pourraient rien faire aussi tôt. Des policiers étaient placés autour de la maison, aux étages inférieurs et supérieurs, s'il y avait un problème ils sauraient le gérer. 

- Jungkook ? Qu'est-ce qu'il y a ? 

Ma mère posa sa main sur mon épaule, ce qui me fit sursauter. Face à ma réaction, elle la retira rapidement. 

PsychoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant