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Notre rendez-vous "restaurant japonais" arrivait à son terme. 

Vincent demanda si on voulait faire quelque chose de particulier. 

Je jetai un coup d'œil à l'heure sur mon téléphone. Il était 22 heures. On avait bien tardé. 

Mai dit qu'elle allait rentrer parce qu'elle habitait un peu loin. Jay, quant à lui, dit qu'il était prêt à faire n'importe quoi, suivi d'un coup de coude de Mai dans les côtes. Elle le regarda intensément un instant puis il annonça qu'en réalité, il allait aussi rentrer pour ce soir. C'était louche. Peut-être avaient-ils prévu de faire quelque chose ensemble ? 

On les salua de la main avant de les voir disparaître au détour d'une rue. 

- Bon, on dirait qu'il ne reste plus que toi et moi, dit Vincent. 

- On dirait bien. 

- Tu es dispo ? 

- Oui, je n'ai rien à faire de particulier. 

- Génial. Alors... tu veux venir chez moi ? Ah... Mais il y a mes parents. Ça peut être embêtant. 

- Chez moi, il n'y a personne. Si jamais. 

Vincent me regarda avec des yeux brillants. 

- Sérieux ? Alors on va chez toi ! 

Il sautillait presque sur place. 

- Tu m'as l'air bien excité. 

- Bah oui, on peut parler de tout ce qu'on veut et faire ce qu'on veut parce qu'il n'y a que nous. 

- Alors, tant que tu ne détruis ni la déco ni la maison, tu peux venir, dis-je en souriant. 

- Ah, attends, laisse-moi voir si j'ai déjà brûlé une maison ou cassé les vases de ceux chez qui j'étais... Hmm, non, c'est bon. 

- Ça veut dire que tu as déjà cassé des assiettes alors ? 

- Ah, je ne peux pas tout te dévoiler ! dit-il en riant. Mais il ne devrait pas y avoir de pots cassés ce soir ! Je te le promets ! 

- Je note le jeu de mot ! Pas mal, pas mal, délégué. 

Tout en discutant, nous nous dirigeâmes donc chez moi. 

J'insérai la clé dans la serrure et allumai la lumière une fois entré. 

- Voilà mon humble demeure. Je te sers quelque chose ? 

- Oh... C'est pas mal. J'aime bien la déco. 

- Que tu ne casseras pas, n'est-ce pas ? Je transmettrai à ma mère. Elle adore l'art. Et elle fait de la poterie, d'où les sculptures. 

- Je vois. Si je ne la casse pas, je peux la prendre ?

- A partir du moment où elle n'est pas intacte, tu perds tes doigts. Toujours partant ? 

- Ah. Alors je vais me rabattre sur les boissons. Tu me proposes quoi ? 

- Je peux te proposer... de l'eau, histoire de couper l'alcool qu'on a bu au restaurant, du jus d'orange, des sirops... ou de l'alcool, histoire d'ajouter à l'alcool qu'on a bu au restaurant. 

- De l'eau ? Ne me prends pas à la légère jeune homme. Quel alcool ? 

- On a de la bière au frigo. Et elle n'est pas mauvaise. Sinon on a du rhum mais pas au frigo. 

PsychoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant