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Je rangeai mes affaires et fis un peu de ménage mais m'arrêtai assez rapidement. Après un mois à l'hôpital, je sentais bien que mon endurance avait chuté. Il fallait que j'y remédie au plus vite pour me préparer à la confrontation. 

Au final, mes kidnappeurs n'étaient pas venus à l'hôpital. Cet accident n'avait strictement servi à rien. Mais les plans ne sont pas toujours couronnés de succès, n'est-ce pas ? Désormais, mon objectif était de retrouver mon état physique précédant mon hospitalisation. 

Je fis les exercices de rééducation que j'avais l'habitude de faire pendant mon séjour à l'hôpital puis enchaînai avec ce que j'avais appris avec John au commissariat. Au bout d'une quinzaine de minutes, je sentis une douleur lancinante dans mon genou, alors je décidai de faire une autre pause. C'était frustrant, mais je devais y aller petit à petit pour récupérer mes capacités. 

Je pris des antidouleurs pour atténuer la douleur et recommençai mon entraînement. 

Le jour suivant, je retournai en cours. Tout le monde m'accueillit à bras ouverts, professeurs inclus. 

Ainsi pendant quelques semaines, je repris ma vie d'étudiant à la fac et continuai de m'entraîner pour retrouver la forme. 

Je n'étais pas encore retourné au commissariat mais je pensais y retourner bientôt, lorsque je n'aurai plus de gêne au genou. 

Mais tout bascula du jour au lendemain. 

Un soir, alors que j'étais rentré et que je m'étais mis à travailler, je sentis une brise de vent. Ma fenêtre était ouverte, mais jusqu'à lors je n'avais pas senti le vent souffler, ce qui signifiait que quelque chose d'autre s'était ouvert. A moins que le vent ne se soit mis à souffler entre temps. Un coup d'œil par la fenêtre m'assura le contraire. C'était étrange. Ça allait donc se passer maintenant ? 

Je me relevai de ma chaise dans le plus grand des silences et tendis l'oreille. J'espérais intérieurement que ce soit Taehyung. Si je me retrouvais face à Jimin, je n'étais pas sûr de m'en sortir sans l'aide des policiers. D'ailleurs, je n'avais reçu aucun message ni appel de leur part, ce qui signifiait que l'un des deux leur était encore passé sous le nez. 

A pas de loup, je marchai discrètement vers la porte de ma chambre, toujours à l'affût du moindre bruit. Le premier des deux qui émettrait le moindre son serait le perdant, et je n'avais pas l'intention de l'être. 

Pendant un long moment, le silence se propagea dans l'appartement, tant et si bien que je doutai vraiment de la présence d'autrui dans la maison. Mais je n'allais pas rester caché éternellement derrière le mur, il fallait que je m'assure qu'il y ait bien quelqu'un et que j'affronte ceux qui s'étaient introduits chez moi. 

Je risquai un coup d'œil par l'entrebâillement de la porte mais rien. Bon, j'allais passer le pas de la porte et entrer dans le salon. Toujours rien. Il fallait que je réfléchisse rapidement à ce que j'allais faire après. Si c'était Jimin, il fallait que j'aie de quoi me défendre, alors il faudrait que je me dirige vers la cuisine et que j'arrive à attraper un couteau dans un tiroir sans éveiller de soupçons. 

Je me mis en mouvement vers le tiroir et ouvris un placard pour y prendre un verre. Tant qu'à faire du bruit, autant tromper mon monde autant que possible. Je récupérai un couteau fraichement aiguisé de la veille et refermai le tiroir en même temps que le placard, puis je m'avançai vers l'évier pour me servir un verre d'eau. En faisant couler l'eau, j'en profitai pour glisser la lame du couteau dans ma ceinture et la cacher sous mon T-shirt. 

Je me retournai pour boire mon verre tout juste rempli. Quitte à être attaqué, je préférais voir mon opposant et me recevoir un coup de face. 

Lorsque je séparai mes lèvres du verre que j'avais bu d'une traite, je manquai de tout recracher instantanément. 

PsychoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant