Chapitre 1

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> London Grammar - Wasting My Young Years

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J'enfilais mes vêtements que j'avais spécialement préparé pour mon école préparatoire et quittais mon logement pour ne pas arriver en retard. Dans le bus, je tentais une énième fois de joindre mon frère. Comme habituellement, rien. Je n'ai aucune nouvelle de lui. Je fourrais mon téléphone dans ma poche et descendis a mon arrêt attribué. En entrant dans le bâtiment, ma salle de classe est totalement vide. Je m'installais à ma place dont le bois de mon bureau est recouvert d'inscriptions que je ne prends même plus le temps de lire. De toute façon, ça doit être les mêmes que sur les murs des toilettes. Je lâchais un profond soupire et patientais le début du cours.

Chaque minute représentait la venue d'un élève. Je pouvais sentir sur moi des regards jugeurs et amusés. Mais mon attention est rivée sur la disparition de mon frère. Je jetais un dernier coup d'œil à mon téléphone afin de m'assurer que je n'avais pas de nouveaux messages de sa part. Au même moment, mon portable se fit éjecter dans la salle de classe et s'écrasa au sol. Trois paires de chaussures apparurent à la base de ma table. Je ne relevais pas mon regard vers les trois jeunes filles au coin de mon bureau et me levais pour récupéré mon téléphone. Cependant, l'une d'elles fut plus rapide et le prit à ma place. Son regard retraça les messages de la discussion. Elle leva mon téléphone en l'air au moment où je fis un mouvement brusque pour tenter de le récupérer.

« Dis nous, Callie, dans mon dos, une autre des trois filles prit la parole, toujours pas de nouvelle de ton frère ? »

Elle lâcha un rire qui ne semble amuser qu'elle et prit des mains de son amie mon téléphone.
Je contractais la mâchoire. La classe entière a détourné son attention sur moi. Mais bien évidemment, à part des chuchotements et des messes-basses, personne n'ose réagir face au comportement de ces trois harceleuses.

« "Thomas, où est-tu ?", "Tu n'as pas payé le loyers, on a deux mois de retard", "réponds-moi", "on va finir à la rue si tu payes pas." »

Elle lit à haute voix quelques uns de mes messages afin que toute la classe puisse les entendre et suivre ma situation.

« Tu aurais peut être dû le rejoindre. »

Un.

Son visage n'est dorénavant qu'à quelques centimètres du mien. Son souffle s'écrase sur ma peau comme une menace, mais je ne daigne pas la lâcher du regard. Dans la classe, tout le monde sait de quoi elle parle. Ce ne sont pas des rumeurs, non. Mon frère passe sur un dizaine de radios télévisées. Il est recherché, non seulement par moi.

« A l'heure qu'il est, il doit sûrement être en train de tuer de personnes innocentes. »

Deux.
Un rictus apparut sur ses lèvres. Je restais de marbre, la colère gravissant à toute allure la falaise de mon esprit.

The Darkness HillOù les histoires vivent. Découvrez maintenant