Chapitre 13

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> Banks - Brain

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Je me suis réveillée avec cette terrible sensation dans l'estomac. Celle qui nous broie les organes et les réduit en purée. J'ai posé une main sur mon ventre, et j'ai pris une profonde inspiration.
Le soleil s'était déjà levé, et les rayons s'écrasaient sur les draps de mon lit. Je jetais un coup d'œil à la terrasse. Le désert. Rien d'autre. A part du sable et des dunes. Je lâchais un profond soupire.

Génial. Voici ma vie.

Je suis destinée à vivre parmi les scorpions, les araignées effrayantes et ces foutus grains de sables qui se coincent entre nos doigts de pieds lorsque l'on marche pieds nus.

Je retombais en étoile sur le lit, et analysais un instant le plafond. Je n'avais pas remarqué les moulures impressionnantes qui s'y dessinaient. Le lustre n'est pas aussi beau que celui du salon, qui ressemble à une pluie de diamants, mais est assez captivant.

C'est lorsque j'ai entendu des voix dans le salon que je me suis décidée à me lever. Il y avait sur ma table de nuit les dossiers que m'avait confié James, mais que je n'avais toujours pas lu.

Je suis sortie de ma chambre discrètement. La porte de celle de Achlys était ouverte, alors j'ai supposé qu'il était en bas. Je me suis approchée des escaliers en verre, et je les ai descendu lentement.

« La belle au bois dormant se réveille enfin. »

Au son de cette voix, un sentiment de confiance et de sérénité déferla dans mon corps. Je relevais rapidement mon regard vers Loïc, qui m'adressa un large sourire. Je m'approchais de lui, et il entoura mes épaules de ses bras. Je lâchais un souffle
de soulagement et glissais les miens autour de sa nuque. Loïc est comme une bonbonne d'oxygène : l'effet est direct sur le corps.

« Prête à te faire tatouer ? »

Je relevais un regard perplexe en sa direction. Il m'adressa un sourire réconfortant.

Parfois, j'aimerais me réveiller d'un profond sommeil et me retrouver dans la chambre de mon appartement. Mais les miracles n'existent pas.

« Tu m'y accompagnes ? »

Je demandais en souriant un peu plus. A vrai dire, je suis rassurée qu'Achlys ne s'en charge pas à sa place.

« C'est moi qui vais m'en occuper ! »

J'écarquillais les yeux. Loïc est tatoueur ? Il lâcha un rire face à ma réaction.

« Je ne suis pas tatoueur. Mais j'ai appris à en faire pour dépanner. »

J'ai simplement hoché la tête. Même si j'étais un peu plus rassurée par la présence de Loïc, me faire tatouer était une tout autre chose. Je n'étais pas effrayée par la douleur de l'aiguille, mais plutôt par la pensée d'un dessin gravé à tout jamais sur ma peau. Un dessin qui représente tout ce qui me répugne : la mort, le manque d'humanité, le trafique, ... et peut-être bien Achlys.

The Darkness HillOù les histoires vivent. Découvrez maintenant