(Bleu) 2 - Est-ce de l'amour ?

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Ça faisait longtemps que je conversais avec cette personne, je ne la connaissais pas, ni son âge, ni sa couleur, ni même son sexe et encore moins son nom, je ne savais qu'une seule chose à son sujet, c'était qu'il allait au même lycée que moi.

On ne faisait qu'écrir des lettres sur des papiers, qu'on posait dans une crevasse dans un des murs de l'établissement scolaire.

Je devais admettre qu'il avait une belle calligraphie et une sublime façon de décrire les événements qui lui arrivait. J'avais l'impression de voir de ses yeux, de goûter de sa bouche, d'entendre de ses oreilles et de sentir de son nez à chaque fois, je pense devenir un peu fou, mais j'aime vivre de ses lettres. Je ne niais pas le fait que j'attendais chacune de ses écrits avec impatience.

Mon coeur battait à chaque fois que je relisais ses mots et que mes pensées devenaient embrumées quand j'essayais de m'imaginer à quoi mon correspondant pouvait bien ressemblé. Mais peine perdue, je n'osais jamais lui demander une seule partie de son corps.

Aucuns de mes amis n'étaient au courant de ses échanges, ma famille l'était encore moins.

Je souffla une énième fois, rangeant mes affaires dans mon sac, je dois avouer que se n'est pas mon genre de faire de tels manières, mais surtout si bruyamment. Je vis les regards intrigués de mes camarades et les airs inquiets de mes compagnons.

- Qu'est-ce qu'il ne va pas, Tenya, je ne t'avais jamais vu aussi..! Ma bonne amie, Ochaco, n'arrivait pas à finir sa phrase, elle ne faisait que gesticuler en me désignant de la tête au pieds.

- Je pense que se qu'Ochaco veut dire c'est qu'on ne t'avait jamais vu aussi absent. Le corrigea Shoto.

Elle hocha frénétiquement la tête en signe d'approbation.

- Tu n'as même pas réprimander Bakugo de ses manières et de son vocabulaires, que se passe-t-il ? Es-tu malade ? Paniqua Izuku à son tour.

- Mais non, je suis seulement dans mes pensées, pas de quoi s'inquiéter, rassurez-vous

J'aimerais leur dire que cet être toujours inconnu, me hantait inlassablement, de jour comme de nuit. Je n'avais d'yeux que pour ses paroles enfermées dans se papier si banal.

Ils me sourirent et je leur rends un rictus.

Je pris finis de rangé mon matériel et plaça mon sac sur mon épaule comme à mon habitude, regardant qui était encore dans la pièce, je remarqua à mon grand étonnement un unique autre groupe, celui des pitre de la classe. Pourtant je ne vis pas la présence du blondinet au comportement explosif, qui avait son bureau entouré.

Midoriya n'hésita pas et alla les rejoindre, sûrement pousser par sa curiositée.

On s'approcha d'eux également et je pus voir ce dernier entrain de dormir sur son pupitre.

Shoto n'hésite pas une seconde et partit à la rencontre de son petit-ami qui s'amusait à sauter de meuble en meuble avec la deuxième jaune qui n'était autre que sa compagne de bêtises, Mina Ashido.

Hanta, un homme sage et calme, très différent du comportement énergique de ses semblables que je parle d'amis ou bien de couleur. Il devait être de ma grandeur, je suppose, et le gris de ses iris me fixaient du coin de l'œil, je ne sais pas si il se voulait discret ou non, mais je pense bien qu'il a échoué.

Gris, les gris m'ont toujours intrigué je dois l'admettre, ils sont connus pour être amicaux et extrêmement compétitif, mais ils n'aiment pas combattre ou s'accoupler avec les individus de sa propre couleur. Les cours d'anatomies le prouvent et disent que les gris, les jaunes et les mauves sont ceux qui ne socialise pas, ni se reproduise avec ses semblables. Je me demande bien pourquoi d'ailleurs. Pourtant, Sero n'a jamais montré la moindre lueur de compétition dans son regard.

J'ai vérifié subtilement une fois, pour voir si il ne portait pas des lentilles comme Katsuki, mais mon enquête n'a rien donner sur l'existence d'éventuelles modifications de teinte.

- Tu ne dis rien ? Lâcha-t-il finalement.

Je tourna la tête vers lui.

- Pardon ?

- Désolé, mais je trouvais ça étrange que tu ne dises rien pour Mina et Denki, toi qui est habituellement très stricts avec les règles.

Je joua des épaules.

- Ha quoi bon, ce n'est pas comme si ils m'ont déjà écouté depuis le début de l'année, un avertissement de plus ou de moins ne changera personne.

Il m'observa étonné, avant d'approuver mes dires en rigolant doucement.

- Je suppose qu'on te l'a déjà demandé et tu n'es pas obligé de te confier à moi, mais es-tu sûr que tout va bien ? Je ne dis pas ça pour ton relâchement de comportement strict ou pour ton air absent que tu as depuis quelques jours, mais tu me semble différent.

Je le regarda surpris avant de réfléchir à mon tour. Différent ? Rien ne me semble différent pour moi.

- Tu as rencontrer quelqu'un ?

Je le fixa avec de gros yeux et il leva les mains capitulation.

- Ce n'était qu'une hypothèse et puis l'amour ne tue pas que je sache. Tenta-t-il de détendre la tension entre lui et moi. Et puis, comme je te l'ai dis, tu n'es obligé par personne de m'en parler, ce n'est même pas mes affaires d'ailleurs. Seulement si c'est le cas que je heureux pour toi.

Je me gratta l'arrière du crâne pensif, mes avant que je ne dis quoi que se soit, la porte de la salle de cours s'ouvrit à la volé sur notre professeur principal qui nous envoya hors du locale. Eijiro souffla en remerciant dieu de l'avoir faite prendre l'endormis sur son dos quelques secondes avant et que nous n'ayons pas à faire face à une énième colère de celui-ci.

Suis-je amoureux ?

Est-ce de l'amour que de ressentir mon coeur palpiter à chaque fois que je pense à qui pourrait être derrière toutes ses lettres ?
Est-ce de l'amour que devenir impatient à l'idée de lui écrire et de rougir à chaque sentiments qu'il me partage ?

Si tout ça c'est réellement de l'amour, et bien je peux affirmer que je suis fou amoureux de mon mystérieux correspondant.

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