Provocante.

C H A P I T R E 5

Je bouclais mes cheveux, non sans peine. Après 10 tentatives et 4 tutoriels visionnés, j'y arrivais enfin. Je me maquillais légèrement, sortant avec un homme assez distingué, je n'allais pas me peindre comme un camion volé. 19h57.

Merde, j'étais complètement à la bourre, il allait arriver d'une minute à l'autre. Je devais m'habiller en 5 ème vitesse. Après avoir enfiler ma robe, Aron klaxonna. Je mis rapidement mes chaussures, me regarda une dernière fois dans la glace avant d'attraper mon sac et de descendre.

Je vis Aron, adossé contre sa sublime voiture blanche métallisée, qui me regardait. Il était différent. Tellement différent. Il portait une chemise déboutonnée au deuxième bouton, une veste de costard grise foncée de la même couleur que son pantalon retroussé qui laissait apparaître des chaussures blanches. Il savait s'habiller. Il m'ouvrit la portière et me fit signe d'entrer. Je lui sourit et m'exécutais avant de le regarder fermer la porte et faire le tour pour s'asseoir a la place du conducteur.

Aron - Vous êtes magnifique ce soir.

Je ne m'étais jamais surprise à rougir. D'habitude, j'étais sûre de moi, inébranlable. Mais là c'était différent. Il m'intimidait.

Il démarrait la voiture. Le moteur ronronna de puissance. Nous arrivâmes devant un restaurant très chic qui surplombait la mer. Nous nous sommes assis à une table devant une grande baie vitrée où la vue était magnifique. Après avoir commander, je lui lançais :
Moi - Me tutoyer n'est pas interdit...
Aron - Excuses moi, mais devant une telle femme j'essaye de bien me comporter.
Dit- Il en me regardant de ses magnifiques yeux verts émeraude.

Moi - J'ai tellement vu de choses que plus rien ne me choque.

Point de vue d'Aron.

Elle me fascinait. Ses cheveux se balançant d'une épaule à l'autre, sa bouche pulpeuse d'où un magnifique sourire sortait quelques fois, ses yeux oh ses yeux gris je m'y perdrais, ses mains délicates, son nez fin, sa peau qui parait plus douce que de la soie... Oui, elle m'envoûtait.

Point de vue d'Eden.

Pourquoi il me fixe comme ça ? J'espère ne pas avoir une feuille de salade coincée entre les dents.

Il étais froid, mais tellement charmant et charismatique. Je n'arrivais pas à déchiffrer ses pensées comme les autres garçons. Lui il était impassible, fermé, mais tellement attirant. Quand il posait ses yeux sur moi, je me sentais vivre, belle, heureuse. Cette sensation qu'il me procurait étais plus forte que n'importe quelle partie de jambes en l'air. Avec lui j'avais l'impression de compter, d'exister, de l'intéresser. C'était magique.

Je m'éclaircis la gorge pour me sortir de mes rêveries.

Moi - Et toi, que fais-tu dans la vie?
Aron - Je viens d'acheter ma propre clinique, je suis chirurgiens esthétique. J'en ai vu défiler devant mon bureau des mannequins, chanteuses, actrices, refaites. Mais pas aussi belle que toi. Toi, tu es naturelle. Ta beauté est pure.

Je ne savais plus où me mettre, ni quoi dire. Il avait le don de me gêner en quelques phrases.

Le dîner touchait à sa fin. Et cette distance entre nous me rendais folle. Nous ne nous étions jamais touchés, ni embrassés ne serait-ce que sur la joue. Cette proximité que je ne pouvais pas utiliser ne faisais qu'accroître mon désir.

Je voulais sentir ses lèvres sur les miennes.

Après avoir payer, il se leva, s'approcha de mon visage et...