C H A P I T R E 9

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Je déguste jusqu'à la dernière feuille de cette succulente salade. Aron semblait très distrait par son téléphone, un magnifique Iphone 6 personnalisé plaqué métal. On se voit dedans. Je me demande à qui il parle pour être sans arrêt dessus. Et si c'était une fille? Je n'ose même pas y penser tellement cela me fend le coeur.

- Je n'ai pas de vêtements de rechanges.

Aron semble réfléchir, puis il répond.

- Nous allons faire les magasins cet après-midi.

C'était presque un ordre. Son ton présageait que je n'avait pas mon mot à dire.

- Non mais c'est pas grave je..
- Mademoiselle Benett, ne protestez pas.

Je me tais, vaincue.

Il me conduis à son garage. Ou plutôt SES garages. Il y en a 5 au total.

- Nous allons prendre un de mes petits bijoux.

Il appuie sur un petit boîtier, la porte automatique du hangar s'ouvre instantanément. Une sublime BMW i8 coupé sport hybride blanche apparaît. Ma bouche touche désormais le sol, et ma langue également. Les yeux plus gros qu'une boule de bowling, j'admire cette merveille.

- Elle te plait ?
- Elle... Elle est.. Bordel de merde.

Je ne trouve aucun mot pour la qualifier. Même les blasphèmes sortent d'eux mêmes. Aron me guide vers la portière. Cette dernière s'ouvre vers le haut, encore une caractéristique luxueuse de la voiture. Je suis même angoissée de m'assoir dedans, de peur de la salir. Je fais attention à mes moindres fais et gestes.

Aron prend place à côté de moi, aussi excité de conduire cette merveille.

- On vas aller quelque part où on pourra s'amuser un peu avec ce joujou.

S'amuser? J'ai peur.

Il démarre, je me cramponne directement au siège. Le moteur ronronne, d'un bruit faisant trembler les morts. Dès le démarrage, elle est puissante. C'est la voiture qui peut passer de 0 a 100 km/h en moins de 4 secondes. Impressionnant. Nous prenons l'autoroute, puis débouchons sur une sortie. Nous arrivons près d'un aéroport, l'homme de la sécurité s'approche de nous.

- Belle voiture, Mr. Williams.
Aron répond par un hochement de tête.
L'homme ouvre la grille, nous sommes désormais sur la piste de l'aéroport. Je ne sais pas pourquoi il n'y a pas d'avions.

- C'est parti.

Il enclenche la vitesse supérieure. Une secousse me frappe, le moteur rugit. Il roule maintenant à 150 km/h. Je n'avais jamais roulé à cette vitesse de ma vie. Mais il n'avait pas encore finit, loin de là. Il passe une nouvelle vitesse et appuie sur l'accélérateur, le moteur gronde, je suis fixée à mon siège. Nous nous déplaçons à 200 km/h. Le paysage est flou, je souris, la sensation est indescriptible. Il tourne la tête vers moi, me demandant mon accord pour continuer. J'hoche la tête. Il appuie une troisième fois sur l'accélérateur, la voiture s'élance à 250 km/h. Une sorte de boule assaillis mon ventre, comme dans une descente dans un grand 8. Mais la sensation est triplée. Soudain, il prend ma main. Je la serre. Il accélère encore. 300 km/h. J'ai l'impression de voler, je suis clouée à mon siège. Je suis inondée par l'adrénaline. Je crie, c'est tellement excitant ! Je me sens vivante ! Je serre sa main, manquant de planter mes ongles dans ça chair. Je suis comme une petite fille, ébahie.

La piste s'achève à l'horizon, il ralenti.

- Alors?
- J'ai adoré, c'était super. Je n'ai même pas les mots pour décrire ce que je viens de vivre.
- Elle peut aller jusqu'à 362 km/h. Je ne me lasserais jamais de cette sensation.

Nous retournons sur la route, jusqu'au centre de Miami. Les passants pointent la voiture du doigt, la prennent en photo. Pour passer inaperçu, faut pas choisir cette bagnole. Il se gare devant l'impressionnant magasin chanel.

- Tu as besoin de t'acheter des vêtements ? Dis-je.
- Oui, les tiens.

Il me sourit, fier de lui. Je secoue la tête comme une enfant.

- Non non non. Il n'en est pas question, Aron ! Tu sais combien ça coute une fripe chez Chanel ? Tu me diras y'a pas de fripes chez Chanel mais bon..
- Ne discutes pas. Un homme est fait pour faire plaisir à une femme. J'ai les moyens, raison de plus.

Il a gagné, encore.

Il me conduit à l'intérieur du paradis féminin.

Mes yeux vont avoir une crampe a force d'être écarquillés. Mais comment se retenir en voyant ce festival de sacs, de vêtements, de robes, d'accessoires tous plus chics les uns que les autres.

Mon regard porte directement sur un sac camel et blanc, finement accompagné de métal doré. Je soulève la petite étiquette, sa taille doit être pensée exprès pour ne pas être remarquée au vu du prix qu'elle affiche : 1145 dollars (soit 1026 euros). Aron a du voir mon engouement, il le pointe du doigt.

- Tu le veux ?

Je me tourne vers lui, décontenancée, la bouche entrouverte.

- Laisses, tu n'as pas vu le prix.
- Eden, rentre toi bien ça dans le crâne : Je me fiche du prix. L'argent n'est pas un problème.

Il regarde l'étiquette et éclate de rire.

- Tu appelles ça cher ? Voyons Eden. Même mes courses coûtent plus cher que ce sac. Maintenant vas essayer des vêtements.

Je me demande bien ce qu'il peu bien acheter au supermarché.

Je soupire, vaincue une nouvelle fois. Je me dirige vers les étendoirs. Je choisis un short en tissu taille haute et assez ample, ainsi qu'un chemisier bleu marine. Je ne regarde pas le prix, comme Mr. Williams me l'a conseillé.
- Peux-tu me fermer le bouton de mon chemisier ? Celui dans le dos..
De ses mains douces il passe ses doigts sur ma nuque, effleurant cette dernière avec délicatesse pour rassembler mes cheveux sur une épaule.

- Cela vous vas à ravir, Mademoiselle Benett.
Je rougis légèrement, encore chamboulée par son regard omniprésent sur moi.
- Comptes-tu porter ceci pieds nus ?

Je comprends tout de suite où il veut en venir. Et là, je serais intransigeante, je ne céderais pas.

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Nous repartons donc avec mes vêtements, mon sac ET mes chaussures. De magnifiques escarpins noirs vernis. Oui, je me suis encore laisser faire. Comme d'habitude.

- Je vais maintenant t'emmener dans un autre magasin.

J'arque un sourcil.

- J'ai assez de vêtements.
- Oui, mais tu n'a pas de robe.

Une robe? Mais pourquoi faire !

- J'ai un gala de charité, ce soir. Tu ne vas tout de même pas y aller avec une tenue de ville, tout le gratin de Miami sera présent. Ma cavalière se doit d'être élégante.

Sa cavalière. Ce mot résonne dans ma tête comme un écho sans fin. Je suis sa cavalière.

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Ce chapitre touche à sa fin, j'essaye d'alterner les deux histoires donc c'est un peu compliqué excusez moi pour le retard.
N'hésitez pas a me dire vos impressions.
Love u !
Kisses to all 💋

Provocante.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant