Provocante.

The ceremony

Aron m'ouvre la portière de sa Maserati noire. Il possède combien de voitures, au juste?

- Pourquoi tu n'as pas de chauffeur ? Tu as largement les moyens. Je tourne la tête vers lui.
- J'aime conduire, c'est l'un de mes plaisirs dans la vie.
- Et quels sont les autres ?

Le moteur de la voiture ronronne. Le paysage commence à défiler devant mes yeux.

- Le surf, les animaux, la décoration, les voitures, la boxe, et les femmes ! Il rit. Mais pas n'importe les quelles.
- Pourrais-je savoir qu'elles sont tes exigences, en matière de femmes ?
- C'est très simple. Je t'exige, toi.

Mes joues s'embrasent, je lui tourne la tête dos pour le cacher.
- Vous savez nous parler, Mr. Williams.
- Vous n'êtes pas mal non plus dans ce domaine, Mademoiselle Benett.
~~~

- Faites attentions à mes amis. Ils sont comme qui dirait... Aguicheurs. Dit-il avant d'ouvrir la porte et de donner les clefs au voiturier. Il contourne l'auto et m'ouvre la portière avant de me tendre une main que je saisis.

Je lève la tête, nous sommes devant un immense building.

Une foule se rue sur nous, je ne m'y attendais pas. Des hommes baraqués les tiennent à l'écart, dessinant un passage vers l'entrée.

Soudain, un flash m'aveugle.
- Souriez, c'est pour le Miami times.
Un autre cliché m'éblouit.
Une femme tenant un micro accompagné d'un cameraman s'adresse à nous.
- Aron Williams, le milliardaire célibataire le plus sexy des Etats-Unis est accompagné ! Quel scoop ! Qui est cette belle blonde ?
- Et bien, ce n'est qu'une amie. Ne te fais pas de films, Meryll.

Cette phrase atteint mon égo au plus haut point. "Une amie". Bien-sûr, une amie. Pourquoi le milliardaireleplussexydesetatsunis voudrait une relation avec moi ?

"Meryll". Aron à l'air d'être habitué à ce qu'elle l'interview. Et je viens de me rappeler que je l'avais déjà vue à la télé.

Il me conduit à l'intérieur, le calme revient. Nous montons dans un ascenseur.

- Désolé, j'ai oublié de te prévenir pour ça..
- Aucun problème. Répondais-je, cachant ma déception.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent sur un grand hall. Beaucoup de gens sont présents, tous plus bourgeois les uns que les autres. Un léger air de musique classique se fait entendre, suivit de serveurs tirés à quatre épingles qui nous proposent du champagne. Le sol est en marbre blanc. D'énormes lustres éclairent la salle, de longs buffets meublent l'immense pièce. Toutes les personnes se retournent vers moi, j'ai oublié la tenue d'ans laquelle je suis. Souriant de toutes mes dents, je m'avance, fière de moi, ravalant ma peine, et me dirige vers la magnifique et gigantesque baie vitrée qui donne une vue imprenable sur Miami. Aron salue quelques amis, et ces derniers viennent à ma rencontre.

- Mais qu'est-ce tu nous ramènes là Aron !

C'est un homme dans la soixantaine, la barbe grise et les cheveux de la même couleur. Il est bien en chair.

- Une petite jeune bien fraiche ! Ah qu'est-ce que ça me manque. Heureusement que le pognon les ramène, sinon je me taperais que des vielles peaux. Continue t'il.

J'écarquille les yeux, il ne semble aucunement troublé par ma réaction. Aron me sourit et secoue doucement la main signe de "ne t'inquiète pas, il est toujours comme ça."

- J'espère que tu la satisfait bien, si tu vois ce que je veux dire ! Il donne une tape sur le dos a Aron. Parce que tu sais les femmes, elles te trompent pour un oui pour un non ! Il sourit, de ses dents jonchées de couronnes en métal dentaires et ricane impoliment.