C H A P I T R E 7

379 16 4
                                    

Moi - Alors, comment se fait-ce que tu ne sois pas marié, avec le lot de femmes qui se présentent devant toi chaque jours?

Aron - Elles sont artificielles, sans intérêt. Elles n'ont aucun mérite d'être comme elles sont. Il suffit de faire des économies. Et la plupart sont très réduites intellectuellement. Je suis toujours professionnel avec ma clientèle. J'ai aussi du mal à trouver l'amour car les femmes que je rencontre n'acceptent pas mon métier, le fait que je côtoies la gente féminine quotidiennement les dérangent.

Moi - C'est vrai que cela peut être très contraignant. Après,il suffit d'avoir confiance en sa moitié.

Il passe sa main dans ses cheveux, et défait un bouton de sa chemise en souriant de ses belles dents blanches.
Soudain, mes démons resurgissent. J'ai envie de lui, maintenant, sur ce canapé. Mes jambes tremblent, je les croise pour me calmer.

Aron- Désolé je me sentait un peu à l'étroit.

Moi - Aucun problème, dis-je en remuant ma main, un sourire forcé sur mes lèvres.

Je fixait les siennes, me perdant en les regardant. Elles sont roses, pulpeuses. Prêtes à être croquées.

Je secoue la tête pour éloigner cette pensée malsaine.

Aron - Tout vas bien?
Il prend une gorgée de vin, une goutte reste sur sa lèvre inférieure.

Je me frappe intérieurement pour ne pas y passer ma langue. Une véritable guerre entre moi et mes envies prend place dans ma tête.

Moi - Tu.. T-Tu ...Tu as une goutte de vin ici..

Je frôle sa lèvre inférieure de mon index, hypnotisée. Son regard se pose sur le mien, ce qui me trouble encore plus. Comme si tout le reste ne suffisait pas.

Son regard s'alterne entre ma bouche et mes yeux. Je sais qu'il est tiraillé lui aussi, entre m'embrasser et se raviser.

Fais le idiot que tu es !

Mais non, monsieur ne le sent toujours pas. Monsieur se fait désirer.

Mon répondeur fixe se met à parler. Je n'avais même pas remarqué que le téléphone sonnait. C'est Julian.

Julian - Salut, ma belle. Je te refait une offre pour une nuit endiablée, comme celle que nous avons passé avant hier. Tu as tellement crier ce soir là, je suis sûr que tu meures d'envie de remettre ça.

Je me rue sur le répondeur, appuyant sur tout les boutons pour faire taire cet imbécile. Il allait me foirer mon coup. Mes joues deviennent rouges pivoine, je n'ose même pas me retourner pour le regarder.

Aron- Je ne pensais pas que vous étiez comme ça, Eden. Je vous prenais pour une jeune femme distinguée. J'ai eu tord. Néanmoins j'ai adoré cette soirée en votre compagnie, dommage que ce soit la dernière.

Il se lève, je baisse les yeux. Il dépose sa main sur mon épaule, puis l'enlève et sors de l'appartement. Les larmes inondent mes yeux. Pourquoi est-ce que je pleure ?! Je ne pleure jamais pour un homme ! Pourquoi lui.. Pourquoi celui qui me fait tant d'effet viens de me claquer la porte au nez. Je ne le reverrais plus jamais, c'est fini. A cause d'une histoire de cul qui n'en valait même pas la peine. La pièce est encore imprégnée de son odeur, son odeur si délicieuse. Un mélange de parfum et de savon. Mes démons intérieurs ont encore tout gâchés, je suis la seule responsable de ce qui m'arrive.

Je finis la bouteille de vin d'une traite et entame une nouvelle. Je me sens vaciller légèrement.

Je reçoit une invitation sur mon téléphone, une fête se déroule ce soir, dans une boite célèbre de la ville. Je prends mon sac et monte dans un taxi. Arrivée dans la boite de nuit, je m'arrose de plusieurs alcools forts. Ma tête n'est plus apte à réfléchir, je ne sens plus la douleur.

Marchant, ou plutôt titubant dans une ruelle sombre à côté de la boite, je tombe sur un groupe de garçons. Je n'y prête pas attention jusqu'à ce qu'ils m'interpellent.

- Faut pas te balader toute seule, ma jolie. Tu pourrais tomber sur un groupe de mauvais garçons.

Je ne réponds pas, ce qui les énerve.

- C'est vachement mal poli d'ignorer les gens.

Ils m'entourent, je ne suis même pas consciente de ce qu'il m'arrive. C'est quand ils commencent à remonter ma robe et à caresser mes cuisses, mon entre-jambe et mes fesses que je comprend ce que je risque.

Je les pousse brusquement et m'élance en courant de toutes mes force en direction des toilettes de la boite. J'appelle le premier numéro de mon répertoire.

Moi - Aron?
Ma voix est coupée par les sanglots.
Aron - Eden qu'est-ce qui se passe? Tu pleures ?
Eden - On m'a.. enfin on a essayer de me.. J'étais dans une ruelle et ... non laisses je sais même pas pourquoi je t'ai appelé.. je- je vais me débrouiller.

Aron - Ou es-tu ?
Moi - A la boite Palmwhite du centre ville..
Aron - J'arrive.

Quelques minutes plus tard, il est là, devant moi. Il porte un jogging gris qui tombe parfaitement sur ses hanches, et un tee-shirt blanc assez moulant. Il est tellement sexy.

Il me prend par la taille et m'emmène dans sa voiture.

Aron - Est ce que tu te rappelles de leur visages? Tu serais capable de les décrire à la police? Ils ne t'ont rien fait j'espère !

Moi - Oui et oui.. Ils n'ont pas eu le temps de me faire quelque chose, juste des caresses. J'ai réussi a m'échapper avant. Je veux parler d'autre chose..

Les larmes dévalent mes joues. Quand nous arrivons à destination, je remarque que nous sommes devant une villa extra moderne. Elle est carré, immense, son toit est plat, et de grandes baies vitrées donnent sur une piscine à débordement.

Il me conduit jusqu'à son salon, ma vue encore embrumée par l'alcool observe le paysage qui s'offre à moi : le panoramique de la ville de Miami juste devant mes yeux.

Je m'assois sur son canapé, recouvert d'une grosse peau de loup.

Moi - Rassures moi, ce n'est pas une vraie ?!

Aron - Non, je ne pourrais donner de l'argent à des personnes qui tuent les animaux. C'est du synthétique, mais d'une grande qualité qui coute une petite fortune.

Il dépose un doux plaid sur mes épaules, et s'assoit à côté de moi.

Aron - Tu dormiras ici, j'ai plusieurs chambres qui ne me servent pas.

Et y'a moi qui a tout juste la place pour vivre dans mon petit studio.

Moi - Aron je.. je sais que je t'ai déçu ce soir et.. je m'en excuse. Tu as découvert une partie de moi que je m'efforçais de te cacher..

Les perles salées reprennent forme petit à petit dans mes yeux.

Moi - Tu me plais vraiment, Aron.

Et voilà, je pleure de plus belle. A ma grande surprise, Aron s'approche de moi et m'entoure de ses bras forts, chauds et qui sentent bons. La tête contre son torse, je sens son souffle danser sur mon oreille.

Provocante.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant