Chapitre 38

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J'arrive à ce fameux endroit, là où Logan m'avait emmené il y a de ça maintenant quelques semaines.

Mes joues sont toujours trempées et mes yeux ne cessent de verser des flots de larmes.

Pourquoi est-ce que leurs paroles me font autant de mal ?

Elle est seule.

C'est vrai. Je suis seule. Ma mère est morte.

Je m'avance sur les rochers et me trouve un petit coin calme pour m'asseoir et réfléchir. Lorsqu'enfin je suis assise, je remonte mes genoux jusqu'à mon menton et entour mes jambes de mes bras.

Ma mère me manque. Son sourire me manque. Ses câlins me manque. Son odeur me manque.

Tout chez elle me manque.

Je ne peux m'empêcher de verser de grosses larmes chaudes. Je me sens si seule. Un froid désagréable me parcours tout le corps. Je me sens délaissée. Abandonnée.

Je repense aux paroles qu'elle m'avait dit quelques jours avant de s'éteindre.

« Mon plus grand regret, c'est que je ne pourrais jamais te voir devenir une femme. Et je ne pourrais jamais devenir grand-mère. »

Je me souviens que pour la rassurer, je lui avait dit qu'elle avait eu la chance d'être une mère incroyable et exceptionnelle. Elle m'avait prise dans ses bras les larmes aux yeux et nous nous étions étreintes pendant plusieurs longues minutes.

C'est le dernier câlin que je lui ai donné avant qu'elle parte à tout jamais.

De nouveaux pleurs me prennent et je me recroquille sur moi-même. Je veux retrouver notre vie d'avant. J'en ai rien à foutre de tout l'argent que mon père possède.

Comme on dit, l'argent ne fait pas le bonheur.

J'ai eu la meilleure enfance qu'un enfant pourrait rêver d'avoir. Je n'ai jamais manqué de rien.

Alors certes, je n'avais pas les jouets derniers cris, mais j'avais un toit au dessus de la tête, l'amour d'une mère, des amis, et une presque famille.

Je me souviens encore de nos voisins qui venaient me voir souffler mes bougies à mes anniversaires et qui m'apportait des cadeaux. Tout le monde ramenaient de la nourriture et nous mangions tous dans la joie et la bonne humeur.

Cette année, lorsque je soufflerais mes bougies de 18 ans, tout sera différent. Ce sera la première fois qu'elle ne sera pas là, à mes côtés, en ce jour si important pour moi.

J'ai froid. Tellement froid. J'essuie du mieux que je peux les larmes qui coulent sur mes joues mais à chaque fois qu'elles retrouvent un semblant de sec, d'autres larmes viennent les remouiller.

Je ne comprends pas ce que je vais bien pouvoir faire de ma vie sans elle. Je n'ai même pas encore la force de retourner la voir au cimetière.

Ça fait beaucoup trop mal.

Ça me rappelle qu'elle n'est vraiment plus là. Que cet être humain si extraordinaire n'existe plus. Qu'il ne reste que moi, et mon sentiment désespéré de solitude.

Je veux revenir en arrière. Je veux que notre vie redevienne comme avant.

Un nouveau sanglot me prend et je plonge ma tête entre mes bras qui sert fort mes jambes contre ma poitrine.

Je veux que tout s'arrête. Je veux que toute cette douleur qui me transperce le cœur depuis plusieurs mois disparaisse. Je n'en peux plus de souffrir. De toujours sourire devant les autres en faisant comme si tout allait bien.

Comment je l'ai rencontré... { EN COURS D'ÉCRITURE }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant