Chapitre 47

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Je termine de ranger le bordel qu'est ma chambre avec l'aide précieuse de Felicia. Elle peut peut-être paraître légèrement paresseuse aux premiers abords mais quand on parle de faire le ménage, c'est une experte en la matière.

_ Ju, c'est où que je peux mettre ça ?

Je me retourne pour apercevoir dans ses mains un vieux livre aux pages usées par le temps. Tiens, j'avais complètement oublié son existence.

Je m'approche d'elle et le lui prend des mains alors qu'elle me le tend.

Je crois bien que j'avais sortie ce livre d'une de mes valises en cherchant peut-être un habit de sport ou autre. Je ne sais plus trop comment il s'est retrouvé là, mais il est là.

C'est un vieux compte que ma mère me comptait lorsque j'étais jeune. Il me semble que c'était une voisine qui le lui avait donner. Elle était assez vieille et ses petits enfants n'avaient plus l'âge pour cette histoire.

Je me suis toujours dit qu'elle aurait très bien pu le garder pour leurs enfants à eux, mais c'est à ma mère qu'elle l'a donnée.

Malheureusement pour moi, je n'ai connue cette femme que dans un très bas âge étant donner qu'elle est décédée avant que je puisse atteindre mes cinq ans. Mais selon ma mère, elle était gentille comme la marraine la bonne fée.

Exactement comme ce compte pour enfant. Elle me le lisait souvent et moi, je l'adorais.

Je regarde à présent ce livre d'un autre œil. J'avais tellement été préoccupée en arrivant ici que je n'avais même pas remarqué de quoi parlait ces quelques pages.

_ Je vais le ranger. De toute façon, je pense qu'on a terminé. Ma chambre n'a jamais autant brillé. je lui lance un clin d'œil amical.

Elle me sourit fièrement puis, se lance finalement sur le canapé en soufflant. C'est simplement quelques secondes plus tard qu'on entend toquer à la porte.

_ Oui ? je demande, curieuse.

_ Mademoiselle Marechal ? Monsieur Robert vous demande à son bureau. une petite voix féminine se fait entendre de l'autre côté de la porte.

À l'entente de ces mots, ma bonne humeur retombe directement au sol. Mais bon, je savais très bien que cette discussion devrait avoir lieu un jour ou l'autre.

_ Ok, dites-lui que j'arrive dans deux minutes.

Je l'entends marmonner un semblant de « d'accord » avant de s'éloigner dans le couloir à petits pas rapides.

Aller, motivation Julia.

J'inspire et expire fortement sous le regard inquiet de ma meilleure amie.

_ T'es capable. On est toutes derrières toi.

Je lui souris légèrement en reposant le livre, toujours dans mes mains, sur la commode à côté de moi.

_ Merci...

Je prends mon courage à deux mains et me dirige incertainement vers la porte en bois brun foncé. Je prends en main la poignée et, avec hésitation, l'ouvre.

Je me retourne ensuite vers ma meilleure amie qui elle, m'encourage toujours du regard.

_ Bon, souhaite-moi bonne chance...

Elle me lance un dernier sourire de support alors que la porte est toujours grande ouverte sur un couloir pour l'instant, vide, puis je la referme doucement derrière moi en soufflant.

Dans le couloir, mon anxiété semble revenir au galop et des souvenirs d'hier matin me reviennent en tête. J'essaie au mieux de les chasser de mon esprit, mais c'est plus fort que moi. Leurs paroles venimeuses m'ont bel et bien endommagée.

Comment je l'ai rencontré... { EN COURS D'ÉCRITURE }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant