Chapitre 2:
Aussi beau que cet homme puisse être, il dégageait quelque chose de mystérieux, de dangereux.
Il se tenait là, à l'embrasure de la porte du salon, son regard froid planté sur Corey, jusqu'à ce que ce dernier me vit sur le canapé en train de manger.
"Théo! tu mange à cette heure-ci?" me demanda-t-il. Ces quelques mots détournèrent le regard de l'étranger et il le posa sur moi. Son visage n'exprimait rien, mais ses yeux dégageaient quelque chose qui m'échappais.
"Je rentre juste du travail, ,je n'ai pas eu le temps de manger avant." lui répondis-je. "Qui est ton ami?" demandais-je, curieuse de savoir qui pouvait être cet homme en costume dans mon salon à 3h du matin.
Sur cette question toute simple, Corey se crispa, regarda l'homme derrière lui, un air inquiet lui traversa la visage. Il commença à ouvrir la bouche pour me répondre, mais l'homme le coupa.
" Je suis désolée de m'imposer à cette heure-ci" commença-t-il avec un léger sourire d'excuse sur ses lèvres. Le ton de sa voix était amical mais ferme. " Je m'appelle Alexei... Alexei Dimitriev. Corey et moi travaillons... ensemble." Il hésita sur les derniers mots, mais je ne notai pas. Ce qui m'intrigua le plus était ce fort accent russe qu'il avait quand il parlait.
"Tu travail, Corey? Je ne savais pas, mais c'est bien, je me sens moins seule comme ça" déclarai-je. "Enchanté M. Dimitriev, je suis Théodora Jones, la colocataire de Corey." me présentai-je en me levant du canapé pour aller lui serrer la main. En bonne hôte, je lui proposai de s'assoir et quelque chose à boire, mais il refusa l'un comme l'autre, me disant qu'il récupérait quelque chose et s'en allait.
Je n'avais remarqué la petite absence de Corey que lorsque celui-ci émergea du couloir. Il tendit la main vers M. Dimitriev qui récupéra ce qui ressemblait à une clé USB. Sur ce, il se retourna vers moi, me donna un superbe sourire séducteur, me prit la main et y déposa un léger baiser sur le dessus.
"Mademoiselle Jones, ce fut un plaisir de vous rencontrer, bien que ce fut bref." Il se retourna vers Corey et lui dit quelque chose, que je n'entendis pas, à l'oreille. Les muscles de la mâchoire de mon colocataire se crispèrent une seconde à l'écoute des mots du visiteur. Ce dernier sortit de l'appartement sans un regard en arrière.
Cet échange me paraissait bizarre, mais je laissais passer pour demander à Corey quel genre de travail il faisait et pourquoi cet homme était venu chez nous en pleine nuit.
Il me dit qu'il faisait des petits boulots de coursier pour le compte d'Alexei Dimitriev, seulement quelques heures par semaine et qu'il avait oublier de lui remettre des documents important et que ça ne pouvait pas attendre le lendemain.
Je sentais qu'il ne voulait pas développer sur ce qu'il faisait et je ne lui en voulais pas, je n'aimais pas non plus raconter ma journée au travail, alors je n'allais pas être trop curieuse et puis nous nous connaissions à peine, je ne me voyais pas lui faire un interrogatoire, s'il voulait me parler, il le ferai de lui même.
Le lendemain matin, samedi matin, je me réveillai tard. Alors que j'émergeai doucement, on entra en trombe dans ma chambre, j'ouvris un œil juste à temps pour voir David sauter sur mon lit en hurlant "Pancakes!" Pas le temps de bouger, David s'écrasa sur moi. J'eus le souffle coupé sous l'impact de son grand corps.
Il était hilare quand il vu ma tête. "Aller, la belle au bois dormant, il est déjà 11h. J'ai fait des pancakes, on n'attend plus que toi pour les manger."
"Déjà descends de là que je puisse respirer. J'arrive." soufflai-je en me débattant avec les couvertures et David par dessus.
Il sortit de a chambre en pouffant de rire, je le suivis en trainant les pieds, jusqu'à ce que la délicieuse odeur de pancakes et de café emplit mes narines. Comme envouté, je glissai vers la cuisine, où se trouvait Corey accoudé au comptoir. Je me hissai sur une chaise haute et David me servit mon petit déjeuné, miam!
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Si seulement...
RomanceUne vie tranquille et normale, alliant fac, boulot, amis et indépendance, voilà tout ce que j'avais rêvé, moi Théodora Jones, d'avoir à 20ans et c'est que j'avais. J'aurai voulu vivre dans l'insouciance de la vingtaine quelques années de plus mais l...