Si seulement...

Chapitre 14

Nouvelle journée, nouveau lieux. La nuit dernière, je n'avais pas bien dormi. J'avais rêvé encore et encore de l'exécution de Corey, mais contrairement à ce qu'il s'était réellement passé, Vladimir se tenait près de moi, arborant un regard triste et ne cessait de dire 'Il nous a trahi, il nous oblige à le tuer' , avant qu'Alexei n'appuie sur la gâchette.

Je me levai et observai la chambre dans laquelle je me trouvais. Elle plutôt petite, comparée à ma précédente chambre dans l'immeuble. Les murs étaient peints en beige et chocolat. Une grande armoire ancienne recouvrait presque un mur entier et à côté d'elle, une salle de bain, petite elle aussi mais fonctionnelle. De l'autre côté, une fenêtre donnait sur un domaine immense. La maison semblait être entourée de champs et de forêts. Au pied du lit, il y avait ma valise. J'entrepris de la défaire et mettre mes affaires dans l'armoire. La tâche fut plutôt rapide vu le peu d'affaires que je possédais.

Mon estomac gronda violemment. Il me fallait un petit déjeuné.

Je sortis de la chambre et me retrouva dans un couloir lambrissé avec de grands tapis rouges au sol. Vassili était là, assis sur une chaise près de l'entrée de ma chambre. Il leva les yeux du livre qu'il lisait et me fit un sourire.

"Bien dormi?" s'enquit-il.

"Pas vraiment." lui répondis-je sans donner de détails. Il posa un regard pleins de questions sur moi, mais ne les posa pas. "J'ai faim." lui indiquai-je. Il éclata de rire et se leva après avoir refermé son livre.

"Et bien, viens avec moi alors. Je pense que le boss t'attend en bas de toute façon."

Vassili semblait d'être quelqu'un de sympathique et enjoué quand on commençait à le connaitre.

Nous allâmes jusqu'au fond du couloir et trouvâmes un escalier descendant à l'étage inférieur. La maison était de taille beaucoup plus raisonnable que l'immeuble. L'escalier donnait sur un grand salon richement décoré de bois et de tableaux anciens, juste à côté, il y avait une salle à manger de taille correct où une vingtaine de personne pouvait tout de même manger.

Vladimir était là, attablé, lisant un journal avec devant lui une tasse de café. Il leva les yeux de sa lecture en m'entendant arriver. Il m'invita à m'assoir près de lui et me servit un café.

"Que veux tu manger, Théodora?" me demanda-t-il.

"Peu importe." répondis-je mal à l'aise.

"Irina!" appela Vladimir. Une petite femme brune apparu de ce qu'il me semblait être la cuisine. Elle devait avoir une petite quarantaine et était toute menu. Elle posa des yeux interrogatifs sur moi puis regarda Vladimir.

"Que puis-je pour vous, Monsieur?"

"Apporte à manger à mon invité." lui ordonna-t-il. La petite femme repartit vers la cuisine et en ressortit quelques minutes plus tard avec une assiette pleine de croissant, confiture et autres mets qui semblaient délicieux. Je la remerciai quand elle posa l'assiette devant moi et elle repartit de là où elle venait.

Je mangeai en silence, Vladimir de nouveau absorbé par son journal et Vassili disparu quelque part. Et quand j'eus fini mon repas, j'entendis un grand bruit de porte qui s'ouvre avec fracas.

Une grande et belle jeune femme blonde, mince, aux courbes avantageuses arriva dans la pièce à vive allure. Vladimir regarda au dessus de son journal pour voir la provenance du bruit. Quand il aperçut la jeune femme, son visage fit une légère grimace dégouté.

"Ludmilla, que fais-tu ici?" lui demanda-t-il d'un ton posé.

"Je devrai te demander la même chose, Vlad." lui répondit-elle froidement. Puis ses yeux se tournèrent vers moi et me lança un regard noir. "Qui c'est celle-la? "cracha-t-elle la voix dégoulinant de mépris non dissimulé.