Il était là, endormi à côté de moi, sur le ventre, son bras entourant ma taille, me maintenant fermemant allongé. Il semblait tellement paisible et détendu. Comme ça, personne ne pouvait deviner qui il était et qu'il avait pointé une arme sur moi quelques heures plus tôt. Je le regardai attentivement. Une mèche de cheveux tomba sur son front, du bout des doigts je la dégageai pour avoir une meilleur vu sur la moitié de son visage qui n'était pas enfoncé dans l'oreiller. En repoussant la mèche, je vis sa cicatrice, une fine ligne blanche d'environ 15 cm passant près de son œil, du bout de l'index je la traçai en partant de son front jusqu'à l'autre extrémité sur sa joue. Je me demandais qui lui avait ça. Il remua légèrement sous mon touché. Je me tendis et ne bougeai plus, je ne voulais pas le réveiller. Comment allais-je agir en sa présence maintenant que nous avions couché ensemble. Était-ce juste comme ça, pour une nuit ou plus et avais-je envie de plus? Ce n'ai pas comme si nous étions ensemble et n'oublions pas qu'il a voulu me tuer. Je commençais à être très mal à l'aise et ne voulais pas être présente quand il se réveillerai.
Je soulevai son bras m'empêchant de me lever et glissai hors du lit le plus discrètement possible. J'étais nue, je me dirigeai précautionneusement vers le dressing, en évitant les bouts de verre de la bouteille qu'il avait cassé contre le mur, pour récupérer de quoi m'habiller et partis dans la salle de bain. En fermant la porte derrière moi, je jetai un œil vers le haut. "Ah oui, c'est vrai, il y a une caméra ici aussi." grognai-je doucement. Peu importe qui était derrière le poste de surveillance cette nuit et maintenant, il devait se rincer l'œil. Ne pouvant rien y faire, je posai mes vêtement sur le bord d'un lavabo et me retourna vers la caméra, avançai ma main dans sa direction et levai mon majeur à l'attention de celui qui regardait les images, puis disparu dans la douche avec un grand sourire satisfait sur mon visage.
L'eau me coulant le long de mon corps me faisant du bien, me détendant les muscles tendu par les divers évènements de la veille. Je profitai de ce moment pour réfléchir à ma situation. Il ne restait que deux jours à Corey, trop court pour établir un nouveau plan d'évasion. J'allais devoir attendre la date butoir pour voir ce qu'il allait m'arriver. S'il n'y arrivait pas ou s'il avait définitivement fuit, qu'allait-il advenir de moi? Je n'allais pas rester ici éternellement, si?
Je pris mon visage entre mes mains et grognai de frustration. J'avais du mal à supporter d'être autant dans le flou quant à ce qu'il allait se passer dans deux jours. J'aspirai un grand bol d'air rempli de vapeur et soufflai lentement pour me calmer, comme la panique commençait à refaire son apparition. L'eau chaude tombant en cascade sur mes épaules ne me détendait plus du tout.
Je sortis de la douche plus tendu qu'en y entrant. Je me séchai et m'habillai avant de retourner doucement dans la chambre, appréhendant de me retrouver nez à nez avec Vladimir, mais il n'était plus dans le lit et plus, non plus, dans la chambre. Je laissai échapper un long soupir de soulagement et m'assis sur un bord du lit.
Au bout d'un certain temps, quelqu'un frappa à ma porte et avant que je ne pus répondre, la porte s'ouvrit et un homme d'environ 25ans entra. Il me regarda de haut en bas avec un air contrarié sur le visage.
"Le boss veut te voir." me lança-t-il.
Je me levai et le rejoins vers la porte, il me laissa passer, referma la porte de ma chambre derrière nous, me passa devant et je le suivi. Il me mena jusqu'au bureau de Vladimir, frappa, attendit qu'on lui réponde et entra.
Vladimir était assis derrière son bureau, il leva les yeux sur moi, il avait le visage fermé et le regard froid. Qui aurai cru qu'il se soit passé quelque chose entre nous la nuit dernière vu la façon dont il me regardait à ce moment. Il m'invita à m'assoir, ce qui je fis et attendis qu'il parle. Il ne disait rien, il se contentait de me dévisager. Étant mal à l'aise sous le poids son regard intense, je fixai mes pieds et jouai avec mes doigts. Puis il s'éclaircit la gorge.
VOUS LISEZ
Si seulement...
RomanceUne vie tranquille et normale, alliant fac, boulot, amis et indépendance, voilà tout ce que j'avais rêvé, moi Théodora Jones, d'avoir à 20ans et c'est que j'avais. J'aurai voulu vivre dans l'insouciance de la vingtaine quelques années de plus mais l...